Ostéochondrite

Définition

Affection caractérisée par l’inflammation du cartilage et de l’os sous-jacent, souvent due à une interruption de l’apport sanguin, provoquant douleurs et lésions articulaires

Physiopathologie

  • Perturbation de l’apport sanguin au cartilage ou à l’os sous-chondral entraînant une nécrose aseptique
  • Dégénérescence cartilagineuse qui entraîne une dégradation progressive et une détérioration superficielle articulaire

Epidémiologie

  • Prévalence : moins courante que les autres affections de hanche
  • Âge : forme juvénile chez les 6-15 ans, jeunes adultes
  • Sexe : garçons prédominent dans la forme juvénile, mixte à l’âge adulte

Facteurs de risque

  • Génétique
  • Traumatisme
  • Conditions métaboliques (troubles hormonaux)
  • Facteurs biomécaniques : déséquilibres musculaires ou anomalies osseuses congénitales
  • Activité sportive : intensité et mouvement répétitif avec forte contrainte

Diagnostic

Symptômes

  • Douleur à la hanche profonde et persistante
  • Soulagée au repos et empirée par l’effort
  • Raideur et perte d’amplitude du mouvement

Examen physique

  • Sensibilité à la palpation
  • Limitation amplitude du mouvement
  • Démarche modifiée, boîterie
  • Parfois gonflement localisé

Tests diagnostics

FABER test (test de Patrick)
Flexion-Abduction-Rotation externe : pour trouver une douleur intra-articulaire

Log roll test
Rotation médiale et latérale passive de la hanche. Le test est positif s’il reproduit des douleurs intra-articulaires de la hanche.

FADIR test
Flexion-adduction-Rotation interne
Test positif si la douleur est reproduite


Diagnostic différentiel

  • Arthrite : symptômes similaires mais caractéristiques cliniques différentes
  • Ostéonécrose : similaire mais lié à l’interruption d’apport sanguin
  • Fractures : symptômes similaires mais objectivées par la radio
  • Bursite trochantérienne : douleur hanche mais présentation clinique différente

Diagnostic paraclinique

  • Radio : signe de nécrose
  • IRM : lésions cartilages et oedèmes osseux visibles
  • CT-scan : détail anatomique et changement structurel dans la hanche
  • Scintigraphie osseuse : activité métabolique

Traitement conservateur

Objectifs

  • Réduire la douleur et l’inflammation (antalgique, AINS)
  • Préserver et améliorer la mobilité articulaire
  • Renforcer les muscles autour de la hanche
  • Eviter les déformations
  • Prévenir l’ankylose
  • Maintenir la fonction et l’autonomie

Phase de traitement

Phase aigüe : stade précoce avec douleur et inflammation
– Décharge et gestion de la douleur
Phase de rééducation fonctionnelle
– Amplitude articulaire, renfo en charge partielle
Phase de récupération (après consolidation de la tête fémorale)
– Retour progressif aux activités, renfo plus intense
Education du patient et des parents
– Eviter activité à haut impact pendant la phase de guérison
– Gestion de la douleur et des facteurs de risque


Chirurgie

  • Débridement
  • Ostéotomie : redistribuer les charges en alignant davantages les os
  • Prothèse articulaire

Vidéo

Guide pratique | Récupération post-chirurgie PTH
Par CIUSSS du Nord de l’île de Montréal

Récapitulatif

Mouvements proscrits après une PTH

  • Flexion à plus de 90° (en levant le genou ou en abaissant le tronc)
  • S’asseoir dans un fauteuil trop profond ou surélever les pieds
  • Ne pas serrer les genoux en positions assises : les garder écarter largeur des hanches
  • Ne pas croiser les jambes
  • Ne pas s’allonger sur le côté non-opéré, dormir du côté opéré uniquement
  • Mettre un coussin entre les jambes pour dormir
  • Garder les jambes tendues en étant allongé sur le lit, la position hanche et genou fléchi car peut causer la perte de l’extension complète du genou mais peut aussi être cause de thrombophébyte

Premier levé : le jour même de l’opération

  • Depuis la position assise, mettre la jambe opérée en avant pour éviter une flexion >90° lors du levé
  • Se lever avec l’aide de mains sur le lit, placer les mains sur le déambulateurs ensuite
  • Respecter le pourcentage de poids à mettre sur la jambe opérée évaluée par le médecin
  • Marcher avec déambulateur pour éviter une trop forte contrainte
    Pour s’asseoir : placer la jambe opérée en avant pour réduire l’angle de flexion et descendre à l’aide des bras

Première séance de kiné le lendemain

  • Apprentissage de la marche entre les barres parallèles : pas besoin de faire de grands pas à ce stade
  • Renforcement musculaire du MI en décharge : rotation de cheville, flexion de hanche, abduction
  • Apprentissage montée et descente d’escalier
  • Exercices à faire à la maison quotidiennement