Capacité du SNC à subir des modifications structurelles et fonctionnelles suite à de nouvelles expériences
Exemple du mécanisme post AVC
Etape 1 :mort cellulaire
Etape 2 : plasticité cérébrale dès les premiers jours et après plusieurs mois.
La plasticité est la plus importante dans les 3 premiers mois
La plasticité est toujours présente dans les maladies chroniques à condition d’être intensif
L’entraînement moteur entraîne de nouvelles connexions (mais ne répare pas les cellules mortes)
La neuroprotection
Effets métaboliques
Augmentation de la production de facteurs neurotrophiques BDNF/GDNF
Diminution des facteurs oxydatifs
Augmentation de la neurotransmission et de la libération de dopamine
Modulation du glutamate
Effets cellulaires
Amélioration de la qualité de la colonne dendritique
Favorise la neurogénèse
Effet sur la circulation sanguine
Augmentation du flux sanguin et angiogénèse
Effet immuno-modulateur
Augmentation de la production de cytokines IL-6 anti-inflammatoires
La remyélinisation
La fatigue
Elle est la problématique commune aux pathologies neurologiques. Elle peut engendrer un cercle vicieux handicap -> déplacements diminués -> déconditionnement
Elle peut être :
Neuro-musculaire (conduction nerveuse, commande)
Psychologique
Cognitive
Physique
Emotionnelle
Liée au déconditionnement (cardio-respiratoire)
Liée aux traitements médicamenteux (Baclofène, anti-spastique)
Métabolique (anémie)
Trouble du sommeil
Alimentaire (anorexie)
Myéline centrale et activité physique
Le développement de la myélinisation au cours de la vie ressemble à une courbe en U inversée avec la teneur en myéline cérébrale la plus élevée entre 30 et 60 ans. On distingue :
La mylinisation adaptative liée à l’apprentissage d’une nouvelle tâche
La remyélinisation suite à l’entraînement. Chez les patients AVC avec AP intensive, le taux de myéline est comparable à des individus sains. Dans le cas de la SEP, l’entraînement aérobie à des effets physiologiques sur la myéline.
Myéline périphérique et activité physique
Peu d’étude chez l’homme
AP entraînerait des effets de remyélinisation et des sécrétions de facteurs trophiques sur les axones lésés
Objectif du RAE en neurologie
Prévenir le déconditionnement
Augmenter la force musculaire
Améliorer les performances musculaires
Améliorer les performances cardio-pulmonaire
Améliorer les performances fonctionnelles
Stimuler la plasticité
Prévenir l’apparition de nouveaux symptômes via la neuroprotection et limiter les récidives
Limiter la fatigue
Augmenter l’estime de soi et le sentiment d’auto-efficacité
Augmenter la qualité de vie
Le réentrainement à l’effort
Définition
RAE : ensemble de technique et stratégie permettant à l’individu d’augmenter ses performances fonctionnelles par une sollicitation métabolique
Activité physique : tout mouvement corporel produit par les muscles squelettique qui requiert
RAE est un entraînement cardio-respi et musculaire
Niveau d’exercice
MET : Metabolic Equivalent of the task (unité d’équivalent métabolique)
Quelle filières énergétiques pour le RAE ?
Favoriser la voie aérobie qui est la voie oxydative
Endurance fondamentale, aisance respiratoire, moyenne intensité (50-60% VMA), sensation de pouvoir accélérer
Capacité aérobie (SV1) : 60-80% VMA. Aisance respiratoire mais avec une ventilation plus rythmée, aisance musculaire
Seuil anaérobie (SV2) : “résistance
VMA : vitesse maximale aérobie
Filière aérobie alactique
Phosphocréatine -> ATP
Objectifs :
Augmentation du taux de intra-musculaire
2 processus pour la recruter :
Entraînement continu
Entraînement par intervalle : fractionné, effort court et rapide avec séquence de récupération
Les types d’exercice
Fibre de type I : endurance musculaire (50-60% RM)
Fibre de type II : travail en force musculaire (80%RM). Travail avec résistance jusqu’à échec musculaire, peu de répétition
HIIT : high intensity interval training : exos ccourts et intensif de 20 à 90s, fibres type II, séance de 15-30mn
Evaluation de la mise en place du RAE en neuro
Force musculaire
Calcul de la RM
Formule Brzycki : nombre de répétition + poids avec 1mn30 de pause
Cette formule permet de donner une estimation de la charge maximale développée (1RM).
EXEMPLE N°1 (rouge): Atelier développé / couché, réalisation d’une série de 12 répétitions à 50kg, cela correspond à une charge maximale estimée de 72,5kg.
EXEMPLE N°2 (vert): Atelier triceps, réalisation d’une série de 8 répétitions à 40 kg, cela correspond à une charge maximale estimée de 50kg.
ATTENTION : pour être fiable, la charge choisie ne doit pas permettre la réalisation de plus de 15 répétitions, la toute dernière répétition doit être difficile à réaliser voir impossible. La qualité d’exécution est primordiale la série doit être continue.
Test effort sous maximal : contrairement au test d’effort maximal qui s’arrête lorsque le sujet atteint un épuisement qui le force à stopper son effort, un test d’effort sous-maximal est un test où l’effort s’arrête avant l’épuisement du sujet selon un critère déterminé en amont. Ses principales vertus sont la diminution des risques liés aux tests maximaux, la diminution de la fatigue engendrée, et la diminution de certains facteurs limitant comme les douleurs, la fatigue ou le manque de motivation.
Dynamométrie : Mesure et enregistrement graphique de la force musculaire. La dynamométrie, utilisée en médecine sportive ou pour évaluer les déficits entraînés par certaines maladies neurologiques ou musculaires, se pratique à l’aide d’un dynamomètre, sorte de ressort gradué muni d’une poignée. L’amplitude de la flexion de ce ressort sous l’influence d’un effort est mesurée. Cette méthode permet aussi d’évaluer, pendant une rééducation fonctionnelle, les progrès effectués par un malade.
Test physique de l’effort submaximal : augmenter la charge progressivement jusqu’à ce que le patient puisse réaliser 10 répétitions
Evaluation cardio vasculaire
Constante cardio-vasculaire : FC, Sat, TA, FR
TDM6
VO2max
Test d’effort au cyclo-ergomètre
Sit to stand 30s à 1mn
Calcul de la puissance maximale théorique
Test pour mesurer indirectement la puissance maximal aérobie théorique
Matériel : vélo, ergo, FC, SaO2
Protocole sur 16mn : échauffement 2mn, 3 pallier de 4mn, vitesse de 60/tour/mn à puissance de P1/P2/P3
Calcul de la FC à la 4ème mn : FC1, FC2, FC3
Retour au calme
FC cible avec FC max
220 – âge (226 pour les femmes)
208 – 0,7 x âge (recommandé)
FC cible : 70-85% de la FC max théorique
Faible intensité : 50-60% de la FCM
Moyenne intensité : 60-70% de la FCM
Forte intensité : 75-80% de la FCM
Méthode Karnoven (FC cible) : utilisée dans le domaine du sport pour planifier des plans d’entraînement de sportif (de tout niveau) sur la base de la fréquence cardiaque (rythme cardiaque). Cette méthode utilise la fréquence cardiaque comme indicateur des zones d’utilisation des filières énergétiques. Cette méthode prend en compte différents paramètres :
fréquence cardiaque au repos (rythme cardiaque).
fréquence cardiaque maximale (rythme cardiaque maximal qu’un individu peut atteindre).
fréquence cardiaque de réserve = FC max – FC repos. C’est toute l’amplitude cardiaque se trouvant en dessous de la fréquence cardiaque maximale. Cette amplitude est la plage que l’individu utilise pour vivre quotidiennement (pour les escaliers, pour marcher, etc.).
=> FC cible = FC repos + FC réserve x %choisi
% du facteur d’intensité choisi :
50-60% : zone de récupération ou échauffement
60-70% : zone d’endurance fondamentale
70-80% : zone d’endurance douce
80-90% : zone d’endurance dure
Rate of perceive exertion (RPE)
Echelle de Borg (6-20)
Faible intensité de 6 à 11 sur échelle RPE
Intensité modérée : 12-14
Forte intensité : 15-20 (max)
Talk test
RPE et facilité à parler :
1. Capacité à formuler plusieurs phrases
2. Capacité à formuler une seule phrase
3. Capacité à formuler un seul mot
Evaluation de la fatigue
Fatigue Severity Scale (FSS)
Dans la semaine qui vient de s’écouler, pour chacune des propositions, cochez un seul score : 1 : Cette affirmation ne me correspond pas (dans la semaine qui vient de s’écouler) 7 : Cette affirmation me correspond tout à fait (dans la semaine qui vient de s’écouler)
Recommandation minimum : 20mn aérobie 2/3 fois par semaine à intensité modéré et renfo 2 fois/semaine avec 3×10 répétions par groupes musculaire
Post AVC
Programme d’activité physique recommandé (Reco HAS) pour améliorer la fonction motrice à la phase chronique de l’AVC et exercice de marche (grade 1)
Intensité de l’exercice sur une longue période (6 mois)
Travail aérobie 5 à 7j/sem, durée de 20 à 60mn, Borg à 16/20, 60-80% FC max, surveiller TA et FC
Parésie spastique : travail dans différentes courses musculaires, surtout la course externe en excentrique, et à différente vitesse pour limiter l’apparition des co-contractions.
Parkinson
L’exercice à haute intensité pourrait inverser la neurodégénérescence dans la MP
L’exercice à haute intensité améliore la force, l’équilibre, les symptômes, la marche et les facteurs trophiques
L’exercice à basse intensité améliore la marche, les transferts assis-debout et les facteurs trophiques
Travail aérobie : 3 à 5j/ semaine, de 20 à 60 mn, Borg à 13/20, 60-80% FCmax, en phase ON ou OFF
Travail contre résistance : léger à modéré, 40-50% RM
SEP
Exercices courts très intensifs
TDM6 : le faire en 2x3mn plutôt que 1x6mn
Privilégier exercices type HIIT
Travail aérobie : 2 à 3 fois/semaine (1j sur 2), 10 à 30mn, Borg à 11-13/20, 40-60 FCmax, 2 à 4mn de repos, surveillance fatigue et chaleur
Aspects cliniques généraux en cas de lésion du SNP
Diminution/abolition des réflexes ostéotendineux
Fasciculations : contractions musculaires brèves visibles à l’oeil nu n déplaçant pas le membre
Déficit moteur
Amyotrophie (signe majeur) usuellement absent au début
Rétraction tendineuse
Déficit sensitif : superficiel, thermo-algique, ataxie proprioceptive (le patient regarde vers le bas pour voir ses MI)
Troubles végétatifs : hypotension orthostatique, troubles vasomoteurs, anomalies de la peau
Pas de signes en faveur d’une atteinte du SNC (sauf lésion associée)
Examens complémentaires usuels
Electromyogramme : permet de différencier les atteintes axonales (diminution des amplitudes des PA, activité spontanée au repos) d’une atteintes démyélinisantes (diminution des vitesses de conduction, allongement des temps de latences distales motrices)
Biologie : cause métabolique, diabète
Imagerie : recherche de compression nerveuse/radiculaire
Arbre décisionnel pour le diagnostic des neuropathies périphériques
Les syndromes canalaires (mononeuropathie)
Définition : compression mécanique des nerfs périphériques Mononeuropathie : atteinte d’un tronc spécifique
Syndrome du canal carpien : compression du nerf médian
Parfois secondaire à la grossesse, hypothyroïdie, diabète
Traitement : orthèse de repos, injection de corticoïde, chirurgie
Syndrome du nerf ulnaire au coude
Compression du nerf ulnaire dans la gouttière épitrochléo-olécranienne : mouvements répétés de F°/Ext° de coude, appui statique prolongé, séjour en réanimation
En cas d’absence de récupération à 12-18 mois : état définitif
5% de décès, 15% de séquelles définitives
Complications à long terme : douleurs neuropathiques, déficits persistants, troubles proprioceptifs, rétractions
Examens complémentaires
Clinique : histoire de la maladie
Ponction lombaire
Electromyogramme : ralentissement vitesse de conduction, blocs de conduction, augmentation des latences distales
Biologie
Traitement
Le plus rapidement possible
But : stopper la réaction inflammatoire
Points de vigilances en séance de rééducation : toujours bien évaluer la proprioception (ataxie, risque de chute), la motivation (récupération parfois très longue)
Polyneuropathies
Atteinte de toutes les fibres nerveuses en fonction de leur longueur (atteinte longueur-dépendante) Attaque les fibres les plus longues en premier Atteinte de plusieurs fibres en même temps, mais pas les racines
Polyneuropathie diabétique
Le diabète est responsable de nombreuses complications dans l’organisme, on parle d’organes cibles : coeur, cerveau, oeil, rein, pied, nerf, infections
Poolyneuropathie axonale longueur dépendante : atteinte diffuse et symétriques qui touche les extrémités distales des fibres nerveuses les plus longues (donc les membres inférieurs)
Mécanisme
Ischémique : altération de la paroi des artères de petits calibres qui vont vasculariser les nerfs
Toxicité directe de l’hypoglycémie (stress oxydatif)
Clinique
Atteinte distale d’évolution ascendante, symétrique, à prédominance sensitive+++
Atteinte des petites fibres : paresthésie, altération de la sensibilité thermo algique (mal perforant plantaire)
Atteinte dysautonomique (trouble vésico-sphinctérien, trouble du transit, impuissance)
Eléments de vigilance sur le plateau technique
Risque d’hypoglycémie (signe de tachycardie, sensation de faim brutale, frisson, tremblements, trouble de la coordination, de la concentration, etc)
Attention aux troubles podologiques et si plaies
Troubles visuels, facteurs de risque cardiovasculaire associés
Polyneuropathie alcoolique
Toxicité de l’alcool sur les fibres nerveuses ou par carence vitaminiques associées (B1 B9)
Hypoesthésie en chaussette
Crampe nocture, fatigabilité à la marche
Déficit moteur, amyotrophie distale
Troubles cutanés et trophiques (dépilation anhydrose, ongles cassants)
Neuromyopathie de réanimation
Faiblesse acquise en réanimation
Syndrome qui recouvre polyneuropathie et la myopathie
Touche les muscles périphériques et les muscles respiratoires
Définition clinique : score MRC<48 (sur 60)
Facteurs de risque
Sévérité du tableau médical, sepsis sévère
Hyperglycémie
Immobilisation prolongée
Physiopathologie complexe
Dysfonction musculaire
Altération de la capacité de régénération musculaire
Echelle pour s’assurer de la bonne coopération du patient
RASS : niveau de conscience (+4=combatif; 0=éveillé et calme; -3=diminution modérée de la vigilance, -5= non réveillable). Si RASS supérieur ou égale à 3, procéder au CAM-ICU
CAM-ICU : 4 critères (fluctuation de l’état mental, inattention, niveau de conscience altéré, pensée désorganisée)
Autres méthodes
Handgrip : <11kg H ou <7kg F
Evaluation M respiratoire PIM < 30cm d’H2O
Syndromes plexiques
Surtout plexus brachial
Lésions favorisées chez les patients sous anesthésie générale + curares
Tableau complexe, en “mosaïque” : déficit moteur et sensitif, abolition ROT
La spasticité d’un muscle peut théoriquement limiter la commande motrice de son antagoniste, et ainsi avoir des répercussions fonctionnelles néfastes
Elle peut aussi être fonctionnellement bénéfique
Echelle d’Ashworth
Rééducation et neuroplasticité
le travail en intensité : les résultats fonctionnels de la rééducation sont améliorés lorsque l’intensité et la durée des exercices sont augmentées, sans dépasser 2 heures le travail en répétition du geste en favorise l’apprentissage. L’entraînement en quantité améliorera la qualité de la tâche effectuée. Ce principe s’applique évidemment à la marche, comme l’a développé Hesse avec le Gait-trainer
le travail en « tâche orientée » : comme expliqué précédemment, c’est l’apprentissage d’une tâche précise à visée fonctionnelle qui va permettre d’optimiser l’efficacité de la rééducation
Rééducation en phase de récupération
Rééducation de la NSU
Prise en charge rééducative de la spasticité
Renforcement musculaire : n’augmente pas la spasticité
Mouvements passifs répétés de 30mn : induit une réponse au niveau de la représentation corticale du muscle sous l’effet des inductions proprioceptives
Stimulation des récepteurs sensoriels
Stimulation de la stabilisation du tronc : position sphynx, mise au fauteuil
Initiation de la commande du MI en DD, DV
Initiation de la commande du MS : mobilisation scapulo-thoracique, mobilisation chaîne ouverte, en appui (épaule sur coude, coude sur main)
Initiation à la dissociation des ceintures
Rééquilibration des appuis : prise de conscience du déficit d’appui côté hémiplégique par appui sur le bassin
Passage assis debout, amélioration de l’équilibre debout
Les défauts de la marche du patient hémiplégique
Correction ou non de la marche ?
Amélioration du schéma de marche
Contrôle de la phase d’appui : tenue unipodal (combat de genou), pont fessier unipodal, fente avec contrôle du genou (sur talon, plante du pied, métatarsien, orteil), contrôle du genou sur skate (extension et flexion de hanche sur skate)
Tableau récapitulatif clinique du syndrome cérébelleux
Evaluation de la marche
Principes
Atteinte frustre
Principes d’apprentissage
Les modalités de l’apprentissage moteur
Exercice de marche
Exercices en balnéothérapie
Contrôle et précision du mouvement
Réalisation main-bouche
Amélioration de la gestuelle avec des stabilisations rythmées : poussée lente puis relâchement lent, puis rapide/rapide, rapide/lent, pourssée lente puis relâchement brutal
Amélioration de la coordination globale : mettre jeton dans une boîte, passer tige dans des anneaux, rattraper un ballon au rebond, etc
Exercer main forte (prise marteau), prises fines, dissociation des 2 prises, travail d’écriture
Rééducation de patients ayant une atteinte intermédiaire
Réentrainement à l’effort et activité de loisir
Fléchette, frisbee
Peinture, dessin
Gymnastique chinoise
Rééducation de patients ayant une atteinte profondes
Première phase : “lune de miel”, dure entre 1 et 10 ans, gêne motrice modérée
Deuxième phase : peut durer 20 ans, marquée par des fluctuations : akinésie de fin de dose qui deviennent de plus en plus marquées (effets “on-off”), dyskinésies de milieu de dose.
Troisième phase : perte d’efficacité de la L-Dopa
Echelles d’évaluation
Les retentissements fonctionnels de la MPI
Observation morphostatique
Troubles associés
Objectifs de rééducation selon les stades
Niveau I : incitation aux exercices physiques réguliers qui vont permettre au patient de développer des capacités respiratoires, de mobilité, d’équilibre, de posture et aérobies : parcours de marche, AAA et renfo des stabilisateurs de la scapula, exercices d’équilibre et de SDR, gymnastique, assouplissement et étirement des ceinture, entretien ampliation thracique
Niveau II
Phase “On” : période de bonne performance motrice (déblocage) : la rééducation s’intéresse aux nouvelles difficultés apparues dans les AVQ : lutte contre rétropulsion (cure de procubitus, déplacement contre résistance), AAA, amélioration dissociation des ceintures, gym, travail d’écriture (écrire large avec un gros stylo)
Phase “Off” (akynésie) : pas d’exercices actifs, entretien de l’état orthopédique, apprentissage des moyens de contrôle des effets de blocage, massages et relaxation, mobilisations globales avec ballon de Klein
Niveau III : maintenir le meilleur niveau d’autonomie et de confort du patient : exercices fonctionnels AVQ, techniques de retournement et transfert, moyen de facilitation contre le freezing, prévention du DD et kiné respiratoire
Protocole de rééducation
Utillisation d’indiçage visuel et sonore
Anticipation mentale sur les points clés
Répétition des tâches et leur décomposition en sous-programmes
Exercices fonctionnels
Travail en endurance
Education à la santé : exercices physique, auto-rééducation
Pratique de la relaxation et exercices respiratoires
Les grands axes de rééducation pour EDSS entre 1 et 6
Renforcement musculaire : global et analytique dans les premiers temps de la SEP
Quand les déficits s’aggravent : renfo par chaînes facilitatrice ou mode excentrique.
Résistance faible, surveiller l’apparition de la fatigue (tremblement, mouvements imprécis) : repos assis ou allongé
Amélioration de l’équilibre statique et dynamique
A travers les séquences de redressement
amélioration des appuis
sollicitation du maintien postural et du redressement
amélioration de l’équilibre statique puis dynamique, en utilisant
des pressions déséquilibrantes résistées
déstabilisations rythmiques
avec activité de force et d’adresse des MS (envoi et réception de ballons) amélioration des transferts de poids.Le MK choisit la position de départ en fonction
Correction des défauts de la marche
Correction du récurvatum de genou causé par l’équin spastique, le déficit de sensibilité profonde, déficit de contrôle moteur des extenseurs ou fléchisseurs de genou ou la spasticité du quadriceps.
Réentrainement à l’effort
L’intérêt de l’exercice physique et du réentraînement à l’effort a été démontré, notamment chez les patients dont le score EDSS est inférieur à 6, avec de nombreux bénéfices : augmentation de la force musculaire et de la capacité aérobie, diminution du sentiment dépressif, meilleure récupération et augmentation du seuil de fatigabilité
Sport d’endurance à privilégier : marche, natation, vélo
Amélioration de l’indépendance fonctionnelle à partir du stade 6
Les principales complications du blessé médullaire
Les paramètres spirométriques
Evolution et pronostic
L’échelle de Boubée
Limitations d’activité
Objectifs de rééducation en phase initiale
Principes : anticipation et prévention
Objectif de la rééducation en SSR
Techniques de rééducation proposées aux blessés médullaires en réponse aux objectifs
Apprentissage des retournements
Retournement
Passage à 4 pattes
Décubitus-assis
Assis-décubitus
Position assise sur le plan de Bobath : pour acquérir l’autonomie en fauteuil, il faut passer le niveau 3 de l’échelle de Boubée selon M.Maury
Pour niveau inférieur à T6 : chercher le redressement
Pour niveau inférieur à T6 : laisser le patient maintenir son équilibre avec une cyphose
Exercices en progression : enlever les appuis, horizontaliser le regard, chercher un objet de plus en plus loin
Apprentissage des push-up
Consigne : depuis la position coudes tendus bloqués en récurvatum et les épaules en rotation latérales, abaisser les épaules et basculer vers l’avant pour décoller le bassin.
Progression : isométrie pour l’endurance musculaire, push-ups sur des cales pour surélever, en asymétrie, sur main à plat ou sur le poing, avec destabilisation depuis les jambes lors de la position haute
Apprentissage des transferts
Progression
Table -fauteuil avec table plus haute que le fauteuil, puis sans différence de niveau
Gagner un maximum de hauteur en s’appuyant sur les poings et en abaissant au maximum les épaules
Une fois acquis, les exercices visent à améliorer l’endurance musculaire, l’équilibre du tronc et la vigilance des muscles de l’épaule : appui sur ballons assez durs, destabilisation en position push-up haute, destabilisation sur l’épaule libre avec l’autre main qui tient une barre. Cela permet de diminuer les appréhensions de chute.
Prévention des complications
Prévention des escarres
Informer le patient : escarre plaie consécutive à une hypoxie tissulaire par une pression excessive et prolongée. La durée de l’hyperpression est plus nocive que son intensité.
Diminution des pression
matelas thérapeutique
changement de position toutes les 3h au lit
soulèvement au fauteuil par push ups toutes les 15mn
positionnement symétrique pour répartir le poids sur les 2 ischions
Déséquilibre musculaire : asymétrie donc hyperpression localisée
Les 5 points clés de la prévention
Mobilisations passives
La verticalisation
Prévention des troubles respiratoires
Athlétisation des membres supérieurs et prévention des douleurs d’épaule
Prise en charge MK préventive
Corriger défaut de technicité
Mauvaise propulsion
Mauvais rythme scapulo-huméral
Développer musculature sus-lésionnel
Recentrage actif de la tête humérale : reprogrammation des muscles abaisseurs (abaissement actif de la tête contre une résistance exercée sous le creux axillaire)
Stabilisation dynamique de la scapula : rapprochement des scapulas, étirement du plan postérieur (attitude cyphosique)
Renforcement des RL (ratio RL/RM supérieur à la normal, favorable à l’usure prématurée des éléments ligamenaires et tendineux) : exercice du bras de fer.
Athlétisation de la ceinture scapulaire
Renfo triceps et deltoïde postérieur
Triceps et grand pectoraux avec des pompes
Chaîne Kabat
Développé couché : coudes ne descendent pas sous les épaules, barre au niveau des mamelons, souffler en poussant
Renfo des abaisseurs : série de push ups sur des cales avec maintien ; renfo à la poulie sous 60° d’abduction (3 grands en course interne et composante maximale d’abaissement) et prévention des tendinopathie. Vérifier que les épaules sont abaissées au max (recentrage) et coudes tendus.
Natation avec les MS
La mise en fauteuil en SSR
Cas particuliers
Niveau C5 et au-dessus : seules possibilités fonctionnelles dépendent des muscles de la tête, de la langue, des paupières, du souffle et de la parole. Ils utilisent donc la robotique et la domotique.
Niveau C6 et au-dessous : ces patients peuvent se servir d’un maximum d’aides techniques et peuvent se déplacer en fauteuil roulant électrique et manuel
Appropriation du FR
Remonter au fauteuil en cas de chute
Réentrainement à l’effort
Bénéfices : diminution FC à une même consommation d’O2, diminution FC repos, augmentation de la VO2
Intensité idéale : 60-90% FC max pendant 20 à 60mn par séance, 2-3 fois/semaine. Echauffement, pour monter àà 70%FC, 20mn de travail à 70%, et retour au calme pour retrouver aisance respiratoire puis reprise de l’exercice.