Définition et physiopathologie
– Lésion osseuse au niveau du col du fémur due à une répétition et charge mécanique entraînant une dégradation métabolique plus rapide que le processus naturel de remodelage.
– La fracture peut-être stable (fêlure) mais, si elle n’est pas traitée, peut empirer et provoquer un déplacement et une nécrose de la tête du fémur.
Epidémiologie
– 3% ds fractures de stress liées au sport (majoritairement pied ou tibia)
– Principalement chez les coureurs longue distance

Facteurs de risque
Modifiables
– Sport de course longue distance
– Mauvaise quantification de la charge
Non modifiables
– Sexe féminin
– Âge
– Densité osseuse moindre
Patient type
– Douleur mécanique d’apparition progressive à la hanche ou à l’aine
– Douleur aggravée par l’activité en charge, diminuée par le repos (pas de diminution de la douleur avec l’échauffement contrairement au tendon)
– Diagnostic tardif souvent car on pose souvent le mauvais diagnostic (tendinopathie, conflit de hanche, etc)
– Boiterie possible surtout si atteinte avancée
– Douleur en fin d’amplitude de hanche
– Douleur à la palpation antérieur de la hanche
Examens paraclinique
– Radiographie : 2/3 non visible
– IRM : gold standard
– Tests cliniques : diapason (IRM beaucoup plus pertinente)
Thérapeutiques
Prise en charge précoce
– Permet un retour à 100% des capacités fonctionnelles, évite totalement l’opération ou la nécrose
– Retour aux AVQ au bout de 6-8 semaines
– Plus on pratique un sport de haut niveau, moins on a de chance de reprendre au même niveau qu’avant
Rééducation
– Décharge complète
– La douleur rythme la remise en charge
– Tolérance 0 à la douleur concernant l’os
– Retour à l’activité sportive suite à des contrôles par imagerie
Chirurgie
– Une fracture de plus de 50% du col du fémur oriente préférentiellement vers la chirurgie
Vidéo
Comment soigner une FRACTURE DE FATIGUE ? – Explications et traitement
Par NeuroXTrain
Récapitulatif de la vidéo
Définition de la fracture de fatigue
“Fracture complète ou partielle d’un os, incapable de supporter les contraintes non-violentes exercées de façon rythmée, répétée, et avec une intensité inférieure au seuil fracturaire” (Mc Bryde, 1967)
Classification
– Fractures à faible risque et fracture à haut risque (risque de complication comme la propagation de fracture, non-union, etc)
– Fracture en traction ou fracture par compression
Rééducation
- – Repose principalement sur les facteurs de risques : contraintes biomécaniques, nutrition, surentraînement.
– Pour la femme, penser au trouble du cycle menstruel, trouble du comportement alimentaire et à la baisse de la densité minérale osseuse.
– Alternance avec entraînement sans impact pour améliorer le temps de récupération de l’os.
– Les changements soudain de terrain et le dénivelé favorisent les fractures de fatigue, donc à limiter pendant la rééducation.
– L’utilisation de semelle peut être efficace pour amortir les chocs.
– Le facteur de risque le plus important reste la charge d’entraînement. La CWR (Chronic Workload Ratio) est un outil de mesure permettant de mesurer la charge de travail la dernière semaine (la charge aigüe) sur les 4 dernières semaines (la charge chronique).
Exercices proposées
Pour le tibia et les métatarsiens, mais voici les principes globaux :
- – Travail du MI dans son intégralité car les muscles participent à l’absorption des chocs
– Travail avec des sangles pour gérer le poids du corps en charge
La fracture de fatigue en course à pied
Par Passion Triathlon
Récapitulatif de la vidéo
– Notion de stress mécanique accrue provoquant des micro-fissures
– Identification de la cause qui orientera le traitement : est-ce une fatigue qui a provoqué une mauvaise cinétique du mouvement engendrant une sur-sollicitation d’une zone provoquant une fracture
– L’examen complémentaire : la scintigraphie osseuse permettant de visualiser les fissures à l’aide d’un marqueur
La prise en charge
– On commence par décharger pour permettre la cicatrisation
– On renforce également tous les pourtours pour éviter que cette zone ne soit pas encore en sur-sollicitation, en plus du travail de souplesse et de mobilité
– Eviter la récidive : analyse de la course, analyse du matériel (chaussure différente, longueur de manivelle de vélo, etc)