Définition par ICHD-3 : International Classification of Headaches Disorders
Céphalées primaires
Définition : dysfonctionnement du SNC par activation des voies neurologiques de la douleur sans facteur causal
Diagnostic : écarter une céphalée secondaire
Migraines
Crise >4h
Physiopathologie : hyperexcitabilité neuronale et dysfonctionnement des voies de régulation de l’hypothalamus et hypersensibilité lors de la libération neuropeptides vasodilatateurs
Toujours faire imagerie devant une première crise d’AVF Traitement médicamenteux
Céphalées secondaires
En rapport avec une cause sous-jacente : traumatisme, AVC, tumeur, toxiques, infection, affections des éléments péri-crâniens (dents, oreilles, nez, bouche)
Céphalée perçues par le patient comme récentes et inhabituelles : céphalées secondaires
Toute modification récente d’une céphalée ancienne
Drapeaux rouge
Âge >50 ans
FRD CV
Traumatisme Cancer, AEG
Toute céphalée brutale est une hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA)
Toute céphalée progressive est un syndrome d’HTIC
Toute céphalée fébrile est une méningite
Syndrome méningé
Triade
Céphalées diffuses, constantes
Raideur méningée, raideur de la nuque, manoeuvre méningées positive
Vomissement, nausée : inconstants, parfois en jet
Etiologies
Infectieuses : méningite/méningo-encéphalite
Inflammatoire : auto-immune
Neoplasiques (méningite carcinomateuses)
Hémorragie méningée : rupture d’anévrisme
HTIC
Mécanisme : augmentation de la pression intra-crânienne par augmentation de volume d’au moins un des 3 compartiments physiologiques intracrânien : parenchyme, volume sanguin cérébral, volume du LCR
Symptômes
Céphalées progressive intenses, durables, frontales ou occipitales
Matinale ou seconde partie de la nuit
Augmentée par les manoeuvres de Valsalva
Vomissement soulagent momentanément la céphalée
Antalgique peu efficace, peut aller jusqu’au coma
Complications
Engagement cérébral
Retentissement circulatoire sur la perfusion cérébrale
Une pathologie fréquente et silencieuse : plus de 150 000 cas en France en 2018, grave dans 10% ds cas
Transfert de modalité de PEC avec d’autres lésions cérébrales acquis (LCA) comme les AVC ou d’autres maladies neuro-dégénératives (MND) comme Alzheimer, SEP ou Parkinson
Touche tous les âges : enfant (chute;accident), jeune adulte (accident), personne âgée (chute). 1ère cause de décès de l’adulte jeune
Cause de TC : AVP (50-70%), chute (20-30%), agression, tentative de suicide (défenestration, arme à feu)
Evaluation du traumatisme crânien
Evaluation de la sévérité initiale : Glasgow Coma Scale
Sur 15 points : ouverture des yeux/4 ; réponse verbale/5 ; meilleure réponse motrice/6
TC
GCS
Parcours
TC grave (10%)
entre 3 et 8
réanimation
TC modérés (10-15%)
entre 9 et 12
hospitalisation
TC légers (75-80%)
entre 13 et 15
domicile
Evaluation du devenir : Glasgow Outcome Scale
GOS 1 : décès
GOS 2 : état végétatif
GOS 3 : handicap sévère. Dépendant pour les AVQ
GOS 4 : handicap modéré. Indépendant dans les AVQ
GOS 5 : bonne récupération. Retour à la vie normal, légère déficiences motrices ou cognitives
Classifications lésionnelles
Lésions primaire
Immédiatement présentes au moment du traumatisme
1. Plaie du scalp
2. Lésion osseuse
Fracture voûte du crâne (embarrure)
Fracture base du crâne (massif facial)
Risque de fuite de LCR qui peut provoquer une infection
Hématome sous-dural(HSD) aigu : chute de la personne âgée, du consommateur d’alcool, sd du bébé secoué. Lentille hyperdense à concavité interne et externe
Par le SAMU : signes de détresse vitale (ventilation, hémodynamique), état de conscience (GCS), durée de la perte de conscience, bilan des lésions associées
Scanner cérébral en urgence : souvent total body scan pour le bilan des lésions associées
Lésions chirurgicales d’emblées : HED, certains HSD, plaies cranio-cérébrale
Coma
Définitionsdu coma : absence d’éveil et de manifestation de conscience
Eveil (ou vigilance) : ouverture spontanée des yeux
Perception consciente : capacité à interagir avec son environnement et avoir la conscience de soi
Evaluation de la conscience : échelle CRS-R
Prise en charge : 3 objectifs
Eviter l’aggravation des lésions cérébrales initiales
Eviter l’aggravation secondaire des lésion
Maintenir le patient en vie en assurant les fonctions essentielles (réanimation)
Phase de réveil du coma
Etat pauci-relationnel : état de conscience minimal
Evaluation : Wessex Head Injury Matrix (WHIM)
Accueil en unité spécialisée
Amnésie post traumatique
Présentation clinique
Confusion, agitation
Désorientation temporo-spatiale
Amnésie rétrograde (lacune amnésique)
Amnésie antérograde (oubli à mesure)
La duré APT est un élément de sévérité, un critère pronostique Evaluation sur échelle de GOAT (Galvston Orientation and Amnesia Test) : si score supérieur à 78 durant 3 jour de suite -> sortie APT
Niveau moteur défini par le dernier muscle clé côté supérieur ou égale à 3, à condition que les muscles sus-jacents soient intacts (côtés à 5)
Niveau sensitif défini par le dernier dermatome sain pour la piqûre et le toucher Evaluation sensitive : cotation 0 (absente), 1 (diminuée, incluant hyperesthésie), 2 (normale), NT (non testable)
Echelle de déficience ASIA : caractère complet/incomplet
A = Complet : aucune sensibilité ou motricité dans le territoire S4-S5 (pas de sensibilité anale)
B = Incomplet sensitif : récupération sensitif (sensibilité anale) mais pas la motricité
C = Incomplet moteur : motricité préservée au-dessous du niveau lésionnel avec plus de la moitié des muscles inférieur à 3 (motricité non fonctionnelle)
D = Incomplet moteur : idem mais avec au-moins la moitié des muscles à un niveau supérieur ou égal à 3
E = Normal : sensibilité et motricité normales. Il peut persister des anomalies des réflexes
Prise en charge et objectifs fonctionnels
Niveau de lésion et autonomie
C4 et au-dessus ; pas de préhension possible, dépendance complète AVQ
C5 : prise bi-manuelle, conduite FRE avec fourche
C6 : préhension monomanuelle possible avec effet ténodèse
C7 : idem + transferts en autonomie, FRM sur terrain régulier
C8 : indépendance complète FRM T1 : idem + alimentation, sondage et toilette autonome
T2-T9 : indépendant pour tout, pas de marche
T10 – L2 : marche possible avec orthèse en intérieur
L3-L5 : autonomie marche avec orthèses
Objectifs
Prévention des complications
Aide à la récupération (lésions complètes)
Gestion des incapacités (lésions incomplètes)
Valorisation des capacités restantes
Réadaptation
=> Autonomie maximale en fonction du niveau, éducation thérapeutique
Rééducation
Verticalisation
Sur table de verticalisation
Prévention des complications respiratoires, transit, réadaptation assise, prévention ostéoporose
Lutte contre déformation
Flessum du coude, extensum poignet, doigts
Eviter limitation flexion de hanche et rotation, flexion de genou
Mettre bas de contention et gaine abdominale en cas de verticalisation
Hyper-réflexie autonome (HRA)
Patient avec lésion médullaire supérieur ou égale à T6
Décharge sympathique à cause d’un stimuli nociceptif sous-lésionnel : augmentation brutale de la tension artérielle, malaise, céphalée, sueurs, hyperthermie
Urgence thérapeutique : appeler médecin
Faire baisser TA : retirer les contention, baisser les jambes
Accidents thrombo-embolique
Thromboses veineuses profondes : fréquentes dans les premiers mois
Embolie pulmonaire
Prévention : traitement anticoagulant, bas de contention
Spasticité
Libération des réflexes spinaux par manque d’inhibition corticale
Lésion au-dessus de C4 : paralysie phrénique impose une assistance ventilatoire
Lésion entre C4 et moelle dorsale haute : autonomie respiratoire avec fonction diaphragmatique préservée, mais précaire car paralysie des muscles intercostaux et abdominaux
Perte des muscles expiratoires : toux inefficace et risque d’encombrement bronchique
Synringomyélie
Développement d’une cavité remplie de liquide céphalo-spinal à l’intérieur de la moelle
Peut menacer une perte fonctionnelle d’un ou plusieurs métamères
Toute modification de l’examen neurologique doit y faire penser ++
Ostéoporose
Se développe rapidement en sous-lésionnel : diminution des contraintes en pesanteurs et en sollicitation, diminution du débit sanguin osseux
Le système vestibulaire constitue l’oreille interne. Il permet le maintien de l’équilibre de l’axe du corps et le maintien de la stabilité oculaire pendant le mouvement.
Le vestibule : partie centrale du labyrinthe osseux de l’oreille interne, lui-même constitué par les canaux semi-circulaires et l’utricule et le saccule
Le nerf vestibulaire : chemine avec le nerf cochléaire dans le conduit auditif interne des noyaux vestibulaires
Les noyaux vestibulaire du tronc cérébral, en connexion avec le vermis cérébelleux, la moelle cervicale, la formation réticulée du tronc cérébral, les noyaux oculomoteurs et le cortex cérébral
Le vestibule
Il contient :
3 canaux semi-circulaires
canal semi-circulaire horizontal : détecte les mouvements de rotation sur un axe vertical
canal semi-circulaire antérieur : détecte les mouvement avant/arrière
canal semi-circulaire postérieur : détecte les mouvements d’inclinaison
2 organes otholites : saccule (vertical) et utricule (horizontal)
Permettent la sensation de gravité et la détection des mouvements d’accélération linéaire grâce au mouvement des récepteurs sensoriels qui baignent dans le liquide endolymphe, faisant un lien avec les cellules ciliées.
Le syndrome vestibulaire
Syndrome vestibulaire périphérique (harmonieux)
Atteinte périphérique (labyrinthe ou nerf vestibulo-cochléaire) : association de signes cochléaires et vestibulaires
Vertige avec grande crise rotatoire, vomissement, anxiété
Signes cochléaires souvent présents : acouphène, hypoacousie
Atteinte centrale (noyaux et voies vestibulaires) : signes vestibulaires seuls
Trouble de l’équilibre au premier plan
Vertiges modérés ou absents
Nystagmus franc, parfois localisateur : rotatoire (lésion bulbaire) ou vertical (lésion mésencéphalique)
Autres anomalies d’examens (Romberg) absentes ou non systématisées
Signes neurologique d’atteinte du tronc cérébrale associés
Pas de signes cochléaires
Etiologies : AVC, tumeur tronc cérébral, SEP
Description des signes et symptômes
Vertiges : illusion de déplacement du sujet (rotation, tangage, verticale) par rapport aux objets environnants (ou inversement). Impression de “tête qui tourne”, déclenchement ou aggravation par des changement de position. Signes végétatifs d’accompagnement : nausée, pâleur, sueurs, bradycardie, anxiété
Troubles de la marche et de l’équilibre : enbardées latérales toujours du même côté, instabilité
Nystagmus : mouvement oculaire involontaire fait de deux secousses inégales (l’une lente et l’autre rapide). La saccade rapide définit le sens du nystagmus.
Ataxie vestibulaire : signe de Romberg labyrinthique (inclinaison latérale toujours du même côté après fermeture des yeux), déviation index, déviation de la marche
Moteur : muscles du pharynx, dont déglutition Sensorielle : 1/3 post de la langue Si lésion : Fausses routes Signe du rideau : déviation de la luette du côté sain (la partie non paralysée attire la luette de son côté)
X – Vague
Fonctions végétatives : coeur, poumons, intestins, surrénéales, pancréas Motricité : pharynx (voile du palais), larynx (cordes vocales) Si lésions : asymétrie du voile, trouble déglutition, trouble de la phonation (voix bitonale) Signe du rideau
XI – Accessoire
Pharynx, larynx SCOM, trapèze
XII – Hypoglosse
Motricité de la langue Si lésion : langue déviée du coté lésé si la langue est tirée à l’extérieure, du côté sain si la langue est dans la bouche
Nerf optique
Les voies optiques
1. Rétines : hémi-rétine nasal (reçoit le champ visuel latéral) et hémi-rétine temporal (reçoit le champ visuel médial)
2. Les nerfs optiques émergent derrière chaque oeil et se croisent au niveau de la selle turcique du sphénoïde. Les fibres nerveuses de l’hémi-rétine nasale décussent et se projette en controlatéral.
3. Après le chiasma, les fibres prennent le nom de bandelette optique (ou tractus) et font relais dans le corps géniculé latéral (dans le mésencéphale)
4. Les radiations optiques se projettent dans le cortex occipital et constituent les voies visuelles
Déficit visuel selon la localisation de la lésion
Les zones colorées dans les cibles de droite représentent les zones d’amputation du champ visuel
A : cécité unilatérale gauche totale par lésion complète du nerf optique
B : hémianopsie bitemporale par lésion chiasmatique
C : hémianopsie latérale droite de l’oeil gauche par compression latérale du chiasma
D : (+G) hémianopsie latérale homonyme droite par atteinte de la bandelette optique gauche
E : (+F) quadranopsie latérale homonyme
Motricité occulaire
Nerf
Muscle
Mouvement
III (oculomoteur)
Droit supérieur Droit inférieur Droit interne Oblique inférieur
Elévation Abaissement Adduction Haut et dehors
IV (trochléaire)
Oblique supérieur
Bas (dedans)
VI (abducens)
Droit externe
Abduction
Nerf facial
Anatomie
Noyau supérieur : fibre des aires motrices des 2 hémisphères
Noyau inférieur : fibres de l’aire motrice controlatérale
Lésion : ensemble de l’hémiface homolatérale touchée (supérieure et inférieure).
Signe de Charles Bell
Fermeture de l’oeil impossible, l’oeil est déviée en haut et en dehors
Paralysie faciale centrale (PFC)
Etiologie : AVC, TC
Atteinte : moitié inférieure du visage controlatérale à la lésion (partie supérieure aussi possible mais plus discrète)
Dissociation automatico-volontaire : si on demande au patient de sourire, la paralysie faciale est franche. En cas de rire spontanée, l’asymétrie est moins importante et peut même disparaître
Schéma récapitulatif
Différence entre paralysie faciale périphérique et paralysie faciale centrale