Luxation de la hanche

La tête fémorale est délogée de l’acétabulum.
3 types de luxation en fonction de la direction de la force exercée :
Luxation postérieure (75 à 95% des cas) : force axiale sur une hanche en RM+ADD. Exemple : genou flechi, hanche à 90° sur le tableau de bord lors d’un accident de voiture.
Luxation antérieure : la tête fémorale se déplace en avant avec une position de la hanche en RL et abd
Luxation centrale : la tête fémorale est poussée à travers l’acétabulum pouvant provoquer une fracture du cotyle.

Ligament croisé antérieur (LCA)

Les tests

Tests de Lachman

Pivot shift test

Test de Lelli

Test du tiroir antérieur

Quantification de la laxité du ligament en cas de rupture patielle : GNRB (le plus fiable) ou Telos

Diagnostic LCA

  • ATCD, sexe, sport
  • Mécanismes spécifiques au sport, sensation de craquement, instabilité, gonflement, douleur récente
  • Lachman, Pivot shift, tiroir ant, IRM, tests fonctionnels ?
  • Arthrométrie, IRM fonctionnelle, chirurgie

Traitement conservateur vs traitement chirurgical : pas de différence

Rééducation pré opératoire : programme de 5 semaines d’entrainement

Défaut de force quadri, d’extension : facteurs prédictifs de mauvaise récupération

Rééducation : les grandes lignes

Programme de 19s (pareil que 32 s)

Avoir un programme et un suivi

Phase 1 : limiter gonflement, extension 0°, contraction volontaire quadriceps, pattern de mouvement dynamique
Phase 1 post op : flexion 120-130°, extension 0°, gain de force, travail neuromusculaire (planche destabilisation), activité fonctionnelle (marche, vélo)

AMI

Lésion du ligament : inflammation (flexion réflexe), gonflement (augmentation de l’inhibition), laxité, lésion des récepteurs (dysfonction boucle gamma qui change la longueur du muscle pour une réponse appropriée) -> diminution de l’excitabilité du quadriceps -> AMI

Etude pilote : fatiguer les IJ pour mieux recruter le quadriceps

Post op immédiat
– Mise en charge dès les premiers jours
– Recrutement isométrique quadriceps dès s1

Critères de validation : plaie fermée, pas de douleur au genou avec exo phase 1, gonflement miinimum, mobilité normale fémoro-pat, 0° extension et 120° flexion, contrôle volontaire quadriceps, marche sans boiterie et sans béquille, qualité de mouvement bonne sur les exos

Réorientation

Si dans les jours qui suivent l’opération : laxité anormale, signe de phlébite, infection

Vers 6-8s si progrès insuffisants : défaut d’extension (syndrome du cyclope), défaut mobilité patella : syndrome de Hoffa (contracture infra patellaire, retard sur les autres points de la rééducation

Syndrome du cyclope : nodule fibreux sur l’insertion tibial du croisé ant -> perte d’extension -> nécessite chirurgie

Syndrome de Hoffa : hyperplasie fibreuse au niveau du tendon infra patellaire -> perte de flexion, perte d’extension et abaissement de la patella irréductible. FDR : chirurgie précoce avec épanchement de genou et perte d’amplitude pré-op, mauvaise récupération des amplitudes en post-op immédiat.

Phase 2 : accomplir des tâches sportives spécifiques, réussir différentes tâches physiques sans compensation

Mobilité complète, force (augmentation charge, difficulté), neuromusculaire (pliométrie, plusieurs axe, imprévisibillité), fonctionnelle (aérobie, course), sport spécifique

Force quadriceps : une priorité

Obj : déficit inférieur à 20% sur LSI (Limb symetry Index)

Evolution d’exercice
Attention au squat : éviter l’hyperflexion de hanche qui diminue l’engagement du quadriceps

Renforcement IJ

  • Déficit de force : facteur de récidive de LCA
  • Risque de LMA surtout si greffe IJ
  • Régénération du ST : 18m ou voire jamais
  • Compensation importante du BF

Autres groupes musculaires
– TS : limite la translation antérieure

  • Déficit à 8% à 6 mois chez le patient opéré du genou
  • Déficit de force dans les fessiers augmente risque de récidive (moment de force en abd genou augmenté : + de contraintes sur les genoux)

Les limites du LSI

Attention à la surestimation de capacité possible via le LSI

Pour limiter ce biais : entrainement croisé, entrainer le membre CL de manière plus importante, comparaison avec les valeurs pré-op (la jambe peut être affaiblie en post-op)

• LSI > 90%: Certains se blesseront avec un score > 90% , d’autres ne se blesseront pas avec un score

Pliométrie

Déficit de force musculaire >20% : retentissement sur les capacités pliométriques

Exos évolutifs : petite pliométrie, réception longue, de plus en plus courte, peu d’amplitude, série courte, etc

Reprise course à pied

Critère clinique, de force, de performance

Monitoring : douleur, gonflement (périmètre patella)

Critères de validation 2

  • Qualité de mouvement bonne sur les exercices
  • LSI > 80% quadri et IJ
  • LSI > 80% hop test
  • Score global KOOS ou IKDC, questionnaire psychologique (ACL-RSI)

Phase 3

Mobilité complète, force (entraînement normal) pliométrie, sollicitation interne et externe, fonctionnelle haute intensité, tâche spécifique (travail sur situation)

Prise en compte de la fatigue : quantifier la fatigue au temps d’activité + mode de vie, facteurs cognitifs -> Augmenter la résistance à la fatigue

Analyse biomécanique

  • Se baser sur les réponses de l’individu
  • Aider l’individu à trouver et améliorer ses propres stratégies motrices

Laisser l’individu réaliser une tâche sans consigne particulière, interpréter après plusieurs répétitions.

Adapter et varier l’environnement, faire des tests de mouvements contrôlés et imposés

Apprentissage moteur : focus interne et externe

Focus externe :

  • Plus efficace que le focus interne pour le développement de la précision technique du mouvement Benjaminse2015
  • Plus efficace sur le développement des performances cardio vasculaire et le développement de la force Wulf2013

Focus interne

  • Concentration sur la contraction volontaire d’un muscle
  • Apprentissage implicite : analogie plutôt qu’instructions explicites
  • Apprentissage différencié : varier les mvt intentionnellement (plus efficace que les gestes répétitifs)

Retour au sport réussi
– Retour au niveau antérieur

  • Pas de récidive

Autres critères

  • le temps
  • psychologique
  • stabilité

Ménisques du genou

Symptomes

Douleurs, blocage en f°/ext, gonflement, sensation d’instabilité, appréhension

Physiopathologie

Lésion des ménisques

Facteurs de risque

Non modifiablesModifiables
Sexe : H 2,5x plus que F
Hyperlaxité ligamentaire
Plateau tibial biconcave
IMC élevé
Activité professionnelle (maçon)
Force musculaire réduite
Activité sportive pivot-contact

Tests

Reproduction des symptômes

  • Flexion + RM | Extension + RL (et inversement)
  • Palpation interligne fémoro-tibiale + F°/ext°

Tests d’Apley (Grinding test)

  • En compression
  • En distraction
https://www.piriforme.fr/bdd/orthopedie/genou/apley

Vidéo

Comment se débarrasser de ses douleurs aux méniques
Par NeuroXTrain

  1. Travail cardio-respiratoire précoce au vélo pour meilleure vascularisation
  2. Gain de mobilité : extension du genou contre résistance élastique à l’arrière du genou
  3. Gain de mobilité en flexion : triple flexion avec assistance d’une sangle, position chevalier servant avec flexion de la jambe arrière
  4. Gain de mobilité en rotation combiné avec mobilité en F°/ext°
  5. Exercice au step : montée/descente plan sagittal, frontal, squat unipodal
  6. Rotation du tronc : élastique entour genou, genou douloureux en appui, l’autre genou en abd/ext + rotation du tronc
  7. Fente avec résistance élastique qui amène en valgus

Syndrome scapulo-costal

Description par le site https://clemedicine.com/14-syndrome-scapulocostal/

Le syndrome scapulocostal est un syndrome clinique caractérisé par une douleur et une paresthésie situées sur le bord médial de la scapula, ou omoplate, et irradiant dans le cou, le triceps supérieur, la paroi thoracique et l’extrémité distale du membre supérieur. La douleur est sourde et à type de brûlure. L’intensité de la douleur associée au syndrome scapulocostal est modérée.

Également appelé « syndrome douloureux de l’épaule du voyageur de commerce » (traveling salesman shoulder), le syndrome scapulocostal semble provenir d’un surmenage lié à une utilisation répétée des muscles de stabilisation de l’épaule, qui comprennent le dentelé antérieur (grand dentelé), l’élévateur de la scapula (angulaire de l’omoplate), le petit pectoral et les rhomboïdes, provoquée par des activités comme passer le bras par-dessus le siège avant vers la banquette arrière d’une voiture pour prendre des échantillons ou maintenir longtemps le combiné du téléphone coincé entre l’épaule et le cou (figure 14.1). Les sports de raquette ont également été incriminés dans l’évolution d’un syndrome scapulocostal.

Signes et symptomes

L’examen physique révèle la présence de zones gâchettes musculoaponévrotiques dans les muscles rhomboïdes, infraépineux et subscapulaire. Ces zones gâchettes sont particulièrement bien mises en évidence en demandant au patient de placer sa main sur l’épaule non affectée en passant devant le thorax. La palpation de ces zones gâchettes situées le long du bord médial de l’omoplate entraîne un signe du sursaut positif, et provoque une douleur irradiante dans le membre supérieur homolatéral. L’examen neurologique du membre supérieur est normal. Si les patients restent sans traitement, la limitation des mouvements de l’épaule et de l’omoplate s’aggrave jusqu’à entraîner une incapacité fonctionnelle et une douleur.

Cicatrisation des tissus

TendonLigamentsMuscleOs
Rappel
physio
3 parties (L’enthèse, le corps tendineux et jonction myo- tendineuse.) Collagène + MEC Vascularisé –Structure fibreuse Innervation ++ Vascularisation – –Fibres musculaires enveloppées dans des tissus conjonctifs. Innervation ++ Vascularisation ++
PropriétésRigide et raideRigide et raide ++
Phase 1Inflammation (72h) – Formation d’un hématome (3h) – Citokynes pro-inflammatoire – Lésion des ténocytes – Afflux des leucocytes/ PNN/ macrophageInflammation : (72h) détersion de la zone – Cytokines pro-inflammatoire – Facteurs de croissance – Afflux de macrophage – Prolifération vasculaireInflammation : (3h) – Auto-dégradation des structures – Afflux PNN/ cytokine pro inf/ facteurs de croissanceHématome fracturaire car vascularisation
Phase 2Réparation cellulaire : (15 à 28j) – Prolifération cellulaire (fibroblaste) – Néovascularisation en regard de la lésion – Activation de facteurs de croissance/ synthétiseur de collagèneRéparation : 6 semaines – Augmentation des fibroblastes – Augmentation de l’angiogenèseRéparation : 6 semaines – Activation des cellules satellites (myoblaste 3-5j, myotube 7j) → formation du tissu cicatriciel.Cal mou ou primaire : rôle de l’immobilisation du foyer de fracture
Phase 3Maturation : 6 semaines – Stabilisation de la synthèse protéique – Différenciation cellulaire – Maturation du collagèneRemodelage : 3-6 mois pour récupérer 50% de sa raideur, il faut attendre 2 ans pour une cicatrisation complète de la lésion.Remodelage : jusqu’à 6 mois, en fonction de la gravité de la lésion et du nb de structures touchées.Cal dure : création d’un pont osseux immature
Phase 4Remodelage : pont osseux se différencie
Facteurs
influant
Positifs : – Contraintes mécaniques – Vascularisation Négatifs : – ReposPositifs : – Innervation – Vascularisation – Traction Négatifs : – Immobilisation – Mobilisation précoceVariations biologiques : âge – Contexte systémique – Localisation de la lésion – Déplacements – Contraintes : compressions ++, tractions délétères – Hormones nutrition

Lésion de la syndesmose

Définition
Lésion du ligament tibio-fibulaire inférieur
Epidémiologie
1 à 24% de toutes les entorses

Facteurs de risque
– Sports de pivots, surface de jeux, sports de collision à haute intensité


Physiopathologie

– LTFAI (ligament tibio-fibulaire antéro-inférieur) : le premier touché en raison de sa position antérieure et de son rôle dans la résistance des forces en rotation latérale. Il est vulnérable au rotation latérale forcé couplé à une flexion dorsale de cheville.
– MIO (membrane interosseuse) : c’est une lésion plus grave car elle stabilise longitudinalement l’articulation
– LTFPI (ligament tibio-fibulaire posto-inférieur) : rare, il est plus résistant mais impliqué dans des lésions plus graves.
Si le compartiment médial est atteint, c’est un critère de gravité car cela entraînerait une instabilité majeure.

Mécanisme lésionnel
Rotation latérale forcée, flexion dorsale forcée, avant pied fixé


Les tests

Test de tension en rotation externe et dorsiflexion

Squeeze test (compression tibio-fibulaire)

Test de Kleiger (test de provocation en rotation latérale)

Le Heel Thumb test


Therapeutique
Conservateur

– Lésion stable : grade I et II stable (LTFAI + MIO) sans atteint du ligament deltoïde
– Immobilisation de la cheville quelques jours/semaines dans une botte d’immobilisation (maintien de la pince tibio-fibulaire)
– Renforcement des muscles de la cheville et de la jambe pour la force et la stabilité
– Exercices de proprioception pour l’équilibre et la coordination
– 3 mois : introduction progressive de l’activité sportive (course légère, mouvement de pivot modérés)

Chirurgical

– Pour lésion instable, incluant le ligament deltoïde
– Si non traité, peut entraîner des limitations fonctionnelles prolongées et des complications (douleurs chroniques)



Les grades des lésions de la syndesmose

Stable : traitement conservateur
– Grade I : lésion partielle ou total du LTFAI uniquement
– Grade IIa : lésion du LTFAI + MIO mais pas d’atteinte du ligament deltoïde

Instable : traitement chirurgical
– Grade IIb : lésion du LTFAI + MIO + atteinte confirmée du deltoïde
– Grade III : instabilité nette impliquant tous les ligaments + compartiment postérieur, le ligament deltoïde et potentiellement la présence d’une fracture


Vidéo
Et si on parlait des atteintes de la SYNDESMOSE ? – Explications & traitement par NeuroXTrain
– Mobilité globale : flexion dorsale, flexion plantaire, circumduction
– Renfo triceps sural
– Renfo tibial antérieur
– Renfo fibulaires et tibial postérieur
– Stabilité et proprioception


Ankle mobility impact high ankle sprains
Par Rehab-U

La stabilité c’est aussi regagner en mobilité. Avoir de bonnes amplitudes en dorsiflexion permet d’absorber le mécanisme lésionnel de l’entorse de la syndesmose

Exercices proposées :

  • Dorsiflexion isométrique : assis au sol, élastique autour du pied en dorsiflexion, reculer au maximum pour mettre en tension l’élastique et maintenir la dorsiflexion contre résistance en isométrique pendant 2mn
  • Dorsiflexion dynamique sur éversion du pied : poser le pied sur un plan incliné induisant l’éversion du pied avec un élastique qui tire le pied en arrière et en dehors. Faire des flexion du genou pour induire une dorsiflexion pendant 2mn
  • Travail de la proprioception avec le système visuel et vestibulaire : appui unipodal, passer une balle d’une main à l’autre en faisant de grands cercles au-dessus de la tête et en suivant des yeux et de la tête la balle.