Les lombalgies

Les catégories de lombalgie

Catégorie patho-anatomique

PrimaireSecondaire
Facettaire : clinical diagnostic tool
Discogénique
Myofascial
Radiculalgie
Radiculopathie
Sténose spinale
MODIC : comportement inflammatoire de plusieurs mois sans autres pathologies visible à l’imagerie
Sacro-iliaque
Spondylolisthésis
Arthropathie de hanche (douleur référées)
Ostéoporose
Infection (hanche, projeté, discale)
Néoplasique (cancer)
Systémique : spondyloarthrite, rhumatisme psoriasique, polyarthrite rhumatoïde, lupus, vascularite,
Cardio-vasculaire
Endométriose
Néphrologique
Myélopathie

Catégorie idiopathique

  • Sans cause ou non secondaire à une pathologie particulière
  • A risque de chronicité
  • Avec douleur référée somatique : pas de trajet spécifique

Recommandation thérapeutique

Les drapeaux

PEC non médicamenteuse

Non recommandé

  • Semelles
  • Ultrasons
  • Traction lombaire

Pas de données pour savoir si on recommande ou pas

  • Dry needling
  • Méditation
  • Acupuncture
  • Hypnose
  • Corset

PEC médicamenteuse

Court terme en rouge / long terme en vert
-Antidépresseur (prescrit par MK) particulièrement intéressant pour des douleurs neuros (pas d’accoutumance)

Opioïde : accoutumance

Non recommandés : myo-relaxant, antibiotique, vitamine D, patch lidocaïne et anti-TNF alpha

L’infiltration

  • Non recommandé en l’absence de signes évocateurs d’une radiculalgie
  • Indiquée si radiculalgie persistante sévère et résistante aux traitements
  • Si chirurgie du rachis, l’infiltration doit être à distance de l’étage opéré
  • Voie foraminale contre-indiquée

Traitement des lombalgie

Lombalgie aiguëLombalgie chronique
Consensus global :
Rester actif
Exercice thrépeutique
AINS
Opioïde
Approche multidisciplinaire
Rester actif
Exercice thérapeutique
AINS
CBT (Cognitive Behavioral Therapy)

Auto-gestion du patient

Approche personne centrée

PDDM : indication pour adapter la PEC

Voir le site

Transition vers APA

Prévention : hygiène de vie (effets bénéfiques à long terme)

  • Régularité : pas d’interruption > 3 semaines
  • Récurrence : 4 à 6 fois/semaine
  • Réchauffement : 30mn de légère transpiration ou accélération FC
  • Récompense : format plaisir

Cervicalgie – Introduction

Epidémiologie

  • F>H
  • Population entre 20 et 75 ans, plutôt les personnes qui travaillent
  • 5ème cause de consultation en France, la prévalence ne fait qu’augmenter
  • 25 à 75% de la population française déclarera des douleurs de cou dans l’année à venir

Facteurs de risque

Environnement : stress, anxiété, variables cognitives (croyances), sommeil, travail, entourage social, personnalité, comportement vis-àvis des ses propres douleurs/symptômes surtout passifs

Biologique : âge, genre, génétique, pathologie neuro-musculo-squelettiques, maladies auto-immunes


Anatomie

  • 7 cervicales dont 2 particulières : C1 sans processus épineux et C2 avec processus odontoïde
  • Rachis cervical peut être divisé en 2 parties (supérieur et inférieur) ou en 3 partie (C1+C2, C3+C4, C5+C6+C7)
  • Muscles profonds stabilisateurs : ne créent pas de mouvement, ont une action antigravitaire, en particulier les fléchisseurs
  • Départ du plexus brachial avec anastomoses et paquets vasculaires : origine de douleurs nerveuses

Catégorisation

Catégorie patho-anatomique

Selon les 3 grandes structures incriminées dans les cervicalgies :

  • Articulaire/facettaire : articulations zygapophysaires
  • Nerveux : diminution de l’espace (canal médullaire, trou de conjugaison)
  • Musculaire : syndrome myofascial

Catégorie réponse à l’examen physique (MDT)

Mechanical Diagnosis & Therapy (McKenzy) : 4 grandes catégories

Catégorie des déficits

  • Cervicalgie associée à un déficit de mobilité : douleur au cou et difficulté de mouvement
  • Cervicalgie associée à un déficit de coordination motrice : douleur au cou et déficit de contrôle moteur
  • Cervicalgie associée à des irradiations
  • Cervicalgie associées à des céphalées
  • Voir Cervicalgie – Recommandation 2017

Cervicalgie – Recommandation (2017)

Douleurs au cou avec déficits de mobilité

Symptômes communs

  • Douleur au cou central et/ou unilatérale
  • Limitation de mouvement du cou qui reproduit les symptômes
  • Douleur associée à la ceinture scapulaire ou aux membres supérieurs peut être présente

Résultats attendus à l’examen

  • Amplitude cervicale limitée
  • Douleur au cou reproduite en fin d’amplitude active ou passive
  • Mobilité segmentaire cervicale et thoracique réduite
  • Douleur au cou et douleur référée reproduite
  • Test de la mobilité intersegmentaire révèle des restrictions caractéristiques
  • Douleur de cou ou douleur référée reproduite par un test de provocation du segment cervical ou thoracique impliqué ou de la musculature cervicale
  • Déficit de force et de contrôle moteur cervico-scapulothoracique peut être présent chez des individus avec des douleurs de cou subaiguê ou chronique

Stratégies d’intervention

Aiguë

  • Manipulation thoracique
  • Manipulation ou mobilisation cervicale
  • Amplitude cervicale, étirement, exercice de renforcement isométrique
  • Conseil pour rester actif et mobilisation et exercice isométrique des cervicales à la maison
  • Exercices supervisées comprenant étirement, renforcement et endurance cervico-scapulothoracique et MS
  • Exercice de condition physique générale (rester actif)

Subaiguë

  • Manipulation ou mobilisation cervicale
  • Manipulation thoracique
  • Exercice d’endurance cervico-scapulothoracique

Chronic

  • Manipulation ou mobilisation cervicale
  • Manipulation thoracique
  • Exercices combinés cervico-scapulatothoracique et mobilisation/manipulation
  • Exercices mixtes pour les régions cervico-scapulothoraciques : exercices neuromusculaire (coordination, proprioception et entrainement postural), étirement, renforcement, entrainement d’endurance, conditionnement aérobie, éléments cognitifs et affectifs
  • Exercices supervisés et individualisés
  • Dry needling, laser de bas niveau, ultrason, traction mécanique intermittente, stimulation cérébrale répétitive, TENS, stimulation musculaire électrique

Douleur au cou avec trouble de la coordination

Symptômes communs

  • Mécanisme d’apparition lié à un traumatisme ou whiplash
  • Douleur associée à la ceinture scapulaire ou aux membres supérieurs peut être présente
  • Signes et symptômes de commotion cérébrale non spécifique associés
  • Vertige, nausée
  • Mal de tête, trouble de la concentration ou de la mémoire, confusion, hypersensibilité aux stimuli mécaniques, thermiques, acoustiques, olfactifs ou lumineux, détresse affective accrue

Résultats attendus à l’examen

  • Test positif de la flexion cervicale crânienne
  • Test positif pour l’endurance des muscles fléchisseurs du cou
  • Positif à la pression de l’algomètre
  • Déficit de force et d’endurance des muscles du cou
  • Douleur de cou en amplitude moyenne qui empire en fin d’amplitude
  • Les points sensibles peuvent inclure des triggers point
  • Les troubles sensorimoteurs peuvent inclure une altération de l’activation musculaire, un déficit proprioceptif, d’équilibre postural ou de contrôle
  • Douleur de cou et douleur référée sont reproduite par des tests de provocation des segments cervicaux impliqués

Stratégies d’intervention

Aiguë si le pronostic indique un rétablissement rapide et précoce

  • Education : conseil pour rester actif, bouger comme d’habitude
  • Exercices à la maison : sans douleur, amplitude cervicale et élément postural
  • Surveiller les progrès notable
  • Réduire le port de collier

Subaiguë si le pronostic oriente vers une trajectoire de récupération prolongée

  • Education : activation et conseil
  • Exercices combinés : mouvement actif cervical et renforcement isométrique à basse contrainte et thérapie manuelle (mobilisation, manipuation) et adjuvants (froid, chaud, TENS)
  • Exercices supervisés : mouvement actif cervical ou étirement, renforcement, endurance, exercice neuromusculaire (posture, coordination, stabilisation)

Chronic

  • Education : connaissance, encouragement, réassurance, gestion de la douleur
  • Mobilisation cervicale et progression d’exercice individualisée : renforcement à basse contrainte de la cervico-scapulothoracic, endurance, souplesse, entrainement fonctionnelle utilisant les principes de la thérapie cognitive et comportementale, la rééducation vestibulaire, la coordination yeux/cou, et la coordination neuromusculaire
  • TENS

Douleur au cou avec mal de tête (cervicogénique)

Symptômes communs

  • Douleur unilatérale discontinue avec mal de tête associé
  • Mal de tête précipité ou aggravé par les mouvements du cou et les positions/postures maintenues

Résultats attendus à l’examen

  • Test de flexion rotation cervicale positif
  • Mal de tête reproduit avec un test de provocation des segments cervicaux supérieurs
  • Amplitudes cervicales limitées
  • Déficit de force, d’endurance et de coordination des muscles du cou

Stratégie d’intervention

Aiguë

  • Exercice : automobilisation C1-C2 en SNAG (Sustained Natural Apophyseal Glide)

Subaiguë

  • Mobilisation et manipulation cervicale
  • Exercice : automobilisation C1-C2 en SNAG

Chronic

  • Manipulation cervicale
  • Manipulation cervicale et thoracique
  • Exercice pour la région cervicale et scapulothoracique : renforcement, endurance, exercices neuromusculaires incluant contrôle moteur et des éléments de biofeedback
  • Combinaison de thérapie manuelle et d’exercice

Douleur au cou avec douleur irradiante (radiculaire)

Symptômes communs

  • Douleur au cou douleur irradiante dans l’extrémité impliquée
  • Paresthésie ou engourdissement dans l’extrémité supérieure du dermatome, faiblesse musculaire au niveau du dermatome

Résultats attendus de l’examen

  • Douleur au cou ou douleur irradiante en lien avec le cou reproduite ou réduite avec un test de radiculopathie : regroupement de tests positifs inclut la mobilité des nerfs du MS, test de Spurling, la distraction cervicale, les degrés d’amplitude cervicale
  • Possible déficit des extrémités du MS au niveau sensitif, de la force ou des réflexes assciés aux racines nerveuses impliquées

Stratégie d’intervention

Aiguë

  • Exercice : mobiliser et stabiliser les éléments
  • Laser à bas niveau
  • Possibilité de porter un collier à court terme

Chronique

  • Exercice combiné : étirement, renforcement et thérapie manuelle pour les régions cervicale et thoracique
  • Education : conseil pour encourager à participer à des activités physiques et professionnelle
  • Traction intermittente

Cervicalgie – Règle Canadian C Spine

Règles de prédiction clinique d’une lésion sévère du rachis cervical après
un traumatisme “Canadian C Spine Rule”

La règle s’applique aux patients :

  • de 16 ans et plus
  • conscient avec un score de Glasgow à 15
  • stables avec des signes vitaux normaux (pression systolique>90mmHg et FR 10 à 24/mn
  • ayant eu un traumatisme à la tête ou au cou récent (dans les 48h précédents)

La règle ne s’applique pas aux patients :

  • de moins de 16 ans
  • en cas de grossesse
  • ayant eu un traumatisme pénétrant
  • revenant consulter aux urgences pour la même lésion
  • présentant : un score de Glasgow <15 ou des perturbations des signes vitaux ou une parésie/paralysie aiguë ou une pathologie cervicale préexistante

Cervicalgie avec indice de suspicion élevée

L’indice de suspicion

Il n’existe pas de red flag absolu. L’indice de suspicion permet de se positionner pour savoir si on doit suspecter une pathologie grave et réorienter ou non.


Fracture

Première cause de fracture : AVP

La Canadian C-Spine Rule permet de savoir si on doit faire une radio ou non. (très bonne clinimétrie)

Voir Cervicalgie – Règle de la C Spine


Les instabilités ligamentaires

Lésion du ligament transverse qui protège la ME du processus odontoïde. En cas de suspicion : réorienter vers le médecin, voire les urgences

Population à risque :

  • Patient avec la maladie Ether-Danlos (atteinte du tissus conjonctif)
  • Post trauma (entorse ou ligament rompu)
  • Chirurgie récente

Diagnostic

  • Signes subjectifs : difficultés à tenir la tête, sensation d’instabilité, bruits au niveau du cou
  • Examen physique : extrême mobilité
  • Test Sharp Purser : maintien du processus épineux de C2 et flexion puis extension cervicale du patient. Test positif en cas de ressaut.

Dysfonctions artérielles

  • Dissection artérielle si trauma récent
  • Occlusion artérielle si FDR cardio-vasculaire (sédentarité, alcool, tabac)
  • Examen physique peu fiable

Anamnèse : 5D 3N 1A (urgence)

  • 5D : Diplopie, Dysphagie, Drop attack, Dizziness, Dysarthrie
  • 3N : Nausée, Nystagmus, Numbness (engourdissement surtout au visage)
  • 1A : Ataxie

1 signe : urgence


Myélopathie

Rétrécissement au niveau du cordon médullaire -> compression de la ME

Règle de prédiction de Cook

  • Âge > 45 ans
  • Anomalie de la marche : chute, marche déviée, besoin de s’asseoir
  • Hyperréflexie : Hoffman, Babinski, supinateur inversé positif

2 signes -> réorienter


Névralgies amyotrophiantes

Ex : Parsonage Turner

  • Douleur violente d’apparition à l’épaule
  • Suivie d’une paralysie et d’une amyotrophie
  • Muscles de la ceinture scapulaire et parfois distaux
  • Recherche d’un épisode viral : les problèmes viraux peuvent amener à des problèmes nerveux

-> redirection


Métastase médullaire

Syndromes centraux en lien avec l’altération de l’état général. Les métastases osseuses thoraciques sont très souvent les premiers foyers osseux des métastases


Pancoast-Tobias

Tumeur de l’apex pulmonaire. Quand elles grossissent, elles peuvent comprimer le bas du plexus brachial et donner des syndromes radiculaires (C8-T1)

Cervicalgies avec excès de contrainte

Processus articulaires postérieurs

Physiopathologie

Excès de contrainte sur les PAP ou facettes postérieures provoquant des informations nociceptives (pas forcément visible à l’imagerie)

PAP pourraient provoquer des douleurs projetées (irradiation) :

  • C1/C2/C3 (rachis cervical sup) irradie en casque -> à l’origine de certaines céphalées cervico-génique
  • C5/C6 irradient plus dans l’épaule

Diagnostic

Examen subjectifExamen physique
– Historique d’excès de contrainte
– Douleur en extension et/ou en rotation
– Possible douleur référée
– Diminution de mobilité globale et intervertébrale
– Douleur PA
– Test d’extension-rotation
– Test de flexion-rotation (cervicales hautes)
  • Excès de contrainte ou diminution de la capacité à accepter la contrainte : sensibilisation de la structure qui peut entraîner de la douleur
  • Diminution de la mobilité intervertébrale à un étage précis
  • Test spécifique de flexion-rotation : flexion max + rotation

Traitement

  • Priorité : gestion de la charge
  • SIN : petit mouvement de mise en contrainte provoque la douleur
  • – Traitement de la mobilité : mobilisation passive, spécifiques, globale, active, PA grade 3-4
  • – Traitement de la douleur : mobilisation, activation musculaire, PA grade 1-2

Syndrome myofascial

Physiopathologie

Douleur d’origine musculaire (douleur projeté possible)

Physiopathologie non claire aujourd’hui : excès de contrainte sur les muscles provoquant des infos nociceptives / triggers points / création de complexes fibreux engendrant douleur / manque d’oxygénation du muscle

Diagnostic

Examen subjectifExamen physique
– Historique d’excès de contrainte
– Possible douleur référée
– Amélioration par auto-massage
– Reproduction des symptômes connus
– Muscle douloureux quand mis en contrainte

Traitement

Gestion de charge

  • Contraction du muscle pour oxygénation et diminution de la douleur
  • Massage, étirement

Torticolis

Autres dénominations : Acute neck pain

Physiopathologie

  • Douleur axiale aiguë
  • Début : nociception des PAP
  • Spasmes musculaires (profonds et/ou superficiels)

Diagnostic

Examen subjectifExamen physique
– Apparition brutale
– Sensation de “malposition”
– Fort impact fonctionne
– Diminution de mobilité globale
– Diminution de mobilité inter-segmentaire
– Diminution de mobilité inter-vertébrale
– Sensibilité globale de la zone

Traitement

  • Diminution des douleurs à court terme
  • Mobilité dans les secteurs disponibles
  • Traitements passifs
  • Eviter la chronicisation : éduquer sur les conduites à tenir, réassurance pour éviter coping passif (décorrélation douleur/gravité structurelle)
  • Détournement attentionnel (réalité virtuelle)

Cervicalgies avec déficit de contrôle moteur

Physiopathologie

inhibition des muscles fléchisseurs profonds : les fibres musculaires sont infiltrés par de la graisse entraînant la dégénérescence des fibres musculaire.

  • Douleur liée à la contusion
  • Appréhension liées à l’événement traumatique potentiel
  • A long terme : modification des fibres, perte d’endurance, changements posturaux, centre oculo-moteur perturbé

Pronostic

  • Pas très bon avec persistance des symptômes à 1 an (50%)
  • Plus l’événement initial est violent, plus les symptômes persistent
  • Lié à l’auto-efficacité

Diagnostic

Examen subjectifExamen physique
– Historique de traumastisme
– Intolérance aux postures statiques prolongées
– Fatigue et difficulté à tenir la tête en l’air
– Diminution des symptômes avec un soutien externe
– Besoin de s’auto-manipuler
– Sensation d’instabilité
– Mouvements aberrants
– Diminution de mobilité
– Hypomobilité du rachis thoracique haut
– Cranio-cervical flexion test positif (évaluation de la force des muscles fléchisseurs profond)
– Test d’endurance positif
– Test de proprioception positif

Traitement

  • Activation analytique des muscles profonds
  • Activation des muscles profonds dans des situations fonctionnelles
  • Traitement des problèmes comportementaux (coping passif) et émotionnels

Cervicalgies avec douleurs irradiantes

Définition et catégorisation

Douleur à distance

Douleur à distanceOrigineExpression
ProjetéeStructure non nerveuse (articulaire ou musculaire)Zones globales et sourdes
IrradianteStructure nerveuseTrajet

Algorithme d’identification

La radiculopathie s’exprime par un déficit neurologique : atteinte de la fonction du nerf (motrice, sensitive, réflexe)

La douleur radiculaire s’exprime par un gain neurologique (sensitif) : hyperalgie, allodynie

Le syndrome radiculaire, associé à la racine, associe radiculopathie et douleur radiculaire


Mécanosensibilité

Physiopathologie

  • Douleur nociceptive en lien avec inflammation de l’épinèvre (nervi nervorum)
  • Sensibilité du nerf à sa mise en contrainte
  • La sensibilité à l’étirement peut varier d’un individu à l’autre. On peut être très sensible sans qu’il y ait d’inflammation. Par précaution, toujours faire une comparaison bilatérale.

Diagnostic

Examen subjectifExamen physique
– Historique d’excès de contrainte
– Sensation d’étirement
– Palpation des troncs nerveux positif
– ULNT positif (pas très spécifique, met en tension plusieurs structures)

Traitement

  • Priorité : gestion de charge
  • SIN élevé : glissement nerveux uniquement
  • SIN faible : glissement + mise en tension
  • Intégration à des situations fonctionnelles
  • Posologie faible des traitement neurodynamique : le nerf s’irrite plus vite

Douleur radiculaire

Physiopathologie

  • Situation anormale de la racine : processus inflammatoire /mécanique
  • Pas d’altération de la conduite nerveuse
  • Gain de fonction nerveuse

Diagnostic

Examen subjectifExamen physique
– Douleur de type neuropathique : DN4 (picotement, chaleur, froid douloureux, brûlure, électricité)
– Douleur dans le bras > douleur dans les cervicales
– Recherche de modulation de la douleur (par les cervicales) en intensité ou en centralisation
– Hyperalgésie
– Cluster de Wainner
– Cluster de Grondin et al
Cluster de WainerCluster de Grondin et al.
ULNT Médian +
Rotation <60°
Test de Traction/distraction +
Spurling +
Spurling +
Shoulder abduction test
2 ULNT/4 positifs

Traitement

  • SIN élevé : neurodynamique faible dose (glissement), modulation de symptôme
  • SIN faible : neudynamique, ré-intégration de mouvements fonctionnels, modulation de symptômes
  • Non spécifique : cardio, mobilité, renfo autour (traitement multimodaux)

Radiculopathie

Physipathologie

  • Neuropathie de la racine nerveuse
  • Mécanisme par ischémie prolongée
    • Neuro-inflammation : l’ischémie est empirée par le gonflement de la zone
    • Démyélinisation
    • Dégénération axonale
    • Altération du transport axonal : perte de fonction
  • Potentiel oedème ischémique qui fibrose (sans récupération possible)

ATTENTION

  • Si perte de fonction légère sans amélioration dans la semaine : réorienter
  • Si perte brutale avec testing à 3/5 et 10cm2 de sensibilité : réorienter de suite

65% de résolution spontanée à 1 an, mais savoir identifier les cas graves

Diagnostic

Examen subjectifExamen physique
– Douleur de type neuropathique possible
– Difficultés aux gestes rapides
– Douleur dans le bras > douleur dans les cervicales
– Sensation de perte de force
– Sensation de modification de sensibilité
– Examen neurologique (force, sensibilité, réflexe)
– Observation d’amyotrophie
– Examen de la mécanosensibilité potentiellement positif
– Recherche de modulation des symptômes par les cervicales
– Test de traction-distraction positif : gain de sensibilité / force
  • Absence de douleur possible -> signe de gravité
  • Si modulation de symptômes impossible : renvoie chez le médecin

Traitement

  • Priorité : amélioration de la fonction
  • Douleur comme outcome : secondaire
  • Restaurer l’homéostasie : position ou mouvement qui restaure la vascularisation du nerf
  • Activité non spécifique
  • Travail sur comportement : dissocier douleur/danger, coping actif (auto-efficacité), apprendre à reconnaître si les symptômes empirent