Définition Lésion osseuse due à une sollicitation répétée et excessive, généralement sur une longue période. Elle se produit lorsque les contraintes mécaniques (pression, traction, cisaillement) sont supérieures à la résistance de l’os.
Epidémiologie Elles constituent 1/4 des fractures de stress (les plus fréquentes). La prévalence est élevée chez les pratiquants de sports à fort impact, les militaires et les coureurs de fond.
Facteurs de risque
Physiopathologie Les contraintes mécaniques répétées dépassent les capacités de réparation de l’os. Cela engendre une perturbation du schéma de remodelage osseux entraînant des microfissures pouvant aller jusqu’à la fracture.
Incidence de la localisation de la fracture – Postéro-médiale : risque faible et plus rapide à guérir – Antérieur : haut risque mais plus rare et moins rapide à guérir (résistance au traitement non chirurgical)
Prototype clinique – Douleur le long du tibia, ressemblant à une périostite mais plus précise et localisée – Exacerbée par l’activité physique avec impact entraînant l’arrêt de l’activité – Soulagée par le repos
Diagnostic – Palpation : sensibilité sur une zone inférieure à 10 cm (souvent 5cm) – Test du saut sur une jambe provoque une douleur dans le tibia – Test de Fulcrum : pression sur le tibia (sensibilité faible)
Examen paraclinique – IRM : outil de référence permettant de visualiser un oedème osseux ou une micro-fracture (non visible à la radio) – Scintigraphie osseuse (moins spécifique)
Thérapeutique 1ère intention : conservateur – Repos et adaptation de l’entraînement – Activités physique à faible impact : natation, vélo pour maintenir la condition physique
2ème intention : rééducation active – Renforcement – Correction des anomalies biomécaniques – Introduction progressives d’impacts
3ème intention : chirurgie pour fracture antérieure notamment – Clou intramédullaire, plaque de compression ou forage osseux
Prévention – Education : temps de récupération entre les séances (repos adéquat) – Gestion de l’entrainement : augmentation progressive de la charge d’entraînement (gestion de stress mécanique) – Renforcement musculaire des muscles stabilisateurs de la jambe et du pied permettant de diminuer la surcharge tibiale.
Vidéos Renforcement des muscles du pied par PhysioAcadémie
Exercices de renforcement musculaire course à pied : 10′ par jour suffisent [Exercices + évolutions] par Running Addict
Définition Aussi appelé syndrome de stress tibial médial, la périostite tibial désigne une inflammation de la partie périphérique de l’os tibial (la corticale)
Epidémiologie Entre 13% et 20% des athlètes coureurs
Facteurs de risque – Sexe féminin – IMC élevé – Chute du naviculaire : le pied plat engendre une surcharge de l’os tibial – Rotation latérale de la hanche : accentue les contraintes sur le tibia – Antécédents de maladies chroniques/allergies
Physiopathologie – Remodelage osseux : la contrainte répétée entraîne des micro-fissures lorsque la résorption osseuse devient supérieure à la formation osseuse – Traction fasciale : LFO, soléaire, TP tractent excessivement les fascias du tibia entraînant une inflammation du périoste
Mécanisme lésionnel – Surcharge mécanique – Course répétée sur l’os et ses attaches musculaires
Diagnostic différentiel – Fracture de stress tibial -> imagerie – Syndrome des loges – Syndrome de piégeage de l’artère poplitée (plus rare)
Examen paraclinique – IRM – Radio (pour écarter fracture) Dans la majorité des cas, l’anamnèse et l’examen clinique suffisent au diagnostic
Prototype clinique – Douleur diffuse, le long du tiers inférieur du bord médial du tibia sur 10cm environ – Douleur exacerbée à la palpation, augmentée à l’activité physique et soulagée au repos – Course à pied
Thérapeutique Passif : onde de choc (efficacité discutée) Actif : renforcement musculaire ciblé sur les muscles de la jambe et du soléaire Education : gestion de l’entrainement – Privilégier l’augmentation du volume avant l’intensité ou le dénivelé – Suivre un programme de retour à la course : fractionné préconisé – Gestion de la technique de course : augmenter la fréquence de foulée pour diminuer les contraintes sur le tibia
Prévention Quantification du stress mécanique (QSM)
Vidéo
Comment en FINIR avec ta PÉRIOSTITE ? – EXPLICATIONS & TRAITEMENT Par NeuroXtrain
Récapitulatif de la vidéo Aussi appelé “syndrome du stress tibial médian” (médial tibial stress syndrome en anglais, MTSS)
Douleur qui se manifeste lors de l’exercice physique, palpable le long du bord postéro-médial du tibial (5 à 10 cm) Courant chez les coureurs, militaires et les danseurs Physiopathologie L’appui en course à pied favorise l’hyper-pronation : forçant le tibial postérieur à travailler excessivement pour contre cette pronation. Cela entraîne une traction sur son insertion sur le tibia et sur la MIO. Les vibrations peuvent se propager aux fascias de la jambe et causer la périostite. Le pied plat sollicite excessivement le tibial postérieur également. Les vibrations engendre la formation de microfracture du périoste provoquant une rupture des petits vaisseaux sanguins. Une nécrose locale s’ensuit et une réaction inflammatoire se développe afin de nettoyer les zones nécrotiques.
Facteurs de risque – Surmenage des structures autour de la cheville – Pronation excessive – Hyperpronation peut être liée à plusieurs mécanismes compensatoires : le valgus du genou qui accentue une chute du bassin dans le plan frontal, une augmentation du pic de rotation médiale de la hanche à l’appui, un affaissement de l’os naviculaire à l’appui, une course “apropulsive” (absence de déroulé talon-pointe) donc levée précoce du talon entraînant une activité plus importante du tibial postérieur. – Femmes plus exposées : différences de cinématique de course à prendre en compte – Facteurs de risque extrinsèque : augmentation brutale de la charge de travail – Périostites plus fréquente en début de saison ou chez les athlètes qui ont pris du poids
Prévention – Analyse biomécanique – Technique de course adaptée – Programme de course progressif avec temps de récupération adaptés
Exercices Gain de flexion dorsale de cheville – En fente, genou avant va vers l’avant. Majoration avec pied sur plan incliné. Renforcement voûte plantaire – Arche en suspension entre 2 blocs : en unipodal, arrière du pied sur un bloc et orteils sur un autre bloc avec mouvements destabilisateurs du haut ou squat unipodal. – Pression de l’hallux sur un élastique en tension (relève l’arche médial) avec mouvements destabilisateurs. Renforcement tibial postérieur – Mouvement d’inversion contre résistance – Rotation latérale du tibia contre résistance : en bipodal, genoux fléchi, élastique au niveau des chevilles, pousser sur l’hallux pour faire une RL du tibia Renforcement du moyen fessier – Abduction contre résistance : allongé sur le côté ou debout
Définition Le turf toe est une entorse des ligaments de la face inférieure de l’articulation du gros orteil. Le turf toe est une blessure courante impliquant une immobilisation chez les sportifs.
Physiopathologie Blessure liée à une hyperextension de la MP de l’hallux
Mécanisme lésionnel Mouvement rapide avec pression intense appliquée sur le pied, avec pied fixé au sol et talon soulevé.
Facteurs de risque – Nature du terrain : sablle, synthétique (beach volley, football américain) – Faible protection des pieds (pieds nus ou chaussures légères) – Fréquence des impacts directs – Changement de direction explosif – Hyperextension du gros orteil (gymnastes, les lutteurs et les danseurs)
Examen paraclinique IRM : examen de choix – Evaluer la gravité de la lésion – Identifier les structures endommagées (plaque plantaire, ligaments collatéraux, sésamoïdes) Radio
Prototype clinique – Athlète – Douleur intense après contact direct sur l’orteil – Après impact – Aggravée par appui au sol, phase de poussée (marche/course) – Gonflement – Ecchymose – Mobilité réduite
Thérapeutique Grade I et II : conservateur – Repos partiel, cryothérapie et immobilisation partielle (orthèse, chaussure à semelle rigide) – Rééducation : mobilisations passives puis actives, restaurer l’amplitude complète de F° et Ext°, renforcement des intrinsèques du pied Grade III : chirurgie
Définition Atteinte de l’appareil ligamentaire médial de la cheville. Epidémiologie 5% de la population, plus fréquente dans la popuation sportive, chez les gymnastes féminines notamment.
Facteurs de risque Antécédent d’entorse de cheville, IMC élevé, sport à risque, anatomie du pied (plat, valgus)
Physiopathologie Atteinte du ligament deltoïde ayant un rôle dans la limitation de l’éversion subtalaire et de la rotation latérale du pied. Mécanisme lésionnel Eversion forcée de cheville (même mécanisme que syndesmose donc atteinte combinée possible).
Examen physique – Palpation du ligament deltoïde – Test de stress pour vérifier l’intégrité du ligament – Manoeuvre d’éversion forcée pour vérifier s’il y a une laxité
Critères d’Ottawa Si suspicion de fracture, positif si 1 critère sur 4 :
– Incapacité de marcher sur 4 pas – Sensibilité osseuse de la partie post de la malléole lat sur 6 cm – Sensibilité osseuse de la partie post de la malléole méd sur 6 cm – Sensibilité au naviculaire ou base du 5e méta
Critère de Burnese si Ottawa positif – Compression manuelle tibia-fibula 10 cm au dessus de la malléole – Compression du talon dans l’axe longitudinal du pied – Pression directe sur le côté médial et latéral de la cheville
Examens paracliniques – IRM : examen de référence – Radio : exclure des fractures associées et évaluer l’intégrité structurelle
Prototype clinique – Douleur aigüe en regard du ligament – Oedème – Ecchymose – Craquement audible lors du trauma – Sensation d’instabilité depuis l’entorse
Thérapeutique 1ère intention : conservateur si atteinte partielle isolée 2ème intention : chirurgie du LCT (grade 2b et 3) si – rupture complète – échec traitement conservateur – atteinte grave du deloïde – atteinte combinée avec d’autres lésion (syndesmose, osseuse)
Prévention Rééducation : mise en contrainte progressive du compartiment médial. Travail vers le mécanisme lésionnel en éversion, sans douleur, dans une situation fonctionnelle pour le patient, avec déstabilisation intrinsèque ou extrinsèque.
Définition Condition caractérisée par une sensation récurrente de “cheville qui part” et une instabilité perçue au niveau de la cheville. Facteurs de risque Intrinsèques : antécédents d’entorse, IMC élevé, condition physique générale (déficit hanche, fibulaire) Extrinsèques : sport (sauts et changements de direction rapides), chaussage, surface de jeux
Physiopathologie
– Altération mécanique de la cheville : une mauvaise guérison d’une entorse de cheville peut entraîner une laxité ligamentaire persistante et instabilité chronique. – Altération sensorimotrice : les mécanorécepteurs au niveau des ligaments lésés ne transmettent plus efficacement les information nécessaire à la proprioception et au contrôle postural. – Altération neuromusculaire : déconditionnement et faiblesse musculaire entraîne un cercle vicieux de l’instabilité.
Voir le modèle de Hertel pour la modélisation de la physiopathologie.
Examen paraclinique – IRM : pour les structures ligamentaires et les changements du cartilage – Radio de stress en inversion : si l’inclinaison talienne est supérieur à 7° par rapport au côté controlatéral, cela indique une instabilité chronique.
Thérapeutique 1ère intention : conservateur Rééducation sur la force, la stabilité, l’équilibre, avec l’utilisation de strap si nécessaire. 2ème intention : chirurgie Reconstruction ligamentaire par greffe pour les cas sévère ou réfractaire au traitement conservateur.
Déceler un cas réfractaire – Ankle Go Score : risque de récidive sur 1 an si le score est inférieur à 11/25 (voir vidéo) Liste des tests et questionnaires utilisés pour la construction du Ankle-GO score
– FAAM (Foot Ankle Ability Measurement) : évaluation fonctionnelle du pied et de la cheville dans les AVQ et le sport. Instabilité chronique de la cheville si AVQ<80% / sport<90% – ALR-RSI (ankle ligament reconstruction-return to sport injury ) : évaluation psychologique avant la reprise du sport – SLS : single leg stance – YBT : Y Balance Test – SHT : Side Hop Test – F8T : figure of eight
Vidéo L’INSTABILITÉ CHRONIQUE de la CHEVILLE, inévitable ? – En théorie par NeuroXTrain
Peut-on en FINIR avec l’INSTABILITE de CHEVILLE ? par NeuroXTrain Plusieurs exercices : – Équilibre unipodal dynamique – Équilibre position mécanisme lésionnel – Proprioception dynamique – Proprioception imprévisible – Fente instable dynamique – Fente bulgare mécanisme lésionnel
Définition Atteinte des ligaments du complexe latérale de la cheville : – Ligament talo-fibulaire antérieure (LTFA) : le plus courant – Ligament calcanéo-fibulaire (LCF) – Ligament talo-fibulaire postérieur (LTFP) : plus rare
Facteurs de risque – ATCD d’entorse de cheville – Sports à risque – Déficit de proprioception – Déséquilibre force inverseurs/éverseurs – IMC élevé
Mécanisme lésionnel Mise en tension excessive des ligaments latéraux par un mouvement d’inversion (supination, rotation médiale, flexion plantaire), provoquée notamment par la réception d’un saut pour un changement de direction.
Critères de gravité
Douleur syncopale (perte de connaissance)
Impotence fonctionnelle (impossibilité de faire qq pas)
Craquement (évoque une fracture)
Gonflement immédiat (si rupture ligamentaire)
Diagnostic
Examen clinique Difficile de poser un diagnostic à J0 à cause de la douleur. Tests à faire à J+3
Test du tiroir antérieur pour le LTFA
Talar Tilt test pour le LCF
Imagerie Radio IRM/écho (étendu des lésions ligamentaires)
Diagnostic différentiel
Critères d’Ottawa Si suspicion de fracture, positif si 1 critère sur 4 :
– Incapacité de marcher sur 4 pas – Sensibilité osseuse de la partie post de la malléole lat sur 6 cm – Sensibilité osseuse de la partie post de la malléole méd sur 6 cm – Sensibilité au naviculaire ou base du 5e méta
Critère de Burnese si Ottawa positif – Compression manuelle tibia-fibula 10 cm au dessus de la malléole – Compression du talon dans l’axe longitudinal du pied – Pression directe sur le côté médial et latéral de la cheville
Prototype clinique – Douleur aigüe face latérale – Oedème – Sensibilité à la palpation des ligaments latéraux – Ecchymose – Craquement rapporté au moment de la blessure – Instabilité ressenti – Diminution de la mobilité articulaire
Thérapeutique 1ère intention : protocole Peace & Love PEACE : recommandé immédiatement après la blessure LOVE : à intégrer après les premiers jours
2ème intention : rééducation fonctionnelle Les exercices ont pour but de restaurer la fonction de la cheville, prévenir les récidives et réduire les risques d’instabilité chronique de la cheville – mobilité articulaire – Exercice d’équilibre et de renforcement : amélioration de la perception et du contrôle sensori-moteur
Vidéo 5 exercices clés pour une entorse latérale de cheville – LES 5 ESSENTIELS par NeuroXTrain – Renfo des éverseurs – Renfo des inverseurs – Renfo des intrinsèques du pieds – Renfo loge postérieur de la jambe (soléaires) – Renfo de l’hallux
Reprenons simplement la rééducation des ENTORSES de CHEVILLE ! – Explications & traitement par NeuroXTrain – Renfo loge médiale et latérale – Travail dans le mouvement lésionnel (sur cheville bien cicatrisée) – Résistance dynamique / coordination – Saut
Définition et physiopathologie – Lésion osseuse au niveau du col du fémur due à une répétition et charge mécanique entraînant une dégradation métabolique plus rapide que le processus naturel de remodelage. – La fracture peut-être stable (fêlure) mais, si elle n’est pas traitée, peut empirer et provoquer un déplacement et une nécrose de la tête du fémur.
Epidémiologie – 3% ds fractures de stress liées au sport (majoritairement pied ou tibia) – Principalement chez les coureurs longue distance
Facteurs de risque
Modifiables – Sport de course longue distance – Mauvaise quantification de la charge
Patient type – Douleur mécanique d’apparition progressive à la hanche ou à l’aine – Douleur aggravée par l’activité en charge, diminuée par le repos (pas de diminution de la douleur avec l’échauffement contrairement au tendon) – Diagnostic tardif souvent car on pose souvent le mauvais diagnostic (tendinopathie, conflit de hanche, etc) – Boiterie possible surtout si atteinte avancée – Douleur en fin d’amplitude de hanche – Douleur à la palpation antérieur de la hanche
Examens paraclinique – Radiographie : 2/3 non visible – IRM : gold standard – Tests cliniques : diapason (IRM beaucoup plus pertinente)
Thérapeutiques Prise en charge précoce – Permet un retour à 100% des capacités fonctionnelles, évite totalement l’opération ou la nécrose – Retour aux AVQ au bout de 6-8 semaines – Plus on pratique un sport de haut niveau, moins on a de chance de reprendre au même niveau qu’avant
Rééducation – Décharge complète – La douleur rythme la remise en charge – Tolérance 0 à la douleur concernant l’os – Retour à l’activité sportive suite à des contrôles par imagerie
Chirurgie – Une fracture de plus de 50% du col du fémur oriente préférentiellement vers la chirurgie
Vidéo
Comment soigner une FRACTURE DE FATIGUE ? – Explications et traitement Par NeuroXTrain
Récapitulatif de la vidéo Définition de la fracture de fatigue “Fracture complète ou partielle d’un os, incapable de supporter les contraintes non-violentes exercées de façon rythmée, répétée, et avec une intensité inférieure au seuil fracturaire” (Mc Bryde, 1967) Classification – Fractures à faible risque et fracture à haut risque (risque de complication comme la propagation de fracture, non-union, etc) – Fracture en traction ou fracture par compression Rééducation
– Repose principalement sur les facteurs de risques : contraintes biomécaniques, nutrition, surentraînement. – Pour la femme, penser au trouble du cycle menstruel, trouble du comportement alimentaire et à la baisse de la densité minérale osseuse. – Alternance avec entraînement sans impact pour améliorer le temps de récupération de l’os. – Les changements soudain de terrain et le dénivelé favorisent les fractures de fatigue, donc à limiter pendant la rééducation. – L’utilisation de semelle peut être efficace pour amortir les chocs. – Le facteur de risque le plus important reste la charge d’entraînement. La CWR (Chronic Workload Ratio) est un outil de mesure permettant de mesurer la charge de travail la dernière semaine (la charge aigüe) sur les 4 dernières semaines (la charge chronique).
Exercices proposées Pour le tibia et les métatarsiens, mais voici les principes globaux :
– Travail du MI dans son intégralité car les muscles participent à l’absorption des chocs – Travail avec des sangles pour gérer le poids du corps en charge
La fracture de fatigue en course à pied Par Passion Triathlon
Récapitulatif de la vidéo – Notion de stress mécanique accrue provoquant des micro-fissures – Identification de la cause qui orientera le traitement : est-ce une fatigue qui a provoqué une mauvaise cinétique du mouvement engendrant une sur-sollicitation d’une zone provoquant une fracture – L’examen complémentaire : la scintigraphie osseuse permettant de visualiser les fissures à l’aide d’un marqueur
La prise en charge – On commence par décharger pour permettre la cicatrisation – On renforce également tous les pourtours pour éviter que cette zone ne soit pas encore en sur-sollicitation, en plus du travail de souplesse et de mobilité – Eviter la récidive : analyse de la course, analyse du matériel (chaussure différente, longueur de manivelle de vélo, etc)
Définition Lésion traumatique du ligament, majoritairement le superficiel médial. Epidémiologie – Incidence assez élevé : 0,24/1000 hbts – Touche plus les hommes
Facteurs de risque – Activité engendrant de la charge sur le genou en position de valgus et/ou RL – Peut être associé à un LCA
Diagnostic – Traumatisme – Palpation du ligament douloureuse – Tests cliniques : test de la vague (gonflement ou non en aigüe), test d’abduction du genou en rotation latérale
Classification – Grade 1 : étirement ligamentaire sans lésion, pas de laxité – Grade 2 : rupture partielle, laxité modérée – Grade 3 : rupture totale ou désinsertion, laxité et instabilité
Patient type – Historique de traumatisme – Sensation d’instabilité subjective possible (à distance du trauma)
Aigüe – Genou gonflé douloureux – Impact sur la marche
A distance du traumatisme – Palpation douloureuse – Possibles déficits d’activation musculaire, de mobilité et de proprioception
Thérapeutiques Remise en charge progressive dès que possible : – Techniques mettant progressivement en contrainte le ligament médial – Technique permettant une meilleure stabilité du genou – Renforcement des muscles de la chaîne postérieure et antérieure
Une rééducation EFFICACE pour une atteinte du LCM du GENOU – Explications & traitement Par NeuroXTrain
Récapitulatif de la vidéo
Rappel anatomique – Ligament collatéral médial superficiel : une insertion fémoral et 2 insertions distales tibiale (la proximale gère le valgus et la distale gère la stabilité rotatoire). – Ligament collatéral médial profond : étroitement lié à la capsule articulaire – Rôle contre les contraintes de valgus, les forces en rotation et les forces de translation antérieure du tibia Mécanisme lésionnel – Traumatisme en valgus sur un genou fléchi – Traumatisme en rotation souvent associé au LCA Facteurs de risque intrinsèque : peu, le genou étant une articulation stable dans le plan frontal Facteurs de risque extrinsèque : type de sport, niveau de pratique, LCA Diagnostic/évaluation – Trauma avec contrainte en valgus, rotation, sensation de genou qui saute – Examen clinique : oedeme, hématome, tuméfaction douloureuse sur l’interligne articulaire interne – Tests clinique : valgus stress test (LCM superficiel et profond), tiroir antéro-latéral, postérieur, instabilité rotatoire (LCM superficiel) – Classification de Fetto et Marshall : grade 1 (pas de laxité en valgus), grade 2 (laxité en valgus à 30° de flexion), grade 3 (laxité en valgus à 0-30°) – Examen des ligaments croisés et des structures latérales doivent toujours être effectué en plus du LCM – Imagerie : radio simple, radio avec valgus, IRM
Rééducation Pour une atteinte isolé du LCM : conservateur pour grade 1 et 2, conservateur pour le grade 3 si le genou est normal en varus (sinon chirurgie). 3 phases 1. Gain de mobilité globale – Gain en flexion : mobilisation en actif aidé, puis autoposture (progression à genou, fesses se rapprochent des talons, puis posture accroupie) – Gain en extension (pour éviter l’inhibition du quadriceps) : extension active en charge contre résistance élastique (commencer sur pointe du pied et poser talon au sol en contractant le quadriceps) – Gain en rotation du tibia sous le fémur ; en position assise, maintenir le genou et faire une rotation active de la jambe en RL et RM. Puis refaire l’exercice sans maintenir le genou avec les mains.
2. Renforcement musculaire (pour stabiliser l’articulation) – Quadriceps : squat bulgare, hamstring glider – Adducteurs : serrer ballon entre les jambes (tendues ou fléchies) puis faire des mouvements, exercices d’adduction de Copenhague – Moyen fessier (qui empêche le valgus dynamique du genou) : abduction contre résistance 3. Reprise d’appui et changement de directions – Sauts latéraux altérnés (comme en patinage), sauts latéraux en unipodal – Retour au sport : sauts unipodal en zigzag avec double tâche comme tenir un baton durant le saut et le maintenir droit par exemple – Contrôle du valgus dynamique : saut unipodal avec résistance contre une force élastique qui entraîne en valgus
Douleur genou ( entorse ligament interne ) : Conseils et exercices KINE pour se soigner Par Benjamin Brochet
Récapitulatif de la vidéo
Rappels de base – Temps de cicatrisation d’une entorse : 3 à 6 semaines (bénigne à plus grave) – Ne pas aller dans un excès de douleur : risque de cicatrisation dans une position distendue du ligament et de possibles instabilités par la suite.
Techniques proposées Techniques antalgiques : glaçage 20mn maximum pour réduire l’oedème, argile, massage à l’arnica pour défibroser la cicatrice qui se forme et améliorer la vascularisation, massage des muscles autour de l’articulation.
Récupération des mobilités : mobiliser le ligament pour qu’il cicatrise correctement – Flexion de genou / extension du genou en fente au seuil de la douleur – Etirement musculaire : étirement du triceps sural, du quadriceps en flexion non douloureuse, étirement IJ par flexion du buste, jambe tendue
Stabilisation, renforcement et équilibre : prévenir la récidive d’entorse – Renforcement triceps : monter pointe de pied unipodal – Renfo quadriceps : chaise – Proprioception : flexion en unipodal, appui unipodal yeux fermé + double tâche
Pour les attelles : 7-10j max, à mettre uniquement lors d’activités contraignantes
Définition et physiopathologie La LMA des ischio-jambiers est caractérisée par une douleur plus ou moins aiguë dans la loge postérieure de la cuisse ayant un retentissement fonctionnel allant de la simple gêne à l’impotence fonctionnelle totale. Elle est majoritairement due à une désinsertion au niveau de l’aponévrose en distal. Epidémiologie – Iincidence : 3-4 évènement pour 1000h de compétition – Prévalence : 13% sur une période de 9 mois (sport de terrain) – 10% des blessures de ces sports : sports de terrain, changement d’appui, de contact (foot, rugby, …)
Facteurs de risque Activités impliquant du sprint, du saut, des shoots, des soulevés de terre, des mouvements explosifs des MI impliquant des changements de direction.
Modifiables – Longueur du fascicule musculaire du biceps fémoral / raideur de l’unité muscle/tendon – Force des IJ (conflictuel) – Dysfonction d’activation des muscles fessiers (conflictuel) – Pic d’activation du quadriceps où les IJ ne suivraient pas
Non modifiables – ATCD de lésion des IJ / post-op LCA / Tendon calcanéen – Âge 20-35 ans (intensité et compétitions) – Ethnie : afro-américains, aborigènes australiens
Diagnostic clinique
Classification
Grade 1 : lésion minime – Microlésion – Douleur locale à l’activation ou à l’étirement – Raideur au repos – Petite perte de force – Moins de 15° de déficit pour le test AKE (Test d’extension active du genou)
Grade 2 : lésion modérée – Muscle intact – Douleur plus étendue, plus importante à l’activation ou à l’étirement – Impact sur la marche, surtout dans les 48h suivant la lésion
Grade 3 : lésion sévère – Rupture complète – Saignement et gonflement abondant – Masse musculaire palpable – Incapacité de marche – 16 à 25% de déficit au test AKE assis en bord de table
Recommandation d’examen (marqueur d”évolution plutôt que diagnostic) – Force isométrique des extenseurs et fléchisseurs de genou – Test de force des Nordic hamstring en excentrique – Test de l’extension active du genou (AKE)
Patient type – Mécanisme d’apparition évident, sur une activité impliquant les IJ (sprint, saut) – Possible impact sur la marche – Douleur musculaire localisée – Réduction de force des IJ – Réduction de mobilité du genou et de la hanche
Thérapeutique
Preuves modérées – Exercices excentriques du genou (Nordic Hamstring) – Etirement, renfo, proprioception, course à pied – Exercices impliquant le tronc – Exercices spécifiques au sport
Preuve faible – Mobilisation neurale
Décision du retour au sport – Force des IJ (au moins 90% par rapport au côté sain) – Niveau de douleur au moment de la blessure – Nombre de jours nécessaires pour marcher sans douleur – Taille de la zone douloureuse initiale
Prévention – Inclusion des Nordic Hamstring Excentric (réduction de 50% des blessures) – Inclusion du sprint – Inclusion de mouvements spécifiques aux sports et aux individus
Vidéos
Optimiser la rééducation des lésions musculaires des ISCHIO-JAMBIERS – Explications & traitement Par NeuroXTrain Quelques points importants – Biceps fémoral le plus souvent touché – Niveau d’impotence fonctionnel après la blessure – Facteur de risque numéro : blessure antérieure
Objectif de la rééducation : revenir au niveau antérieure à la blessure + prévenir les récidives (faiblesse des IJ, déséquilibre de force IJ/quadriceps, déficit de force et de coordination de la musculature bassin/tronc)
Rééducation Phase 1 – Activité cardio non douloureuse – Amplitude articulaire et proprioception : flexion de genou en décubitus ventral – Ecrasement talon contre swiss ball – Pont fessier sur talon avec évolution Phase 2 – Leg curl contre résistance – Pont fessier sur swiss ball avec flexion/extension des IJ (+contrôle pelvien) – Diver : se pencher en avant, buste droit en appui unipodal sur la jambe lésée – Glider : jambe lésée en avant sur le talon, jambe arrière glisse en arrière. Retour en position initiale par traction des bras Phase 3 : exercice neuromusculaire à haute vitesse – Flexion de genou contre résistance en décubitus dorsal à haut vitesse et répétition – Glider explosif : glissement de la jambe arrière, jambe avant sur le talon puis poussée en sprint vers l’avant (sans appui des bras) – Travail de départ du sprint contre résistance élastique (juste un seul pas) – Sprint : passer progressivement de 60% à 100% de l’intensité
Quels EXERCICES après une lésion des ischio-jambiers ? – Bulletproof Par NeuroXtrain L-Protocole d’Askling : 3 exercices pour l’allongement des ischio-jambiers Permet un retour plus rapide à la compétition et la prévention des blessures – Extender : décubitus dorsal, hanche fléchi à 90% maintenue par les mains derrière la cuisse, genou fléchi à 90°. Faire une extension de genou qui va étirer les ischio-jambier. – Diver : en appui unipodal sur la jambe pathologique, genou légèrement fléchi, garder le buste aligner et fléchir en avant – Slider : jambe pathologique en avant légèrement fléchie, en appui sur le talon, la jambe arrière glisse en arrière. Retour à la position initiale par la traction des bras.
Claquage, élongation et déchirure des ischios-jambiers: Rééducation et prévention. (sans matériel) Par Nicolas Plomb kinésithérapeute du sport
How to Set Up, Perform, & Program Nordic Hamstring Curls (Progressions | Regressions | Alternatives) Par E3 Rehab Exécution du Nordic hamstring – Alignement genou-hanche-épaule – Activer le grand fessier pour maintenir l’alignement – Descendre lentement par une contraction excentrique
Progression 1. S’autoriser une flexion du buste pour diminuer la charge 2. Diminuer l’amplitude du mouvement en mettant des appuis face à son buste 3. Avec assistance (élastique, bâton, ballon) pour aider à la contraction excentrique
Définition Douleur antérieure du genou sans signes radiologiques associés
Physiopathologie – Augmentation de la contrainte subie par l’articulation fémoro-patellaire (étiologie principale retenue) – Syndrome multifactoriel
Epidémiologie – Prévalence : 15 à 45% – Prédomine chez les femmes
Facteurs de risque
Preuves fortes – Sexe féminin – Mauvaise gestion du stress mécanique (hypothèse dominante) – Diminution de l’activité du quadriceps – Diminution de la flexibilité musculaire
Données conflictuelles – Hyperpronation du pied – Diminution de l’activation des muscles de la hanche et du tronc
Patient type – Début insidieux et aggravation – Symptômes diffus sur l’avant, côté et parfois à l’arrière du genou – Aggravés par les activités mettant en charge l’articulation fémoro-patellaire – Syndrome du cinéma : mise en charge statique maintenue
Diagnostic cliniqueet thérapeutique
Classification JOSPT en 4 catégories pour sélectionner une orientation thérapeutique selon la ou les catégories dans lesquelles appartient le patient
Classification
Thérapeutique
Excès de contrainte sans autre déficit – Reproduction de la douleur – Histoire de modification de la contrainte – Test de step down
– Taping (McConnell, Mulligan) – Modification de l’activité
Déficit de coordination du mouvement – Valgus dynamique au step down lateral – Valgus dynamique lors d’un single leg squat
– Reprogrammation sensori-motrice
Déficit de performance – HipSIT (Hip stability isometric test) pour évaluer la force des stabilisateurs postéro-latéraux de la hanche (grand et moyen fessiers) – Test isométrique des muscles de la hanche : abducteurs, rotateurs latéraux, extenseurs – Test isométrique des muscles du genou : extenseur et fléchisseurs
– Renforcement des muscles de la hanche (Abd, Ext°, RL) – Renforcement de l’appareil extenseur
Dysfonction de mobilité – Hypermobilité : Navicular drop test (hyperpronation). Comparer la hauteur du naviculaire entre les 2 pieds. Hypomobilité : patella tilt, extensibilité musculaire, amplitude hanche en rotation
– Pour hypermobilité : semelle orthopédique, taping – Pour l’hypomobilité : mobilisation patellaire, technique de gain d’extensibilité
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Comprendre et soigner le syndrome Femoro-Patellaire. Par ITMP – Physiopathologie et notion d’arc douloureux – Adaptation de la contrainte pour la thérapeutique – Cause du SFP : faiblesse au niveau du pied ou de la hanche
Exercices proposés : – La chaise hors de l’arc douloureux pour remettre le genou en charge sans créer de la douleur – Flexion de la jambe tendue en position assise pour garder le quadriceps actif en isométrie – Monter sur une box avec la jambe pathologique et redescendre par une contraction excentrique du quadriceps
Comment soigne t-on un SYNDROME FEMORO-PATELLAIRE (syndrome rotulien) ? – Explications et traitement Par NeuroXTrain
Rappel théorique : anatomie, étiologie, épidémiologie Diagnostic : douleur derrière ou autour de la patella aggravée par la mise en charge du genou (s’accroupir, monter les escaliers, courir, sauter), douleur en position assise prolongée (syndrome du cinéma) Les facteurs de risque : pronation du pied, faiblesse du quadriceps, délai d’activation du vaste médial, faiblesse des muscles de la hanche, raideurs musculaires, erreurs d’entrainement.
Rééducation basée sur le consensus de l’International Patellofemoral Research Retreat avec 6 recommandations : – Thérapie par l’exercice (pour diminuer douleur et améliorer fonction) – Combinaison d’exercice de la hanche et du genou (mieux que genou seul) – Interventions combinées (renfo, étirement, glace, etc) – Orthèses (semelles si nécessaire) – Mobilisations passives et appareils de physiothérapie NON RECOMMANDES
Exercices – Single leg squat sur step (veiller au bon contrôle du genou et à l’alignement du bassin) – Abduction de hanche sur une jambe, contre résistance élastique, à faire des 2 côtés – Single leg bridge – Gainage en planche + extension de hanche : pour renforcer la stabilisation du tronc – Rotation du buste contre élastique sur une jambe (travail de dissociation)