Les polluants atmosphériques
Ce sont des particules à l’état solide, liquide ou gazeux qui se trouvent dans l’air et qui risquent de mener à des troubles de la santé chez l’humain.
Les plus grosses particules sont arrêtées au niveau du nez, celles de 3 à 5 microns au niveau de la trachée, et celles qui sont inférieures à 1 microns vont aller jusque dans les alvéoles.
Système de défense de l’organisme :
- au niveau des VAS, on a l’appareil mucociliaire : depuis le nez jusqu’aux bronches, il y a des cils au-dessus des cellules qui battent à une vitesse de 13mm/mn. L’appareil mucociliaire véhicule au-dessus des cils un film de mucus dans lequel sont trapées toutes les particules atmosphériques.
- au niveau des alvéoles, les macrophages alvéolaires nettoient les alvéoles de toutes les particules inférieures à 1 micron. Puis ces macrophages sont repris par l’appareil mucociliaire qu’on avale, tousse, ou éternue.
Le chlore : parmi les athlètes olympiques, les nageurs ont le plus haut taux d’asthme. Plus les enfants fréquentent les piscines, plus le taux d’asthme augmente. Le chlore peut endommager la barrière alvéolaire, seule barrière qui sépare du milieu extérieur.
L’intoxication au monoxyde de carbone (CO)
Le Co peut être produit par toute combustion et particulièrement par toute combustion incomplète de bois, charbon, pétrole, gaz et dérivé du pétrole (fuel, essence).
Au niveau toxicologique, c’est un gaz qui est produit de façon endogène par l’organisme produit par dégradation de l’hème qui se situe au niveau de l’hémoglobine. L’Hb a 240 fois plus d’affinité pour le CO que le CO2. Quand il y a une source exogène de CO, l’organisme va être dépassé en terme d’élimination de CO.
Quand le CO se fixe à l’Hb, la saturation en O2 diminue. L’O2 ne peut plus être transporté vers les tissus. C’est donc une cause d’hypoxémie.
Les symptomes en cas d’intoxication au CO : céphalée, troubles gastro-digestifs (nausées, vomissements), asthénie importante (faiblesse des membres inférieurs)
Le traitement est l’administration massif d’O2 pour chasser le CO et arriver en masse sur l’Hb.
Le CO est un gaz inodore, indolore, non irritable donc indétectable.
Intoxication à la fumée de cigarette
La fumée de cigarette est un véritable aérosole, un mélange de gaz et de particules contenant plus de 4000 substances. Une fois allumée, la cigarette devient une usine chimique. Sa combustion provoque la formation de nombreuses substances toxiques dont les goudrons, les métaux lourds et les gaz toxiques comme le CO.
Les produits de combustion de la cigarette ont une action directe sur le système mucociliaire. L’activité des cils vibratiles est altérées, la production de mucus est augmentée. Ceci explique la toux productive des fumeurs. A la longue, cette inflammaton chronique cause la bronchite chronique et l’emphysème. D’autre part, a cigarette rétrécit le diamètre des voies respiratoires suite à la production du mucus, suite à un remodelage de la paroi, et suite à un réflexe de bronchoconstriction. Ce genre d’anomalie peut apparaître bien avant le moindre symptôme et on peut le détecter par la mesure du VEMS.
Le tabagisme passif.
La fumée environnementale est composée de 80% du courant secondaire qui provient de la cigarette qui brûle et 20% par le courant tertiaire (fumée expirée par le fumeur). Cette fumée environnementale est actuellement la principale source de polution dans l’air des bâtiments et responsable de nombreuses maladies chez l’adulte, l’enfant et le fœtus.
Cet article est un récapitulatif de la vidéo “Les polluants atmosphériques, le monoxyde de carbone et le tabagisme” de l’Université catholique de Louvain.