Différencier les principales pathologies vestibulaires
Maîtriser l’examen clinique et les tests diagnostiques
Choisir le traitement adapté à chaque pathologie
Concepts clés
La rééducation repose sur :
la compensation centrale
la plasticité neuronale
Le diagnostic différentiel guide la prise en charge
Anatomie vestibulaire
Système périphérique
3 canaux semi-circulaires : détection des rotations
Utricule & saccule : gravité et accélérations linéaires
Nerf vestibulaire : transmission de l’information
Système central
Noyaux vestibulaires : intégration multisensorielle et génération des réflexes vestibulo-oculaire (RVO) et vestibulo-spinal(RVS)
Cervelet : calibre et adaptation
Cortex : perception et intégration
A retenir
Le vestibule détecte, les noyaux vestibulaires génèrent les réflexes, le cervelet les calibre et les adapte, et le cortex les intègre, les régule et en fait une perception consciente
VPPB
Signes clinique
Aigu : vertige bref (en général <1 minute) déclenché par les changements de position
Chronique : instabilité persistante à la marche / position statique
3 types d’éxercices en rééducation vestibulaire (bonus)
Mécanismes de plasticité
Synthèse des 3 mécanismes
Habituation : Plasticité synaptique et désensibilisation centrale Principe : Exposition graduée + Répétition espacée = Consolidation durable
Adaptation : Plasticité cérébelleuse et recalibrage du VOR Principe : Générer une erreur rétinienne → Recalibrage cérébelleux → Amélioration du gain VOR Substitution : Re-pondération sensorielle et stratégiescompensatoires
(langue : succion, phase pharyngée de la déglutition,ouverture de la bouche et rétrusion mandibulaire)
(diduction de la mandibule)
commande de la déglutition, et coordination avec la ventilation
Succion
Rôle développement de la déglutition
Bonne croissance de la cavité buccale (par son activité motrice)
À terme: succion stimule la respiration
Développement normal de la déglutition
Si pas d’évolution de la déglutition vers déglutition adulte alors on parle de déglutition atypique
Question à poser à un enfant : Alimentation (de tout?), ronflement, bave,
Diversification alimentaire avec l’apparition des dents (aujourd’hui, on la commence à 4 mois par rapport aux allergies)
Mastication = unilatérale alternée
Oralité
Oralité verbale
Cris
Vocalises
Réflexes
Réflexe de succion : stimulation sensorielle, protrusion de la langue, avancé des lèvres, serrage des mâchoires → motricité riche à la naissance qui se perd peu à peu
Réflexe de toux (protège les voies respiratoires)
Réflexe nauséeux (protège les voies respiratoires)
Développement de l’oralité
Oralité en place dès le 3e mois de grossesse
Oralité secondaire à partir de 6 mois
6-9 mois : début de la mastication
9-12 mois : mouvements latéraux de la langue XI : trapèze et rot. tête en plus des mvt de langue (faire les liens)
Quelques repères
Déglutition
Préhension labiale: aspiration
Phase volontaire
Déglutition buccale
– Motricité volontaire et automatique – Rôles lèvres et langue (entre le palais et recule) – Aliments insalivés
Déglutition pharyngée
Phase réflexe : ouverture du sphincter oesophagien, fermeture du larynx, contraction descendante des parois musculaires du pharynx, réouverture du larynx, fermeture du sphincter oesophagien
Déglutition oesophagienne
Phase réflexe
Succion nutritive
Lèvres autour de la tétine
Les joues se contractent
Langue: travail de pompe (MVTS ANT POST) avec plusieurs pompages
Dépression intra buccale, lait accumulé vers la partie post de la cavité buccale
Voile du palais abaissé, contact avec la base de la langue: séparation de la cavité buccale de l’oropharynx= respiration
Partie post de la cavité pleine de lait : hyperpression sur l’oropharynx= respiration cesse/déglutition
Réflexes oraux nouveaux-nés
Les points cardinaux (commissures D/G, H/B, milieu
Réflexe d’orientation de la langue (la langue est tiré vers le stimulus)
Réflexe nauséeux
Réflexe de succion
Pression alternative
Réflexe de toux
Déglutition primaire et secondaire
Déglutition primaire
Déglutition secondaire
– Vecteur de bonne croissance mandibulaire – Propulsion linguale stimule la croissance osseuse – Expansion mandibulaire+maxillaire
– Changement de posture de la langue au repos – Langue se pose sur les papilles palatines
Le pharynx
Rhinopharynx/nasopharynx: fosses nasales
Mésopharynx/Oropharynx: cavité buccale
Laryngopharynx: carrefour aéro digestif
Réflexe pharyngien de déglutition
1) Ouverture du sphincter oesophagien
2) Fermeture du larynx
3) Contraction descendante des parois musculaires du pharynx
4) Réouverture du larynx
5) Fermeture du sphincter oesophagien
Sphère orale
1ères séquences motrices du corps et du développement
Gnosies (capacité de reconnaître et d’interpréter infos sensorielles)
Praxies (coordonner un mouvement pour faire) orales et linguales s’ébauchent en collaboration avec la main
Bouche = tétée
Plaisir
Construction de l’être humain
Nécessité fonctionnelle
Troubles de l’oralité
Liés à la motricité déficiente
Syndrome de dysoralité sensorielle = ensemble des difficultés d’alimentation par voie orale (catherine senez)
Carrefour aéro digestif
Croisement des voies aériennes (respiration) et des voies digestives (alimentation)
Repas source de conflit et de négociation permanents
Frein de langue et échelle de hazelbaker
Echelle de GOS12
Le GOS12 est une échelle anatomo-fonctionnelle dont le but est d’objectiver, de quantifier et d’évaluer la dysfonction oro-faciale. Il est composé de deux scores distincts permettant de différencier l’importance de la composante structurelle et fonctionnelle dans les dysfonctions.
Structures
Fonctions
– Apex – Base – Frein : au moins ½ de l’ouverture bouche langue au palais vs langue basse – Tonus – Peaucier – Atm
Langue au repos : pointe de la langue en contact avec les papilles palatines, pas de contact dentaire
Déglutition : arcades dentaires en contact, apex de la langue plaquée contre le palais, lèvres en contact mais pas pincées, bouche fermée
Phonation : pas de pulsion aux palatales (l, n, d, t)
Education motrice
Amélioration/renforcement de la motricité labiale et de la motricité jugale
Renforcement lingual (organe clé, de l’oralité)
Education à la tétée
Liberté de voies nasales, ventilation naso-nasale
Relaxation, respiration, posture
Adaptation du matériel
Outils de rééducation
Ventilation
Eradiquer les parafonctions
Rééducation des praxies linguales
Rééducation des praxies labiales
Rééducation de la mastication
Proprioception de la cavité buccale
Correction de la position de repos
Travail de la mobilité linguale
Travail immaturité linguale (Tardieu)
Syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil et commorbidités
Etiologies
HTA
Maladies cardiovasculaires et AVC
Diabète
Obésité
BPCO, asthme, allergies
Troubles du sommeil
Cancer
SAHOS à travers les âges
Enfances
Ronflement fréquent
Sommeil agité
Cauchemars, parasomnies (somnambulisme)
Enurésie, réveil difficile
Fatigue et somnolence la journée
Troubles de la concentration, difficultés scolaires, hyperactivité, troubles de l’humeur
Adulte
SAHOS peut survenir pendant la grossesse (prise de poids, modifications physiques et hormonales
SAHOS touche 3 hommes sur 10 et 2 femmes sur 10
Mâchoire étroite, relâchement musculaire au niveau de la gorge peuvent participer aux obstructions
Séniors
20-48% des +60 ans
Troubles de la concentration
Troubles de la mémoire
Troubles de l’équilibre
Confusions nocturnes
Insomnies
SAHOS de l’adulte et traitement
Diminuer les facteurs favorisant les obstructions : résistances nasales, respiration buccale, poids, tonicité oro-pharyngée
Patient sous PPC (pression positive continue)
Patient sous OAM (orthèse avancée mandibulaire)
Chirurgie maxillo-faciale
Hypopnées et apnées : gène respiratoire liée à une obstruction totale ou quasi-totale des VAS
Baisse du tonus musculaire la nuit
Index d’apnée hypopnée (IAH)
Obstruction
Partie haute : en arrière du nez, voile du palais et la luette viennent se plaquer en arrière de la gorge et gênent la respiration pendant le sommeil
Partie basse : en arrière de la bouche, la base de la langue recule et vient s’accoler sur la paroi postérieure des voies respiratoires supérieures et gène la respiration pendant le sommeil
Sévérité du SAHOS
IAH
Léger : 5-15/h
Modéré : 15-30/h
Sévère : +30/h
Conclusion
Stimuler une bonne croissance faciale : allaitement
Respiration nasale exclusive : hygiène nasale et mouchage
Etat cognitif (Degré de conscience du trouble, capacité à comprendre les consignes)
Entourage
Diagnostic posé par le médecin
Atcd médicaux neuro et ORL (cancer ORL, intubation en réa, patho neuro comme Parkinson, Myasthénie, Guilaine barré, SLA, SEP, AVC, chirurgie cardiaque et thoracique) + traumato/chir (face, cervical)
Historique et ancienneté des symptômes de la dysphagie (il y a combien de temps?, Occasionnel ou systématique ?, Est ce que ils s’aggravent ou s’améliorent ? )
Statut nutritionnel (IMC, amaigrissement profond ?, perte de poids récente)
Mode d’alimentation (per os ou entérale (sonde naso-gastrique ou poche gastrique), parentérale (voie veineuse))
Plainte actuelle – manifestation des troubles et sur quel aliment (Gêne/douleur ?, fausse route ? toux ? blocage ? Quelle texture pose un pb ?)
Exploration para clinique (Nasofibroscopie, vidéofluoroscopie, manométrie)
Capacités cognitives +état d’éveil du patient qui peut être perturbé par un TTT
Degrés de conscience du trouble : savoir expliquer au patient +++
Evaluer le statut respiratoire du patient
Type et qualité de la respiration (buccale, nasales…)
Trachéotomie ? Indication si trouble de déglutition (mise en place d’un ballonnet)
Tirage laryngé ? : Post extubation, larynx enflammé avec stridor (sifflement inspiratoire)
Qualité de la toux :efficace pour se dégager si fausse route ?
Présence d’encombrement bronchique ? (trace alimentaire dans les expectorations ? => attention pneumopathie inhalation))
Qualité des expectorations?
Fréquence des infections respiratoires
Constantes : SAT, Fréquence respi (si polypnéique va avoir du mal à tenir l’apnée de déglutition) –Synchronisation déglutition-respiration
Examen des structures impliquées dans la déglutition
Colonne cervicale: tient bien sa tête droite ? mobilité du rachis ? cicatrices ?
Face: paralysie faciale ? bavage ? chute de la commissure des lèvres ?
Cavité buccale: état intérieur, sécrétions qui stagnent ? toilette buccale sinon, hydrater si cavité buccale sèche, état dentaire (dentier ? pas de dents ?), excès salive ?
Mandibule : toutes les praxies (ouverture (3 travers de doigts minimum), fermetures, droite/gauche, avant/arrière))
Langue et lèvres : toutes les praxies (cf CM)
Examen de sensibilité : Compresse dans la bouche et on lui demande s’ il sent bien partout.
Tests possibles :
Réflexe voile du palais: abaisser la langue + coton tige stimuler le voile du palais, il doit se contracter avec ascension de la luette (si pas de réaction nerf X atteint)
Réflexe pharyngé ou nauséeux: abaisser la langue + stimuler avec coton tige l’oropharynx, doit avoir une contraction voile palais et ascension luette + envie de vomir (Nerf IX et X)
Larynx: mobilité en le palpant, 2 doigts sur gorge et déglutir, larynx doit passer au dessus des doigts, qualité de la voix (diminuée? mouillée? graillonnante? cassée? articulée?), tenir une apnée en bloquant au niveau de la gorge, capacité à produire une toux sonore
Observation de la déglutition salivaire
Excès de salive hors de la cavité buccale? (bavage en cavité buccale ?)
Présence de toux réflexe (= salive dans le larynx ou pharynx)
Voix mouillée
Ascension laryngée
Rythme de la déglutition
Déglutition alimentaire
Tous les paramètres d’avant doivent être OK avant de faire l’essai alimentaire ⚠️
Comment réalise-t-on le test?
De la texture la plus facile à la plus difficile
Eau gélifiée colorée (rouge ++), doit sortir du frigo (stimule les thermorécepteurs)
Patient bien droit sur sa chaise
Kiné assis à hauteur du patient
Donner une grosse cuillère (doser quand même), pour que ca soit détecté par les barorécepteurs
Que regarde-t-on lors de la déglutition?
Bavage hors de la cavité buccale ?
Toux au moment où l’eau gélifiée est dans la bouche ? Si oui ->pas d’abaissement voile du palais
Combien de temps il met pour préparer le bol alimentaire ?
Mouvement au niveau des cervicales ? Forçage? Tête en avant ?
Reflux nasal ? Mauvaise élévation du voile du palais
Toux au moment de la déglutition ?
Que regarde-t-on après la déglutition?
Toux après la déglutition ?
Voix mouillée ? Si oui -> eau gélifiée au niveau du pharynx et du larynx
Lui demander de tousser et de racler la gorge pour être sûr qu’il a bien avalé
Qualité des expectorations
Donner 2-3 cuillères ensuite pour être sûr
Tester eau gazeuse ensuite, puis les liquides (1 seule gorgée)
Comment détecter une FR silencieuse ? (Pas de toux mais quand même FR)
Utiliser eau gélifiée colorée
Désencombrement après l’essai alimentaire (demander une toux, drainage)
Regarder si présence du bol alimentaire dans les sécrétions
Stéthoscope : bruit trachéal normal puis apnée lors de la déglutition, si fausse route: bruit trachéal anormal avec graillonnement (écouter à la parti antéro-lat du cou)
Cas clinique
Cas 1 : patient présente des difficultés de préhension buccale et de contention antérieure
Quelles structures en cause ?
Lèvres
Mandibule (si arrive pas fermer bouche)
Proposer une stratégie thérapeutique
Renfo muscles des lèvres (cul de poule, phonèmes…)
Fermeture mâchoire (praxies buccales)
Aliments épais mous
Cas 2 : patient avec difficultés de mastication
Quelles structures en cause ?
Dents (présence ou dentier?)
Masséter (mandibule)
ATM
Langue (manque de mobilité pour mobiliser le bol alimentaire)
Proposer une stratégie thérapeutique
Travail mandibule, langue (muscle masticateur + muscle langue)
Cas 3 : patient avec toux lors de la mastication du bol alimentaire
Quelles structures en cause ?
Pas de bon abaissement voile du palais à la base de la langue
Proposer une stratégie thérapeutique
Pas de technique de rééducation pour abaisser le voile du palais
Essais alimentaire : éviter les liquides Z
Interdiction de faire des bains de bouches
Cas 4 : patients avec résidus buccaux après déglutition
Quelles structures en cause ?
Langue (pas ramassage bol alimentaire)
Proposer une stratégie thérapeutique
Travail de la langue (praxies linguales)
Essai alimentaire : rachis cervical en extension pour la propulsion du bol alimentaire (attention il faut s’assurer que la protection des VAS est ok), demander au patient de déglutir plusieurs fois
Faire une toilette buccale ensuite
Cas 5 : patient avec reflux nasal lors de la déglutition
Quelles structures en cause ?
Voile du palais mal ascensionné/plaqué contre la partie sup du pharynx (fermeture vélopharyngée)
Proposer une stratégie thérapeutique
Réflexe voile du palais
Renifler (ascension voile du palais)
Bulleur (augmentation de la pression qui fait remonter le voile du palais)
Phonèmes A + cric crac croc
Essais alimentaire: éviter liquide
Tongue Hold Swallow
Cas 6 : patient avec toux lors de la déglutition
Quelles structures en cause ?
Larynx (de façon globale) :
bascule incomplète de l’épiglotte en arrière,
mauvaise ADD des cordes vocales (défaut de fermeture glottique)
mauvaise ascension et antériorisation du larynx (à cause des muscles sus-hyoïdiens)
Proposer une stratégie thérapeutique
Travail actif aidé ascension du larynx (en DD -> relevé la tête, pousser contre résistance au front)
Renfo des muscles sus hyoïdiens : déglutition contre résistance frontale, manoeuvre de Mendelssohn, déglutition supra-glottique
Déglutition super supra-glottique (Déglutition supra-glottique + déglutition maximale forcée à l’aide des dents serrés)
Attention à l’alimentation : gaz, température, texture, volume
=> possibilité de combiner les manoeuvres Larynx : rôle de protection des VA (trachées) et de phonation
Cas 7 : patient avec sensation de blocage au niveau du pharynx
Quelles structures en cause ?
Constricteurs du pharynx (pas de bon péristaltisme)
Proposer une stratégie thérapeutique
Tirer langue plus loins possible, mordre langue et on déglutit très fort
Stimulation du pharynx : avec du froid et stimuler/crocheter les piliers pilopharagiens, doit déglutit
Phonèmes (cric crac croc)
Essais alimentaire: posture en rotation côté hémipharynx déficitaire
Manœuvres: déglutition multiple, maximale forcée, supra-glottique => augmenter la pression de propulsion à la base de la langue
-Exercice avec rotation, ou posture (pour hémipharynx déficitaire)
-Texture liquide (qui s’écoule plus facilement)
Stimulation de Logemann = stimuler les piliers amygdaliens avec du froid puis demander au patient de déglutir → favorise la contraction des muscles constricteurs du pharynx
Tongue Hold Swallow = patient mord sa langue et avale en même temps très fort sa salive ➙ favorise la contraction des muscles constricteurs du pharynx
Cas 8 : patient avec toux quelques secondes après avoir dégluti
Quelles structures en cause ?
Larynx
Constricteurs du pharynx (problème de propulsion pharyngée) : stase au niveau du pharynx (cf cas 7)
OU Défaut du SSO (sphincter supérieur de l’oesophage) qui ne s’est pas ouvert assez longtemps
Proposer une stratégie thérapeutique
Il faut faciliter ouverture œsophage → travail élévation du larynx le plus longtemps possible : travail muscles sus hyoïdien, résistance frontale, déglutition forcée, prolongée l’apnée, déglutition plusieurs fois
Cas 9 : patient avec voix mouillé après déglutition
Quelles structures en cause ?
Déficit de propulsion dans la pharynx et ouverture du sphincter oesophagien.
La langue mobilisée par des muscles intrinsèques et extrinsèques
Elle doit être très mobile pour la mobilisation et la propulsion du bol alimentaire
Très innervée : permettant la reconnaissance de la texture et du volume du bol alimentaire
Glandes salivaires (parotides, sous-maxillaire et sublinguales) permet la sécrétion de la salive (500ml à 1L par jour)
Le palais osseux, avec le voile du palais qui est la partie mobile du palais se prolonge par la luette
Le voile du palais (palais mou) s’abaisse et se plaque sur la base de la langue pendant la mastication du bol alimentaire pour éviter qu’il ne passe dans le pharynx trop vite. Il se relève et se plaque sur le pharynx pour le passage du bol dans le pharynx.
Le pharynx, conduit musculo-tendineux, fait la liaison entre les cavités nasales et buccales avec l’oesophage et le larynx. Il est constitué de :
Nasopharynx
Oro-pharynx : arrière gorge
Hypo-pharynx : entoure le larynx sur les côtés (zone de tous les dangers)
Muscles constricteurs du pharynx permettent le péristaltisme du bol alimentaire
Le larynx : fait la liaison entre le pharynx et la trachée
Ensemble ostéo-cartilagineux (un os et plusieurs cartilages) → organe de la phonation
Os hyoïde = seul os du larynx (partie la + supérieure en forme de fer à cheval)
Cartilage épiglottique = clapet qui va fermer l’accès aux VAI (en s’abaissant)
Cartilage cricoïde = base du larynx et est circulaire
Cartilage thyroïde = seulement antérieur et le + volumineux, c’est le cartilage le plus simple à palper (la pomme d’Adam pour les hommes).
Cartilages aryténoïdes (X2) = insertion des cordes vocales
Cartilages corniculés = excroissance des cartilages aryténoïdes (- importants)
Les cordes vocales
1) Glotte = espace entre les cordes vocales
2) Cordes vocales (en ABD ou ADD)
3) Épiglotte
5) Cartilages aryténoïdes
Voies aériennes inférieures
L’oesophage
Conduit musculaire (ses parois restent accolées contrairement à la trachée)
Sphincter supérieur de l’oesophage : fermé en permanence mais s’ouvre pour le passage du bol alimentaire
Sphincter inférieur de l’oesophage : ferme l’accès à l’estomac et évite les reflux
Contrôle nerveux de la déglutition
La déglutition est un acte réflexe
Elle est contrôlée par le centre bulbaire (dans le tronc cérébral)
Les infos sensitives sont transmises au bulbe via les nerfs crâniens
Le contrôle cortical permet une action volontaire d’avalement de la salive, du bol alimentaire
En cas d’atteinte centrale (bulbe, cortex, nerfs crâniens), on peut s’attendre à des troubles de la déglutition. En cas d’atteinte de la moelle, pas de trouble.
Physiologie de la déglutition
Définition de la déglutition : acte par lequel le contenu buccal est propulsé de la bouche vers l’estomac
Les 3 rôles de la déglutition
Nutrition
Elimination de la salive, des sécrétions rhinopharyngées, trachéales, du contenu d’un éventuel reflux oeso-pharyngé
Protection des voies respiratoire
Temps buccal
Préhension buccal
Préparation / formation du bol : il doit être retenu, pas craché et pas réparti en avant
Bonne fermeture buccale : permise par les lèvres et les dents en avant et par le voile du palais en arrière qui s’abaisse contre la base de la langue pour éviter que le bol alimentaire ne passe directement dans le pharynx
Insalivation
Mastication : bonne mobilité de la langue puis rassemblement du bol
Temps pharyngien
Propulsion : du bol dans le pharynx jusqu’au sphincter supérieur de l’oesophage (SSO)
Réflexe de déglutition : débute lorsque le bol alimentaire atteint la base de la langue (déclenchement réflexe par les récepteurs) puis
Atteint le pharynx grâce aux muscles constricteurs du pharynx (péristaltisme)
Protection des VA
Eviter le reflux nasal
Inhibition des centres respiratoires
Fermeture vélo-pharyngée
Ascension et avancée du larynx
Bascule de l’épiglotte
ADD des cordes vocales
Le voile du palais empêche le bol alimentaire de rentrer dans les cavités nasales en s’élevant (il protège donc les VAS)
Bascule de l’épiglotte en arrière pour bloquer l’accès aux VAI et les protège
Mécanisme de fermeture de la glotte (ADD des cordes vocales)
Muscles sus-hyoïdiens : ascension et antériorisation du larynx qui se place sous la base de la langue (protection VAI)
Progression du bol alimentaire (masse noire) ; langue (masse blanche)
Temps oesophagien
Péristaltisme = transport du bol alimentaire tout le long de l’oesophage, du SSO au SIO jusqu’à l’estomac
SSO : ouverture spontanée ou ouvert par l’étirement du larynx par l’action des muscles sus-hyoïdiens qui viennent ascensionner et antérioriser le larynx
Péristaltisme oesophagien : contractions musculaires qui permettent de faire progresser le bol alimentaire dans un sens
Ouverture puis fermeture SIO : dès que le bol apparaît, le sphincter s’ouvre pour laisser le passage puis se referme
Couple fondamental déglutition/respiration
Coordination étroite
Déglutition sur le temps expiratoire majoritairement (80%)
Vigilance pour les patients respi
Modification des cycles respiratoires
Désaturation au cours des repas chez les insuffisants respiratoires
Sémiologie et symptomatologie des troubles
Dysphagie : dysfonction/gêne, douleur, blocage à la déglutition (mal à avaler)
Fausse route : passage d’une partie du bol alimentaire ou d’un corps étranger dans le larynx (si solide, risque d’obturation des voies aériennes et donc d’un arrêt cardio-respiratoire)
Fausse route sans déglutition : absence de réflexe de déglutition
Fausse route avant déglutition : retard du réflexe de déglution
Fausse route pendant la déglutition : défaut de fermeture du larynx
Fausse route après la déglutition : stase importante dans le larynx
Toux : rôle d’expulsion des corps étranger ayant pénétré dans les VA
Toux réflexe sans fausses routes :exemple de la moutarde piquante qui déclenche un réflexe de toux sans FR (irritation des muqueuses)
Toux réflexe avec fausse route
Toux volontaire
Inhalation : passage d’un corps étranger en dessous du larynx (dans la trachée voire dans les bronches)-> risque majeur/facteur favorisant de pneumopathie préférentiellement au lobe inférieur droit (car bronche souche droite plus verticale)
Autres signes cliniques de troubles de déglutition :
Raclement de gorge
Apnée prolongée
Tachycardie
Changement de coloration (visage, lèvres, cyanosées)
Voie mouillées
Encombrement
Pneumopathie
Pics fébriles (>38°)
Dénutrition, AEG, cachexie
Evaluation de la déglutition
Interrogatoire
Examen morphologique
Examen fonctionnel
Examen de la déglutition salivaire
Examen de la déglutition alimentaire (ne pas le faire trop rapidement = dangereux)
Examens complémentaires
Nasofibroscopie = permet de visualiser la déglutition grâce à une fibre optique placée dans l’oropharynx par voie nasale (réalisé par ORL)
Visualisation de la dynamique des cordes vocales
Essai alimentaire (eau gélifiée)
Vidéofluoroscopie = étude radiologique dynamique de la déglutition d’un bolus baryté (qui se voit à la radio) liquide, pâteux ou solide → mais beaucoup de rayonnements et peu courant dans les services
Manométrie : mesure des pressions à l’intérieur de la lumière du tube digestif (du pharynx à l’estomac) pour évaluer le péristaltisme (ne renseigne pas sur la protection des VA) → pareil peu courant dans les services
Techniques de rééducation
Objectif : déglutir en protégeant les VAI (voies aériennes inférieures)
Deux types :
Techniques de rééducation = techniques qui permettent avec le temps d’induire des changements permanents de la physiologie et des mécanismes de la déglutition du patient dysphagique → restaure la fonction
Techniques de compensation = stratégies permettant un effet direct mais transitoire sur l’efficacité et la sécurité de la déglutition. Ces techniques ne remédient pas au problème de dysphagie. → compenser les déficits, faciliter la déglutition
Préalables :
Niveau minimum de vigilance du patient
Installation
Reventilation du pharynx et le larynx
Kinésithérapie Respiratoire
1- Installation :
Au fauteuil +++ (pas au lit !!!!)
Tenue du tronc = buste redressé, tronc vertical
Tenu de la tête = droite, cou en rectitude, menton en arrière (rentré), distance pointe de menton / sternum à un travers de main
MS symétrique et en appui
MI en flexion (angle tronc-cuisse fermé), pieds en appui
2- Reventilation du pharynx et du larynx → important pour stimulation et sensibilité
Mouchage
Toilette buccale (avec des compresses mouillées autour du doigt du MK)
Toilette pharyngienne (demander au patient de racler la gorge = hemmage)
Toilette laryngée (demander au patient de tousser)
3- Kiné respi :
Désencombrement bronchique (avant, pendant et après la séance) → s’assurer qu’il n’y a pas eu de fausses routes silencieuses
Travail ventilatoire (patient doit tenir l’apnée (3 sec) pour la déglutition)
Oxygénation (/!\ le bulbe est sensible à l’hypoxémie)
Rééducation des structures de la cavité buccale
Indication = troubles de la phase préparatoire de la déglutition
Massage
Mobilisations passives et étirements
Stimulations tactiles, stretching, tapping
Travail musculaire
Stimulations sensorielles
Mandibule et muscles masticateurs : = ouvrir / fermer la bouche, serrer les dents, diduction, propulsion / rétropulsion, mastication (ex: mouillette de pain)
Les lèvres : = clown gai et clown triste, lèvres en cul de poule , baiser sonore, Phonèmes ( ba,be,bi…) résistance au doigt du MK dans la bouche
Les joues : gonflées puis vider, de façon alternée, lèvre sup/inf, rentrer les joues,
La langue : tirer la langue, vers le menton, vers le nez, rentrée contre résistance, suivre le contour des lèvres, passer sur les gencives, claquer contre le palais et pousser vers le haut (tonification pour la propulsion), phonèmes (dé, té, te, ce = placement de la langue contre les incisives supérieures)
Le voile du palais : ascension quand : stimulation avec un coton tige, Phonème A / reniflement, bulleur
Le pharynx : → Indication = troubles de propulsion pharyngée
Stimulation de Logemann = stimuler les piliers amygdaliens dans la cavité buccale plusieurs fois puis demander de déglutir → favorise la contraction des constricteurs du pharynx
Tong Hold Swallow = patient mord sa langue et avale très fort sa salive → favorise la contraction des constricteurs du pharynx
Phonèmes : crac, cric, croc
Renforcement = patient en DD demander de soulever sa tête (isométrique, répétitions)
→ Indication =troubles de protection du larynx et des VA / troubles d’ouverture SSO
Le larynx : indication = trouble de protection du larynx et des VA
Déglutition de la salive
Travail de la voix (pas de chuchotement = demander de pousser la voie)
Réaliser des apnées (bloquer la respiration et serrer fort la gorge)
Essai alimentaire
Meilleur exercice fonctionnel
Assis
Conditions : calme, coopération, concentration
Prendre le temps nécessaire : séance peut durer 30/45min
Bolus de rééducation ≠ bolus alimentaire
Postures de facilitation
Manoeuvres Posture en flexion (la + utilisée) Flexion du rachis cervical SUP (C1-C2) = rentrer le menton et rectitude du rachis cervical moyen et INF
Meilleure courses des muscles sus-hyoïdiens = action facilitée
Indications = trouble de protection du larynx et des VA + trouble ouverture du SSO
Posture en rotation (si hémipharynx déficitaire) Rotation de la tête du côté des muscles constricteurs du pharynx déficitaire. (Indication = trouble de propulsion pharyngée unilatérale)
Posture en extension : très rarement utilisée car dangereuse !!! → pas la meilleure position pour protéger les VAI (Indication : trouble de la propulsion et de constitution du bolus au cours de la phase buccale)
Manoeuvres spécifiques :
Indication : trouble de protection du larynx et des VA, troubles d’ouverture du SSO, troubles de propulsion pharyngée
Contre résistance frontale / sous mentonnière (pour muscles sus-hyoïdiens) = Demander au patient de pousser contre notre main au moment de la déglutition
Déglutition maximale forcée : +/- manoeuvre de Mendelssohn (accompagnement de l’ascension et l’antériorisation avec les doigts du MK) = déglutition avec ascension du larynx max et prolongée (apnée) “avaler en forçant avec dents serrées” , “prolonger volontairement l’élévation pharyngée”
Déglutition supra-glottique : Déglutition précédée d’une fermeture volontaire du larynx “ Inspirer, bloquer, avaler, expirer”
Déglutition super-supra glottique : déglutition supra glottique + déglutition max forcée
Double déglutition / déglutitions multiples (avaler plusieurs fois)
Adaptations alimentaires :
Modifications des propriétés physiques des aliments : Texture, température (stimuler les thermorécepteurs → éviter la température ambiante moins bien détectée), volume (en donner suffisamment pour stimuler barorécepteurs), gaz (eau pétillante plutôt que l’eau plate)
Pas de régime type pour dysphagie
Régime haché (mou), mixé sépar (pâteux). Indications : trouble du contrôle oral du bolus, Retard de déclenchement du RD, Trouble de protection du larynx et des VA
Régime liquide. Indications : troubles de propulsion linguale, trouble propulsion pharyngée, trouble ouverture du SSO
Solutions palliatives
Quand alimentation per-os est insuffisante ou n’est plus possible
But : apporter les nutriments nécessaires à l’organisme afin d’atteindre et de respecter un état nutritionnel correspondant aux besoins du patient
Nutrition entérale : administration d’une solution nutritive directement dans le tube digestif → sonde introduite dans le tube digestif par :
Voie nasale (mais /!\ RGO car sphincters restent ouverts = difficulté de tolérance de la position allongée)
Gastrostomie / jéjunostomie par l’intermédiaire d’une stomie digestive → réservées pour le long cours
Nutrition parentérale : administration d’une solution nutritive dans le système veineux → via un cathéter veineux court (perfusion périphérique), cathéter central ou chambre implantable mais /!\ risque infectieux = seulement quand voie entérale n’est pas possible
Sa fonction principale est de détecter les mouvements de la tête, surtout involontaires, et de les contrer par des mouvements oculaires réfléchis et des ajustements posturaux qui maintiennent le monde visuel stable et nous empêchent de tomber.
Le système vestibulaire est un système polarisé qui permet :
l’analyse de la position et des mouvements de la tête dans l’espace
l’adaptation de la posture et de la position des yeux : reflexe vestibulo-occulaire.
Anatomie de l’oreille interne
Cochlée
Partie de l’oreille interne enroulée en spirale, contenant les terminaisons du nerf auditif
Permet la transduction des ondes mécaniques en ondes neuronales
Canaux semi-circulaires
3 canaux dans chaque oreille (antérieur, postérieur, latéral) qui permettent la transduction d’un mouvement mécanique en influx nerveux et le
Codage des mouvements dans les 3 plans de l’espace
Antérieur : mouvement vers l’avant et l’arrière (plan sagittal)
Postérieur : inclinaison tête vers l’épaule (plan frontal)
Latéral : tourner la tête à droite et à gauche (plan horizontal)
Les organes (macules) otolithiques
Sacs membraneux situés dans le vestibule. Ils sont composés de cellules ciliées recouvertes de cristaux (otolithes). Ils sont sensibles à l’accélération linéaire verticale (saccule) ou horizontale (utricule) de la tête dans l’espace et détectent l’inclinaison de celle-ci par rapport à la gravité.
Les cellules ciliées
Ce sont les capteurs à l’intérieur des organes otolithiques et des canaux semi-circulaires. Elles sont responsables de la transduction d’une force mécanique en un signal électrique et construisent ainsi l’interface entre le monde des accélérations et le cerveau.
2 types de cellules ciliées
Type I : fonctionne pendant les mouvements vifs
Type II : fonctionne tout le temps (stationnaire)
Le système push and pull : les canaux semi-circulaires et les organes otholitiques fonctionnent par couple, appariés en fonction du plan de l’espace auquel ils appartiennent. Un mouvement dans le plan d’un couple de récepteurs sera inhibiteur pour l’un et stimulateur pour l’autre.
Tonus de base : ces récepteurs ont tous un rythme de décharge de repos. Le repos correspond à une activité vestibulaire symétrique.
Voies vestibulaires centrales
Le nerf vestibulo-cochléaire(VIII) permet la transmission des informations résultant du système vestibulaire jusqu’au cerveau.
Stabilisation des yeux : activité principale de l’oreille interne. En 3 synapses, lien entre l’oreille interne et l’oeil qui induit le mouvement de l’oeil (système le plus rapide)
Réflexe vestibulo-oculaire (RVO) : stabilisation du regard lors des mouvements de la tête. Ces mouvements compensateurs de l’œil sont de sens inverse au mouvement de la tête. Ce réflexe est inhibé par la fixation.
Réflexe vestibulo-spinal (RVS) : stabilisation du corps dans l’espace
Drapeaux rouges : les pathologies centrales
Beaucoup de pathologies provoquent des vertiges sans atteinte vestibulaire. Tout vertige isolé doit être suspecté comme une pathologie centrale ou neurovasculaire. Il faut référer au médecin et faire une imagerie.
Vomissement en jets sans vertige associés à des céphalées
Signes neurologiques associés
Nystagmus spontané vertical et/ou torsionnel
Nystgamus changeant de direction sans mouvement de tête
Nystagmus spontané mais HIT normal
Gaze nystagmus : nystagmus de fixation et du regard excentré qui traduit la perte du contrôle cérébelleux du mécanisme du maintien du regard excentré.
Skew deviation : cacher un oeil entrâine la déviation vertical de l’autre oeil
VPPB
Physiopathologie
Vertige causé par le déplacement des cristaux (otolithes) vers les canaux semi-circulaires
Paroxystique (commence et part vite)
Bénin (pathologie purement mécanique) et dure de quelques secondes à une minute
Drapeaux rouges
Réorienter si
Nystagmus avec latence importante ou direction illogique => central
VPPB du canal antérieur = nystagmus vertical INF => on considère que c’est du central
Atteinte des 2 oreilles ou atteinte de 2 canaux dans la même oreille => avis neuro
Nystagmus de position > 1 min
Inversion de Nystagmus par rapport à ce qui est attendu
Etiologies
Idiopathique
Post-névrite vestibulaire
Alcool
Inflammation ou traumatisme labyrinthe
VPPB peut évoluer en l’implication de plusieurs canaux
Examen
Anamnèse
Vertiges positionnels + aux mvts rapides (se retourner dans le lit, s’allonger, se relever)
Amélioration debout
Survenue brusque
Aucun autre signe associé
Pas trop handicapant (pas de risque vital)
Examen clinique
Pas de nystagmus spontané
Nystagmus et vertiges lors des manoeuvres diagnostiques
Latence et disparition rapide des symptômes
Répond bien aux manœuvres libératrices
VPPB canal postérieur
Manoeuvre diagnostic de Dix & Hallpike
Elle permet de faire le diagnostic différentiel avec une pathologie centrale
Pour un VPPB droite :
1. Tête préalablement tournée à 45° à droite
2. Allonger le patient avec une extension cervicale de 30°
4. Puis remettre le patient assis et observer un nystagmus opposé
Manoeuvre d’Epley
1) Position allongée avec la tête tournée du côté atteint et en extension
2) Mouvement de rotation vers le côté
sain en maintenant la tête en extension
pour se retrouver en DL
3) Position assise
/!\ Dire au patient d’éviter de se remettre la
tête en arrière pendant 24/36h et nouvel
examen 3 jours plus tard pour vérifier
l’efficacité de la manœuvre (88% de réussite).
Ensuite on reteste la manoeuvre diagnostique
VPPB canal latéral
Manoeuvre diagnostic de Roll
Patient allongé sur le dos avec la tête légèrement relevée (30°) = tourne la tête à droite puis à gauche => recherche nystagmus horizontal ou latéral pur
Le côté le plus fort du nystagmus signe le côté de l’oreille atteinte
Manoeuvre de Lempert (barbecue roll)
Pour atteinte côté droit
1. Partir en DD, tête sur oreiller. Garder la tête en contact avec l’oreiller durant toute la manoeuvre
2. Rouler vers le DL droit – attendre 30s
3. Rouler vers le DD – attendre 30s
4. Rouler vers le DL gauche – attendre 30s
5. Rentrer menton dans la poitrine et s’appuyer sur les coudes pour rouler en DV – Rester 30s
6. Rentre le bras droit sous le corps pour rouler vers le DL droit en gardant la tête alignée – Rester 30s
7. De cette position, retour en position assise en gardant la tête haute – Rester 5mn
8. Répéter la manoeuvre, puis rester assis 15mn
Traitements et récurrence des VPPB
Traitements
Manoeuvres de repositionnement
Rééducation recommandée en cas d’instabilité persistante
Opération pour cas récalcitrants (rare)
Récurrence
Hyperlipidémie et hypertension : les commorbidités vasculaires augmentent le risque
Troubles du sommeil (hypoperfusion)
Migraines : vasospasme des artères du labyrinthe -> lésions ischémiques -> mouvements des cristaux
Age : déminéralisation progressive -> dégradation et détachement des cristaux
Traumatisme
Névrite
Physiopathologie
Inflammation ou irritation ou ischémie du nerf VIII mais une étude dément cette atteinte (mais 10% des patients ont des ATCD vasculaires)
Anamnèse
Survenue brutale de vertiges rotatoires constants (ex : 5h du mat)
Nystagmus spontané (inhibé à la fixation) horizontal (vers l’oreille saine)
Inhibition à la fixation centrale = pas de pathologie centrale
Très instable
Vomissement
Pas de nystagmus positionnel
Déficit du HIT/VHIT
Majoration du nystagmus au HST
Fukuda et Romberg déviés vers le côté sain
Douleurs aux cervicales
Syndrome harmonieux : Fukuda et Romberg du même côté que secousse lente nystagmus => névrite gauche = nystagmus spontané horizontal vers la droite donc secousse lente à gauche => Fukuda et Romberg déviés à gauche
Phase chronique
degrés variable d’instabilité posturale et étourdissements aux mouvements
Diminution de la réponse unilatérale aux épreuves caloriques
Audiogramme non pathologique
Manoeuvres diagnostiques
Head Shaking Test (HST)
Test de secouage de la tête ou Head Shaking test (HST):
est pratiqué sous vidéonystagmoscopie (VNS)
consiste à bouger la tête du patient de droite à gauche pendant 15-20 secondes à la fréquence de 2 Hz (2 allers-retours par seconde)
Le test est
– négatif si aucun nystagmus n’apparaît
– positif s’il révèle un nystagmus
– peut majorer un nystagmus spontané
Dans un syndrome périphérique, le nystagmus induit ou majoré au HST bat du coté sain.
Ici, le nystagmus révélé est horizontal droit, il s’agit donc d’un déficit canalaire gauche
Head Impulse Test (HIT)
Le video head impulse test (ou vHIT), est un moyen de vérifier si l’oreille interne et les yeux travaillent ensemble pour maintenir la stabilité de la vision. Ce système est appelé réflexe vestibulo-oculaire (RVO). Le réflexe vestibulo-oculaire agit comme un stabilisateur de la vision.
Manoeuvre
Patient fixe une ciblle visuelle et MK secoue sa tête à 10/20° (D/G/D/G)
Evaluation RVO : permet de valider une atteinte aux hautes vitesses des canaux semi circulaires
Saccade et latence de recentrage du regard quand la tête est tournée du côté atteint caractéristique atteinte périphérique
Test de Fukuda
Test de Romberg
Traitement
Phase aiguë : vestibulo-suppresseurs (ne doivent pas être prolongés) et corticostéroïdes
Rééducation pour améliorer la stabilité de la vision, contrôle postural et diminuer les vertiges persistants
PEC précoce : meilleure récupération. Le patient doit se mettre debout et marcher au plus tôt à partir du soulagement de ses vomissements
Rééducation
Stabilisation du regard (fixer un point)
Fauteuil : rotation du côté atteint avec arrêts brusques (favoriser l’inhibition centrale)
Acuité visuelle dynamique : stabiliser son regard lors des mouvements de tête pour une tâche cognitive
A la maison : mouvements actifs de la tête (D/G) et fixation du regard bras tendu
Optocinétique : stimulus vestibulaire = majoration nystagmus avec image qui bouge vers l’oreille atteinte
Réalité virtuelle
Urgence
Si nystagmus + signes ORL (acouphène, perte auditive) : envoyer aux urgences pour cortico intra-tympanique
Les aréflexies bilatérales
Atteinte des 2 oreilles internes : l’information ne parvient pas au cerveau des deux côtés → le liquide ne circule plus.
avec le casque: pas de mouvement de l’oeil
HST: pas de mouvement de l’oeil
Etiologie : cancer
Petits mouvements de l’oeil en lien avec des informations cervicales
Tombera toujours aux compétences 5-6 du test…
Peut récupérer fonctionnellement mais pas anatomiquement !
Désorganisations sensorielles
Pas ou peu de déficit sensoriel
Contexte ou évènement perturbant
Pas d’autres arguments en faveur d’un autre diagnostic
Peut être initiale ou la suite d’une perturbation vestibulaire, visuelle ou proprioceptive
Posturographie = identifier les capacités à se rééquilibrer
Symptômes calmés par le tabac ou l’alcool / faible dose d’anti-dépresseurs
Rééducation :
Exercices d’habituation :
Expositions répétées aux stimulations gênantes en détournant l’hyper-vigilance du cerveau (faire des doubles tâches avec une balle ou musique et chant en marchant)
Pour diminuer les symptômes de vertige provoqués par le mouvement
Pour diminuer les informations visuelles et augmenter les informations vestibulaires
Pour réactiver la rétine périphérique (qui permet de capter les mouvements)
Optocinétique (inductrice de vection pour réduire la dépendance visuelle)
Réalité virtuelle
Mal des transports
Valise sous les pieds pour avoir les pieds posés
Faire de la gym avant de partir
Siège moins englobant pour voir l’extérieur
Détourner l’attention : mimer le fait de conduire, lunette citroën (placebo)
Maladie de Ménière
Définition
La maladie de Menière ou syndrome de Menière est une affection de l’oreille interne qui provoque des vertiges, des acouphènes (bourdonnements dans les oreilles), une sensation de plénitude de l’oreille (sensation d’oreille bouchée), une perte auditive, survenant brutalement par crises répétées.
Physiopathologie
On observe un hydrops dans l’oreille interne. Il s’agit d’un gonflement liquidien endolymphatique, en cela une quantité importante de liquide dans le labyrinthe membraneux de l’oreille interne pouvant s’étendre avec le temps à l’appareil vestibulaire, l’organe de l’équilibre. Ce gonflement provoque de manière soudaine une crise aiguë.
Présent en excès, ce liquide augmente la pression dans la cochlée, l’organe de l’audition et les canaux semi-circulaires, ce qui empêche les cellules ciliées de percevoir les ondes sonores ou les mouvements correctement. Les signaux d’audition et d’équilibre qui sont envoyés au cerveau sont donc erronés, « brouillés », voire contradictoires. Le cerveau ne sachant pas comment réagir, il dysfonctionne et se met en crise.
Signes cochléaires
Ils sont pathognomoniques : perte d’audition des sons graves et sensations de plénitude de l’oreille. Examen de référence : audiogramme (ORL)
Critères diagnostiques
> 2 crises de vertiges rotatoires dont la durée varie entre 20 min à 12h (parfois 24h)
Perte auditive (fréquences graves) pouvant évoluer depuis pls années avant l’apparition des crises
Perte auditive devient stable et permanente au fil du temps avec acouphènes et plénitude d’oreille
Fluctuation de ces signes fonctionnels auditifs et répétition des crises d’allure identique
Absence d’arguments pour un autre diagnostic
Diagnostique différentiel
Migraine vestibulaire, autres formes d’hydrops « secondaires » à une pathologie intra-cochléaire perturbant l’homéostasie de l’endolymphe
Etiologie tumorale et malformative (Arnold Chiari) => IRM fosse post et charnière cervico-occipitale
Discours type
Crises répétées de vertiges rotatoires durant de 20 minutes à plusieurs heures
Rééducation vestibulaire (en phase aiguë et chronique) :
Indiquée si le patient se plaint d’instabilités ou si déficit vestibulaire
Indiquée par injection ou chirurgie
Bilan initial, éducation du patient (physiopatho)
Réalité virtuelle
Optocinétique
Commotions cérébrales
Souffrance du cerveau
Sous-jacente des pathologies vestibulaires
Peut déclencher d’autres pathologies vestibulaires
Exemple = VPPB suite à un TC ou pseudo VPPB suite à un TC
rééducation sub-symptomatique
pas d’atteinte vestibulaire
trouble fonctionnel
rééducation en double tâche + mvt oculaire (+reproduire la charge de l’activité sportive)
Neuro tracker : chargé cognitivement en double ou triple tâche pour rendre la fonction automatique
Diagnostic : VOMS : Test de saccade haut/bas et D/G qui majore les symptômes ! (maux de tête, vertiges…)
Neurinomes
Déficit cochléo-vestibulaire unilatéral associé à des pertes auditives (dans les aiguës)
Tumeur nerveuse bénigne => survenue progressive
évolution : 30% des tumeurs vont croître sur un suivi de 1 à 3 ans
50% des tumeurs vont croître sur un suivi de 5 ans
Pas de lien entre le volume de la tumeur et les symptômes
Traitement des conséquences du neurinome
Symptômes
Hypoacousie unilatérale (95% des cas) progressive, rarement brutale
Acouphènes (75% des patients)
Instabilités, rarement des vertiges
Parésie faciale, spasmes de l’hémi-face (atteinte du nerf facial)
Hypoesthésie faciale (atteinte du nerf Trijumeau), céphalées
=>URGENCE
Vertiges d’origine cervicale
Modification ou restriction des mouvements = modification biomécanique normale de la colonne cervicale
Les signaux anormaux provenant de la colonne cervicale peuvent provoquer diverses sensations de désorientation spatiale et de déséquilibre :
Altérations vasomotrices dues à l’irritation de la chaîne sympathique cervicale
Insuffisance de l’artère vertébrale/compression vasculaire
Altération des informations proprioceptives au niveau de la colonne cervicale supérieure
/!\ Diagnostic d’exclusion principalement
Diagnostic différentiel = insuffisance vertébrale associée à des symptômes :
Hallucinations visuelles
Troubles visuels ou altération du champ visuel
Diplopie
Drop attacks
Maux de tête
Vertiges et migraine => 2 symptômes très présents = coïncidence de temporalité plus de causalité
Cervicalgie => migraine => vertiges
Littérature pauvre
Examen clinique
Examen de l’oculomotricité
Évaluation posturale
Amplitudes articulaires actives et passives de la colonne cervicale
Instabilité de la colonne cervicale (test du ligament alaire)
Mobilité de la colonne cervicale
Compression et distraction de la colonne cervicale
Palpation
Douleurs
Examen neurologique
Test de torsion cervicale = positif s’il déclenche un nystagmus et s’il provoque des symptômes
Poursuite oculaire avec des mouvements cervicaux peut également être utilisée
Traction cervicale manuelle = indique une composante cervicale si diminution des symptômes
Test de repositionnement permet d’évaluer la proprioception cervicale (vidéo)
Personne âgée et risque de chute
Possibilité de repérer un trouble de l’appareil vestibulaire :
TUG > 12 secondes = risque de chutes
Temps d’appui unipodal < 5sec = chute grave dans les 3 ans
Stop walking when talking test = chute grave dans les 3 mois (compétition cognition / motricité)
Berg > 45 / 56 = risque faible
5 levers de chaise (sans les mains) > 12sec = risque de chute (force musculaire et ajustement postural)
Posturographie = limite stabilité (appréhension et mauvaise appréciation capacités) => mauvaise adhérence à la VRT
Marche sur 10 m
Diagnostic différentiel
SAOS (souvent vertiges positionnel au réveil + maux de tête)
Oncologie : syndromes déficitaires post radiothérapie ou chimiothérapie
Sensibilité MI (test du diapason sur les malléoles): plus probable chez patients âgés et/ou diabétique → proba de présenter des neuropathies impactant la somesthésie. Sensation de tangage ou d’instabilité statique.
L’orientation du corps dans l’espace est une construction multimodale
Vestibule = cadre de référence gravitaire = géocentré Somesthésie = cadre de référence égocentré (par rapport à nos informations proprioceptives)
Vision = cadre de référence allocentré
Rétine fovéale centrale
Rétine périphérique
– Fonctions d’exploration, de ciblage et de focalisation – Appréciation distance entre la tête et la cible et l’orientation mouvement de la tête et corps dans l’espace (réf allocentré) – Image nette (vision binoculaire) = 60° environ
– Fonction d’alerte, détection du mouvement – Orientation dans l’espace par le glissement rétinien à l’origine du réflexe optocinétique (ROK) – Perception des translations rapides
Différents mouvements de l’oeil
Fixation = atteinte en cas de nystagmus
Stabilisation du regard au mouvement par le RVO = altérée si atteinte du RVO
Maintien de la fovéation (vision claire) par la poursuite oculaire = altérée si paralysie oculomotrice
Renonciation de fovéation par les saccades spontanées ou réflexes = altérée par dysmétrie cérébelleuse
Amélioration perception fovéa et distance par la vergence = altérée si paralysie ABD ou insuffisance convergence
Nystagmus optocinétique (physiologique)
Héritage de la vision fovéale anomale (pas de poursuite oculaire)
Excellente détection d’un élément mobile dans l’image stabilisé de l’environnement
Supplée le RVO => pour les basses vitesses et efficace dans les mvts prolongés
Observé lorsque des images défilent lentement devant les yeux
Déterminé par la vision périphérique
Phase lente dans le sens du déroulement et phase rapide en sens inverse
Systèmes de régulation
Noyau vestibulaire = 3 entrées sensorielles (proprioception, vision, vestibule) = info de mouvement
Intégration pluri-modalitaire = synthèse puis contrôle postural
Quand tout bouge (mais que le patient non) = intégration principalement visuelle
/!\ Rétrocontrôle par le cervelet (majoration / inhibition centrale)
Glissement rétinien = activation du cervelet = création du réflexe optocinétique
Conflit sensoriel → non cohérence avec modèle interne (erreurs de jugement, comportement inadapté) → vertige
Stimulation optocinétique
/!\ Si l’image va vers la droite = nystagmus optocinétique vers la gauche
La stimulation optocinétique (rotation de l’environnement) en rééducation :
1) Comme stimulus vestibulaire :
Par exemple : pour réduire une asymétrie, pour favoriser une substitution sensorielle
Ex: pour une névrite vestibulaire G => nystagmus horizontal D = donc pour le diminuer on essaye de le sur-stimuler pour provoquer une inhibition centrale => via la stimulation optocinétique (image qui bouge vers la gauche =>création d’un nystagmus droit => réactivation du rétrocontrôle central)
Se situer par rapport à la gravité
Demander au patient de se pointer avec son doigt les yeux fermés
Verticale visuelle subjective :
Evaluation de la fonction de l’utricule (perception de la gravité)
Normale VVS (moyenne des ajustements sur 6 à 10 essais)
Peut être considérée comme normale entre 2,5 et -2,5° avec une immersion du champs visuel
Permet de faire des diagnostics différentiels entre pathologies périphériques et centrales
Rééducation :
Prise de conscience
Sport
Réalité Virtuelle
Vertical Visuelle Subjective (VVS)
Diagnostics fonctionnels
Mécanisme de plasticité cérébrale
Restauration = retour à la fonction originelle (30%)
Adaptation = nouveau mode de fonctionnement
Substitution sensorielle (utilisation des autres sens : proprio, visuel)
Substitution comportementale (saccades envoyées plus rapidement) Habituation = diminution l’excitabilité des synapses (inhibition centrale) = extinction de la fonction
Rééducation
3 piliers : trépied sensoriel
vision, proprioception, vestibulaire
Principes de rééducation
Quelque soit la pathologie vestibulaire (sauf VPPB) il faut évaluer :
Maladie caratérisée par une accumulation de graisse corporelle excessive et anormale
Fréquente, chronique et évolutive
Liée à l’environnement et aux modes de vie
Favorisée par une prédisposition génétique
Obésité autrefois défini que par l’IMC mais insuffisant car 2 personnes peuvent avoir le même IMC et pas les mêmes symptômes. On distingue :
L’obésité clinique
L”obésité pré-clinique : excès d’adiposité par mesure directe directe de la masse grasse, tour de taille, IMC, âge, sexe, origine ethnique
Les complications
Maladies cardiovasculaires
Anomalies métaboliques et endocriniennes
Troubles pelvi-périnéaux
Cancer
Respiratoires
Complications ostéo-articulaires
Retentissement psycho-social (dépression souvent associée)
La fonction respiratoire
Physiopathologie respiratoire de l’obésité
Accumulation de graisse au niveau de l’abdomen et cage thoracique
Diminution de l’espace pharyngé
Altération restrictive
Diminution de tous les volumes pulmonaire
Baisse VRE diminue Capacité vitale
Augmentation graisse au niveau du thorax -> baisse de la CRF
Baisse volume
Déplacement vers le haut du diaphragme : difficulté d’expansion pulmonaire
Augmentation du travail des muscles inspiratoires
Tolérance à l’effort
Déclin de la fonction respiratoire -> Augmentation du travail respiratoire -> Augmentation de la consommation O2
Changement du vol pulmonaire
Limmitation du débit expiratoire
Diminution de l’efficacité respiratoire
Altération de la mécanique respiratoire
FR augmentée-> Effort respiratoire plus important, dyspnée, capacité d’exercice réduite
Fatigue musculaire inspiratoire pendant l’exercice
Réduction de la capacité fonctionnelle pendant l’exercice et de la qualité de vie
Obésité et muscles inspiratoires
-> Renforcement des muscles inspiratoires ?
SAOS et SOH
Syndrome d’apnée du sommeil
2 types de syndromes
Central avec arrêt de l’effort respiratoire
Obstructif partiel ou complète avec continuité de l’effort respiratoire
Un seul examen diagnostique
La polysomnographie définit l’IAH (indice apnée hypopnée)
Diagnstic de SAS dès un IAH=5
Appareillage si IAH>30 (en France)
Définition
Apnée obstructive : arrêt du débit aérien naso-buccal pendant au moins 10s avec persistance d’efforts ventilatoires pendant l’apnée (SAOS)
Hypopnée : diminution de la ventilation pendant au moins 10s s’accompagnant d’une réduction du débit aérien de plus de 50%
SAOS : épisode répétés de collapsus du pharynx pendant le sommeil, collapsus complet en cas d’apnée, partiel en cas d’hypopnée
Mécanismes du SAOS
Prédisposition anatomique
Déséquilibre entre une charge mécanique et l’activité des muscles dilatateurs des VAS
Diminution du tonus musculaire
Augmentation pression tissulaire pharyngée
Contrôle ventilatoire
Dépistage SAOS
Présence des critères A ou B et du critère C
B. Deux au moins des critères suivants :
Ronflement sé
C. Critères polysomnographiques
Critères de sévérités
léger : 5<IAH<15 évènement/heure
Méodéré
Sévère : IAH>30 évènement/heure
Symptômes du SAOS
Pendant la nuit
Ronflement sévère et quotidien
etc
La journée
Somnolence diurne excessive
Asthénie
Difficultés à se concentrer, à mémorises
Troubles de l’humeur, irritabilité
Trouble llibido
Prévalence du SAOS
2 millionsde fraçais
2% des femmes et 4% des hommes de 30 à 60 ans
Plus on monte en âge, plus on est exposé au SAOS
SAOS augmente avec la sévérité de l’IMC et HTA
Complications
HTA
Stress oxydatif
Risque : AVC, coronapathie, etc
Dépistage
Diagnostic clinique
Sy diurnes et nocturne
Examen clinque, mesure anthropométrique
Examen ORL : obstacle ou réduction VAS, hypertrophie du palais mou avec hypertrophie de la luette, obstruction nasale
Examen CV et respiratoire : mesure pression artérielle, FC
Explorations complémentaires : obésité + SAOS, EFR, gaz du sang (si IMC>35)
Imagerie des VAS
Enregistrements nocturnes
Traitement
PEC pluridisciplinaire
Mesures générales : hygiène de vie
Traitements spécifiques : chirurgie, orthèse d’avancée mandibulaire, apareil à pression positive continue (PPC), rééducation (kiné linguale, muscle oropharynx, AP régulière)
Inconvénients PPC : sécheresse des muqueuse, tolérance moindre en cas de rhinites, sensation d’étouffement, image de soi (impact sur le couple), bruit, encombrement, transport, marques sur le visage
La plupart des arrêt de la PPC se produisent les premières semaines. En moyenne, 15 à 37% des patients abandonnent leur traitement par PPC.
Conséquence de l’arrêt de la PPC
Reprise des symptômes
Les comorbidités associées : HTA, troubles du rythme, cardiopathie
SAOS dans l’obésité
Obésité : important FDR
Graisse viscérale corrélée à SAOS
Obésité + SAOS : probabilité de développer diabète type II
Manque de sommeil et poids
Plus le sommeil est réduit, plus le risque d’obésité est important
Perte de poids ne signifie pas diminution des épisodes d’apnée
SAOS léger et modéré : perte de 10% de poids améliore les symptômes
SAOS et chirurgie bariatrique
Diminue la sévérité de l’apnée
En pratique
SAOS sévère : PPC en 1ère intention, OAM en 2ème si refus PPC
SAOS léger à modéré : PPC ou OAM
SOH
IMC>30
PaCO2 diurne > 45mmHg (sans autre cause d’hypoventilation)
80% ont également SAOS
SOH associé à une morbi-mortalité importante et coûts de santé élevés
Mécanisme SOH
Restriction vol pulmonaire
Diminution compliance thoracique
Augmentation travail muscles inspi avec coût en O2
Altération du contrôle des centres respiratoires avec une réponse en CO2 diminuée
Trouble respi nocturne
Obstruction pulmonaire
Traitement
En aigu : unité de soins intensifs
Traitement au long cour : VNI
Chirurgie bariatrique risquée chez ces patients
Capacités fonctionnelles et réentrainement à l’effort
Muscle périphérique
Réduction de la masse musculaire, augmentation de la masse graisseuse : perte de force
-> Obésité sarcopénique (risque CV)
Masse musculaire
Force
Performance physique
Anthropométriques TDM IRM
Handgrip F/E genou
Faiblesse musculaire -> cadence de marche plus lente -> problème de mobilité -> perte d’autonomie
TDM6 : 300m (normalement 600m)
Obésité et risque cardio-vasculaire
HTA
Hypertrophie ventriculaire gauche
anomalie du métabolisme lpidique
Intolérance au glucose
Diabète
Atherosclérose coronarienne
AVC
Métabolisme et dépense énergétique
De repos (métabolisme de base) : consommation O2 plus élévée au repos
Pour l’activité physique : 15 à 30% pour une AP importante
Obésité et activité physique
Consommation d’O2 plus importante pour les patients en situation d’obésité
Plus l’obésité est sévère, plus la diminution d’AP est importante et plus la durée d’AP quotidienne diminue
Facteurs limitant l’AP
Articulaires (perte de souplesse, douleur)
Métabolisme et musculaire : perte musculaire, diminution de la tolérance à l’effort, diminution O2 aux muscles en activité)
Respiratoire (dyspnée, FR élevée)
Cardiovasculaire
PEC pour AP
Epreuve d’effort simple : 60 à 70% de la FCmax
Absence d’épreuve d’effort : formule de Karnoven : zone de la FC cible = FC réserve x %souhaité + FC repos (FC réserve = FCmax – FCrepos)
Intensité déterminée en fonction des capacités aérobies et contraintes orthopédique
Activité à risque traumatologique faible
Durée 30mn/j (150mn/semaine)
Intensité modérée : 50-70% de la puissance max
5 à 7 fois/semaine
Recommandation HAS
Aérobie + renforcement
Perte de poids en AP : pour une durée et une intensité importante
Conclusion
REE adapté au patient
Intensité modérée continue
HIIT, seulement après évaluation du risque CV et supervisé
Adapté au cas par cas
REE et chirurgie bariatrique
Meilleure condition pour l’opération et augmentation masse musculaire
Post-op : réduction de la perte de masse musculaire, bien-être
Beaucoup de facteur à l’origine : chirurgie pelvienne, accouchement, obésité
Types d’incontinence urinaire
D’effort
Par urgenturie : désir soudain et impérieux
Urinaire mixte
Hypothèse physiopathologique
Obésité : hyperpression abdominale
Stade d’incontinence urinaire par l’effort
1
2
3
Obésité et IU
L’obésité est associée à une prévalence plus élevée d’IU
Surpoids : augmentation de la pression intra-abdominale -> augmentation de la pression intra-vésicale -> force exercée sur plancher pelvien qui augmente risque IU
Une augmentation de 5 unités d’IMC -> +30% IUE et 15% IUU
Obésité : FDR établie mais causalité sous-jacente pas aussi claire
Physiopathologie
Augmentation du diamètre sagittal abdominal
Altération des fibres musculaires et nerveuses du périnée (détrusor)
Graisse périvésicale
IU en fonction de l’âge
Même si IMC normal à 20 ans, la prise du poids amène au même risque d’IU que quelqu’un avec un IMC déjà élevé
Recommandation de PEC
Perte de poids modérée réduit symptôme : traitement initial
Entrainement muscles du plancher pelvien
Exercice physique
Chirurgie bariatrique
POP (Pelvic organ prolapse) et IF
Dommage structurel ou dysfonctionnement neurologique dû au stress sur le plancher pelvien en raison de la pression intra abdominale
Femme en surpoids : 2,5x plus de risque de développer POP
Obésité pas forcement FDR de prolopasus (rôle controversé)
Chirurgie bariatrique améliore IU et POP chez femmes obèses
Pas d’amélioration significative sur l’incontinence fécale et activité sexuelle
Incontinence fécale fréquence après chirurgie bariatrique, risque de diarrhée
Type de traitement
Conservateur : perte modérée de poids entre 5 et 10% (grade A)
Activité physique
Entrainement des muscles du plancher pelvien en 1ère intention
Rééducation incontinence urinaire et obésité
PRIDE : Program to Réduce Incontinence by DIet and Exercice (2017)
Régime hypocalorique et encouragements sur l’AP
Diminution des épisodes d’IU
Même sans perte de poids, la rééducation améliore les symptômes
Obésité est un FDR de risque de récidive de POP après hystérectomie : il est donc important d’envisager des modifications du mode de vie : perte de poids, renfo muscles pelviens, AP
Bicondylaire, seul articulation où 1 seul os forme 2 articulations
Doivent fonctionner de façon synchrone et harmonieuse
La mandibule
Os unique, impair et médian, mobile et articulé avec les temporaux
2 fonctions : os cortical basal, os spongieux sur lequel s’implantent les dents
La croissance de l’os alvéolaire dépend de la stimulation masticatoire : plus on stimule les dents, plus on stimule la croissance alvéolaire
2 branches montantes oblique en dehors et en arrière : angle mandibulaire
Processus condylaire en arrière, incisure mandibulaire en avant
Le disque se pose sur le condyle
L’os temporal
Os pair, de chaque côté du crâne entre les os sphénoïde, pariétal et occipital
3 parties : rocher, mastoïde, écaille
Processus zygomatique avec insertions muscle masséter et muscle temporal
Fosse mandibulaire ou cavité glénoïde en avant
Os hyoïde
Très profond
Entre C2 et C3
“Squelette” de la langue” : dans le complexe naso-oro-pharyngé
Mobilisation de l’os hyoïde pour travailler la gaine viscérale du cou
Seul os non relié à un autre os par une articulation
Capsule articulaire
Sur le condyle mandibulaire
Les freins méniscaux sont constitués par les fibres du muscle (freins courts et longs)
Ligament
Ménisque : structure fibro-cartilagineuse non attaché à l’os sur lequel s’insère le ptérygoïdien médial, le masséter et le buccinateur
Accroches du ménisque :
Fibre courte profonde : temporo-méniscale et mandibulo-méniscale
Fibre longue superficielle :
– Ligament latéral externe empêche la propulsion de la machoire vers l’avant.
– Le ptérygoïdien latéral permet au ménisque de bien se positionner sur la tête du condyle.
Si le masséter est trop spasmé, c’est souvent le signe que le ptérygoïdien est en souffrance.
Équilibre de l’ATM
Permet une bonne occlusion, une bonne ventilation
Dépend de l’équilibre musculaire, des joues, de la langue, des lèvres
Prendre en compte : l’os temporal, l’os hyoïde, la mandibule, le rachis cervical, les ménisques et les ligaments
Le fascia du masséter est directement lié au trapèze : un traumatisme au niveau de l’épaule peut entraîner des répercussions sur l’ATM.
L’os temporal (écaille, rocher, mastoïde, apophyse zygomatique) a une action dans la mastication, la phonation, l’audition et le vestibulaire.
Dysfonction de l’ATM
En cas de manque de coordination entre les 2 articulations, le disque peut être endommagé ou déplacé, ce qui empêche le fonctionnement normal et harmonieux : on parle alors de trouble ou de dysfonctions de l’ATM
Le disque a la particularité d’être soutenu par des ligaments qui sont en réalité des expansions musculaires. Il absorbe les pressions.
Prendre en compte l’articulation controlatérale en de dysfonction de l’ATM : si lésion d’un côté, la compensation de l’autre côté entraînera un risque accru d’usure
Les acouphènes peuvent être liés à la dysfonction de l’ATM
Une dysfonction de l’ATM peut avoir des répercussions sur la clavicule, le sternum, l’épaule. En cas de douleur de la cheville, la chaîne ascendante peut avoir une répercussion sur l’ATM
Parafonction : prédisposition à mâcher plus d’un côté va entraîner le développement du masséter côté préférentiel qui va entraîner une rotation de la mandibule. Donc dans le bilan, on va demander de quel côté mâche le patient.
Objectif de la rééducation
Rétablir la fonction normale, harmonieuse et symétrique
Précocité de la prise en charge
Auto-rééducation à faire chez soi tous les jours
Le patient est l’auteur de sa rééducation, l’articulation est constamment mobilisée
Les muscles
Muscles élévateurs (fermeture)
Temporal : tracte vers l’arrière et élève (nerf mandibulaire)
Rétropulseur (retour en position physiologique) : pétrygoïdien latéral, sus et sous hyoïdien
Diducteurs : ptérygoïdiens
La langue
Rôle de la langue
Croissance de la face
Mastication
Déglutition
Phonation
Ventilation
Position au repos
Dent non en contact
Langue au palais qui ne touche pas les incisives
Lèvres jointes sans crispation
Respiration nasale
L’os hyoïde est seulement tenu par la langue (squelette de la langue)
Physiologie de l’ATM
Ouverture/fermeture : 50mm (3doigts) et 35mm (préhension alimentaire de confort). Le mouvement comprend une combinaison translation/glissement/rotation
Protusion : mouvement vers l’avant avec le contact des dents. Ouverture moyenne de 9mm
Rétrusion : retour vers l’arrière depuis la protusion
Diduction : mouvement latéral à partir de la position inter cuspidienne. En moyenne 9mm symétrique (si <5mm : pathologique). Part des dents en contact, puis relâchement de la pression puis sur le côté.
Position de repos : position myo-centré, les dents ne sont pas serrées
Position inter-cupidienne : position avec les dents serrées
Biomécanique
Fonction normale de l’ATM
Pendant la fonction normale, le disque articulaiire demeure sur la tête du condyle et l’accompagne dans tous les mouvements
Les surfaces articulaires maintiennent une relation normale tout au long des mouvements mandibulaires, tant à l’ouverture qu’à la fermeture
Tout ceci se produit de faon simultanée et synchronisée pour les 2 ATM
Le déficit de l’olfaction peut être complet (anosmie) ou partiel (hyposmie).
L’odorat est évalué en demandant au sujet d’identifier des objets à l’odeur caractéristique (savon, café, clou de girofle). Chaque narine est évaluée séparément.
II. Optique
La vue
Test de la vue : lecture d’une échelle visuelle. La vision périphérique est testée en demandant à la personne de regarder droit devant pendant que le médecin déplace progressivement un doigt vers le centre de la vision de la personne depuis le haut, le bas, la gauche et la droite. La personne doit alors dire à quel moment elle commence à voir le doigt.
Détection de la lumière
La capacité à détecter la lumière est évaluée en faisant briller une lumière vive (comme celle d’une lampe de poche) dans chaque pupille dans une pièce sombre.
III. Oculomoteur
Mouvements oculaires vers le haut, le bas et l’intérieur
Suivre un objet en mouvement
Contraction ou dilatation de la pupille en réponse à des variations d’intensité lumineuse
La réponse de la pupille à la lumière est examinée en faisant briller une lumière vive (comme celle d’une lampe de poche) dans chaque pupille dans une pièce sombre.
Lever les paupières
On recherche une éventuelle chute de la paupière supérieure (ptôse).
IV. Trochléaire
Mouvements oculaires vers le bas et l’intérieur
Suivre un objet en mouvement.
V. Trijumeau
Sensation faciale (et fonction motrice moindre)
Signes cliniques : – Hypoesthésie ou anesthésie – Déficit de la contraction massétérine et de la diduction, avec bouche oblique ovalaire
La sensation du visage est évaluée à l’aide d’une épingle et d’un coton. Le réflexe de clignement est évalué en stimulant la cornée de l’œil avec du coton.
Mastication
La force et le mouvement des muscles qui contrôlent la mâchoire sont évalués en demandant au sujet de serrer les dents et d’ouvrir la bouche contre résistance.
VI. Abducteur
Mouvements des yeux vers l’extérieur
On évalue la capacité à tourner chacun des yeux vers l’extérieur au-delà de la ligne médiane en demandant au sujet de regarder sur le côté.
VII. Facial
La capacité à mobiliser les muscles faciaux (par exemple, dans les expressions du visage)
La capacité de mobiliser les muscles faciaux est évaluée en demandant au sujet de sourire, d’ouvrir la bouche, de montrer les dents et de fermer les paupières.
Le goût des deux tiers antérieurs de la langue, la production de salive et de larmes et le contrôle d’un muscle impliqué dans l’audition
Le goût est évalué en utilisant des substances sucrées (sucre), acides (jus de citron), salées (sel) et amères (aspirine, quinine ou aloès).
VIII. Vestibulocochléaire
Audition
L’audition est évaluée avec un diapason ou des écouteurs qui produisent des tons de fréquences (hauteur sonore) et d’intensité différentes (audiométrie).
Équilibre
L’équilibre est évalué en demandant au sujet de marcher en suivant une ligne droite.
IX. Glossopharyngien X. Vague
Déglutition, réflexe pharyngé (vomissement) et langage
Nerf vague : contrôle des muscles dans certains organes internes et du rythme cardiaque (non évalué dans le cadre de l’examen des nerfs crâniens.)
Les 9e et 10e nerfs crâniens contrôlent la déglutition et le réflexe pharyngé et sont donc évalués conjointement. Le sujet est invité à déglutir. Le sujet est invité à dire « aaaaa » pour évaluer les mouvements du palais et de la luette (petite saillie qui pend à l’arrière de la gorge). On peut toucher l’arrière de la gorge avec un abaisse-langue, ce qui déclenche habituellement le réflexe pharyngé. Le sujet est invité à parler pour déterminer si la voix semble nasale (un autre test du mouvement du palais).
XI. Accessoire
Rotation du cou et haussement des épaules
On demande au sujet de tourner la tête et de hausser les épaules contre une résistance opposée par l’examinateur.
XII. Hypoglosse
Mouvement de la langue
On demande au sujet de tirer la langue, qui est observée pour voir si elle dévie d’un côté ou de l’autre.
Elle résulte d’une atteinte du noyau ou du nerf facial à un niveau quelconque de son trajet :
Angle ponto-cerebelleux (malformation)
Rocher (au niveau de l’oreille) : trauma, lésion post-opératoire
Glande parotide Elle touche autant la partie supérieure que la partie inférieure du visage.
Son diagnostic, généralement évident, repose sur l’observation du visage.
Au repos, il existe une asymétrie de la face dont témoignent, du côté atteint :
l’effacement des rides du front
l’élargissement de la fente palpébrale (lagophtalmie)
l’effacement du pli naso-génien
la chute de la commissure labiale.
Aux mouvements volontaires, on constate, du côté atteint :
l’occlusion incomplète de l’œil (signe de Charles Bell) dans les formes frustes, le signe des cils de Souques la bouche ouverte est attirée vers le côté sain la langue tirée dévie vers le côté paralysé le patient ne peut ni souffler ni siffler. une PF peut gêner l’élocution (dysarthrie) et entraîner un écoulement salivaire
La PF centrale
Ce n’est pas une atteinte du nerf facial proprement dit, mais une atteinte de la commande supranucléaire de ce nerf. C’est en fait l’expression faciale du syndrome pyramidal, par atteinte du contingent de faisceau pyramidal (faisceau cortico-nucléaire) issu de l’opercule rolandique (partie basse du cortex de la frontale ascendante).
Après décussation, il atteint les noyaux du facial : à noter que le noyau supérieur reçoit des fibres deux faisceaux cortico-nucléaires alors que le noyau inférieur ne reçoit que du faisceau contro-latéral. Cette dernière particularité anatomique explique que le territoire facial supérieur ne soit pas atteint dans la paralysie faciale centrale (pas de signe de Charles Bell). En revanche, on peut observer une dissociation automatico-volontaire : paralysie lors de la commande volontaire, disparaissant lors de mouvements automatiques comme le rire
La paralysie faciale périphérique
Introduction
Impact fonctionnel
La paralysie facial constitue un handicap fonctionnel avec une altération de la communication verbale et non verbale, et esthétique ayant des répercussion au niveau affectif, social et professionnel.
Causes de la PF
Les paralysies faciales périphériques : 80 % d’origine virale, 20% d’origine traumatique, tumorale. Il est parfois nécessaire pour le MK de demander des examens complémentaires pour appuyer le diagnostic.
Les 3 axes de la rééducation
le contrôle cortical
le contrôle moteur
le massage.
Bilan
Echelle de House et Brackmann
En résumé : du grade 1 au grade 3, le nerf fonctionne, et de 4 à 6, il ne fonctionne plus. Dès le grade 3, les syncinésies (mouvements parasites) apparaissent.
Rééducation selon le grade
Grade I et II : exercice neuro-musculaire 1 à 3 semaines avec auto-rééducation 10mn/jour (le nerf repousse 1mm/j)
Grade III : spastique. Faire des massages pour relâcher la tension
Grade IV-V-VI : priorité à la fermeture palpébrale la nuit pour la protection de la cornée (risque de kératite)
Points de vigilance
La contraction en force peut engendrer des séquelles (différencier paralysie périphérique d’une paralysie centrale)
La stimulation électrique doit être proscrite
Si le patient ne récupère pas après 1 mois d’antiviraux, il gardera des séquelles à vie. On ne guérira pas le patient mais on peut les aider à accepter ce visage.
La paralysie séquellaire
Elle peut être spastique quand la rééducation a été faite en force. La toxine botulique peut alors s’avérer nécessaire pour récupérer des territoires.
Elle peut être flasque
dans un contexte congénital (agénésie d’un nerf ou bourgeon pas assez développé)
dans un contexte de traumatisme per opératoire.
Si l’opération a été faite au niveau de l’angle ponto-cerebelleux sans section du nerf facial avec stimulation en fin de l’opération, le patient peut être pris en charge en rééducation. Si après 10 mois, la paralysie est toujours flasque, il n’y a plus de récupération possible. Il faut alors réorienter vers un médecin pour une chirurgie réparatrice.
Si l’opération à été faite au niveau de l’oreille, on réoriente après 7 mois
Si la lésion est au niveau de la parotide, la récupération se fait en 3 mois. Au dessus de 4 mois : réorienter
Chirurgie réparatrice (palliative)
Donner du tonus à la face par le nerf en stimulant le muscle : on travaille en force dans ce cas
PF récidivante ou bilatéral (diplégie)
Causes
30% de risque d’en faire une seconde
Diabète, amylose, syndrome syndrome de Melkersson-Rosenthal (triade oedème oro-facial, paralysie faciale récurrente et langue plicaturée), sarcoïdose, lyme, SEP, syndrome de Moebius (congénital, atteinte du VI, enfant avec un pied bot)
Rééducation
Pas de forçage, pas de mastication de chewing gum pendant 1 an
Hygiène : conduite à tenir et surtout à ne pas avoir
Faire des schéma pour montrer les maassages au quotidien : du centre vers la périphérie, du supérieur à l’inférieur, chaleur pour détendre. Cryothérapie à proscrire
Evaluation
Evaluer ce qui est préservé et ce qui déficitaire
Trouble de déglutition durant la phase où le bol est dans la bouche
Echelle de Lazarini (reprend les critères de House et Brackmann sous forme de représentation graphique. Elle peut être proposée en échelle d’auto-évaluation pour le patient).
La rééducation
Si le patient peut serrer le zygomatique, c’est un pronostic de récupération favorable
Etablir un contrat avec le patient : les enjeux de la rééducation se font sur la durée
Si à 3 mois le patient est au grade II et avec un score de 85% au Sunnybrook, alors il peut récupérer avec aucune séquelle à 1 an
Si le traitement est pris dans les 2 jours, cela améliore le pronostic
PROMS (patient reported outcomes mesures) : repère pour une rééducation efficace
Neuromuscular training
3 principes
Lenteur d’exécution
Petits mouvements
Mouvements symétriques
Facial flexion pour la myoplastie (mais pas pour la PF idiopathique)
Pour les syncinésie : travail avec le regard opposé à la PF
Utilisation de toxine botulique
Réhabilitation
Nerf extra-crânial exploitable ou non ?
AHF (anastomose hypoglosso facial) : la rééducation commence le lendemain de la chirurgie
Termino-terminal : axone du XII colonise le VII
Latéro-terminal : réanimation de l’hémiface paralysée
Si paralysie supérieure à 4 ans, on peut procéder à une myoplastie d’allongement du muscle temporal (MAT). La rééducation commence 1 mois après la chirurgie
Lésion cutanée d’origine ischémique liée à une compression des tissus mous entre un plan dur et une saillie osseuse
L’atteinte neurologique entraîne une perte de mobilité et de sensibilité
30% des patients blessés médullaire en phase aiguë
>85% en présenteront dans leur vie
Les stades
L’escarre peut se former en moins de 3 heures et est décrite en 4 stades
Stade 1 : rougeur qui ne part pas à la pression. Modification de la température, de la consistance du tissus, de la sensibilité
Stade 2 : phlyctène ou désépidermisation. Perte de l’épiderme au derme, possible écoulement (sanglant, purulent, séreux), fibrine
Stade 3 : nécrose (mort et décomposition des tissus). Perte de toute l’épaisseur de la peau, nécrose des tissus sous-cutanée jusqu’au fascia, possible écoulement, fibrine
Stade 4 : nécrose ouverte allant jusqu’à l’os. Perte de toute l’épaisseur de la peau, atteinte des tissus jusqu’à l’os, décollement de la plaque noire, possible écoulement, fibrine
Stade 5 : plusieurs escarres
Zones à risque en fonction des positions
En position assise
Ischion Sacrum Styloide du 5 Coude
En décubitus dorsal
Sacrum Ischion Tête fibula Occiput Scapula Styloïde ulna Olécrâne Epineuses
En décubitus latéral
Grand trochanter Tête fibula Malléoles latérale et médiale Epaule Coude Condyle fémoraux
Facteurs favorisant l’apparition d’escarre
Intrinsèques
Extrinsèques
Perte de mobilité (surpoids) Age (personne âgée) Etat psychologique détérioré Perte de sensibilité/motricité Dénutrition / déshydratation ATCD escarre Troubles de la circulation (diabète) Incontinence
Cisaillement Concentration de la pression sur un point (ex : ischion) Frottements lors d’un transfert Macération Crevaison du coussin Etat du matériel
Echelle de Braden
Rôle du MK sur les escarres
Il alerte le patient de la présence d’une escarre
Il participe à la prévention de la formation des escarre auprès des patients et de leur famille
Il soulage les points d’appui
Les services concernés sont
La pédiatrie
La gérontologie
La neurologie
La traumatologie
Comment se forme une escarre ?
Perte d’oxygénation des cellules de la peau
Dénutrition des cellules de la peau
Frottement
Fatigue
Comment limiter la formation d’une escarre
Faire des push-up
Soulager ses points d’appui
Faire ses retournements au lit
Palper/inspecter sa peau
Regarder ses points d’appui (avec un miroir)
Conséquence d’une escarre
Le patient ne doit plus mettre de bas de contention sur l’escarre
Quels sont les signes d’alerte ?
Masse intramusculaire
Chaleur
Peau cartonnée
Matériels
Coussins
Coussin en mousse
Pour confort/prévention
Coussin en gel
Plus rigide que l’air, donc plus adapté au transfert. Mais le gel se déplace sur les côté (fluage) donc éduquer le patient pour remettre le gel en place.
Coussin à mémoire de forme
Adapté au transfert
Coussin à air composite Avec surface dur pour créer un appui stable pour les transferts
Coussin à air Permet de décharger facilement une zone Possible de ne gonfler qu’un seul côté en cas de déséquilibre du bassin
Coussin à air avec tétine
Pour décharger le sacrum (si surface concave contre le dossier) ou pour ne pas déplacer la pose endo-urétrale (si surface concave vers l’avant)
Coussin à nid d’abeille
Bonne restitution d’énergie : adapté pour le sport Permet un bon équilibre
Coussin berlingot à air
Berlingots dissociables donc très adapté pour un travail de repositionnement Ne peuvent être crever contrairement au coussin à air.
Réglages du coussin
Comment vérifier si le coussin est assez gonflé ?
Mettre les mains sous les ischions du patient : on doit être capable de toucher la toile du fauteuil sous 2 travers de doigt en appuyant. Sinon, le coussin est trop gonflé.
Toujours vérifier que le coussin est toujours adapté.
En règle général, plus le patient est capable de faire des transferts, plus il faut mettre des coussins durs (mémoire de forme ou à air composite par exemple)
Réglage fauteuil
Largeur : 1 travers de doigt de chaque côté du bassin
Hauteur des cale-pied : 90° de flexion de genou. Si trop de flexion alors surcontrainte sur les ischions. Si trop bas alors risque de glissement et contrainte en cisaillement.
Profondeur : 2 travers de doigts entre creux poplité et fauteuil. Si trop peu de profondeur, surcontrainte sur les ischions, si trop de profondeur alors contrainte sur le creux poplité.
Hauteur du dossier : sous les scapulas pour les laisse libre
Toujours vérifier que le fauteuil est toujours adapté.
Pelvis major : promontoire sacrum, bord antérieur aile iliaque->pubis
Pelvis minor : bord inférieur symphyse pubienne, tubérosités ischiatique, sommet coccyx, forme entonnoir
Anatomie du petit bassin
Disposition des viscères dans l’enceinte pelvienne
Vagin, utérus et rectum forment un triple coudure qui évite le glissement des organes dans l’axe vaginal aux cours des efforts de poussée.
Limites du pelvis
Le périnée
Définition
Ensemble musculo-fibreux : ferme le pelvis, supporte les viscères en position debout. Limité par le cadre ostéo-fibreux en avant : symphyse pubienne et branche ischio-pubiennes ; en arrière : sacrum, coccyx et grand ligament sacro-sciatique
Ensemble des parties molles en dessous du diaphragme pelvien comprenant les organes génitaux externes. La solidité est assurée par le plancher musculaire périnéal. Il ferme le détroit inférieur.
Topographie périnéale
Forme losangique : périnée antérieur urogénital, périnée postérieur anal
Les 3 plans musculaires
Plan superficiel
Rôle des muscles périnéaux superficiels et moyens
Muscles bulbo-spongieux et ischio-caverneux jouent un rôle dans l’érection du clitoris et son décapuchonnage, compression des glandes vestibulaires, fermeture de l’orifice vaginal.
Les muscles élévateurs de l’anus
Latérale : c’est la portion sphinctérienne. Lame mince formant un appentis oblique.
Les fibres convergent vers la région rétro-anale (anal sling), s’entrecroisent avec celles du côté opposé et participent à la constitution du raphé ano-coccygien.
Paramédiane : c’est la portion élévatrice. Plus épaisse et solide, moins large.
Origine pubienne, 2 faisceaux : puborectal (rectal sling) qui se termine dans la paroi du canal anal, pubovaginal qui présente des rapports intimes avec le vagin et se termine dans la région rectovaginale. Il constitue la sangle musculaire à concavité antérieure qui délimite le hiatus uro-génito-digestif.
Portion sphinctérienne : mince et peu puissante, peu mobile. Origine : ligne pubis-épine sciatique, terminaison : raphé ano-coccygien et aux bords latéraux du coccys.
Rôle des muscles périnéaux profond
Muscles élévateurs de l’anus créent un dôme vaginal permettant l’aspiration pénienne, la fermeture de l’orifice vaginal par une augmentation maximale de leur tension.
Structure musculaire
Fibres I tonique (slow twitch)
Fibres II phasiques (fast twitch)
Contraction lente, peu fatigables 75% du potentien périnéal Donne le tonus (sphincter…)
Contraction rapide, fatigables 25% du potentiel périnéal Donne le mouvement (élévateur…)
Composition des fascias
Fascias : formé de tissu conjonctif. Fibres musculaires lisses, collagène, élastine, vaisseaux sanguins et nerfs. Différents niveaux de suspension antérieurs, latéraux et postérieurs du vagin. Soumis au vieillissement.
Fascia pelvien
Entre plancher pelvien et péritoine, formé de tissu conjonctif.
2 feuillets : pariétal recouvre les muscles pelviens, viscéral recouvre les viscères pelviens. Continuité entre les 2 fascias par un septum.
Ligaments viscéraux antérieurs, latéraux, postérieurs diffférenciés. Arcade fascia pelvien en lien avec l’arcade tendineuse levatores ani qui s’insère sur l’obturateur interne.
La vessie
Structure de la vessie
La vessie est constituée de 3 couches :
Couche interne muqueuse
Couche moyenne musculaire (détrusor) avec mécano-récepteurs pour besoin mictionnel normal et nocicepteur pour besoin impérieux
Couche externe séreuse en lien avec le fascia
L’utérus
Un organe unique
Position centrale dans l’excavation pelvienne, trait d’union entre 2 systèmes fonctionnement indépendants mais étroitement liés
Fonction d’organe de gestation, soumis à des contraintes de volume et de poids inégalées (station debout, sport), contraintes fonctionnelles imposées par la vessie et le rectum (réplétion-vidange)
La sphère digestive terminale
Vascularisation et innervation
Les pédicules neuro-vasculaires du périnée
Artère pudentale interne, branche du tronc antérieur de l’artère iliaque interne
Veine pudentale interne issue du plexus de Santorini se termine dans la veine iliaque interne
Nerf pudental issue des racines sacrées S2-S3-S4 se termine au niveau périnéal profond et superficiel
Innervation périnéale
Nerf pudental (S2-S3-S4) : tous les muscles du périnée
Maintien du tonus urétral pendant la phase de remplissage
Inhibition de la contraction détrusorienne
Relâchement sphincter strié pour la miction
La sensibilité périnéale et sexuelle sont véhiculées par le nerf pudental depuis les branches terminales jusqu’au cerveau
Contrôle neurologique du système vésico-sphinctérien
Système végétatif : sympathique et parasympathique
Système somatique
Innervation de l’utérus
L’innervation de l’utérus et de ses annexes est assurée par le plexus nerveux hypogastrique complétée par les fibres sympathiques qui accompagnent les artères utérines.
Innervation sensitive
Les nerfs pelviens innervent le vagin, le col utérin et la peau périnéal
Les nerfs hypograstriques innervent le col utérin et les 3/5 proximaux de l’utérus
Les nerfs pudentaux innervent la peau périnéale
Il est probable que les nerfs pelviens et pudentaux sont activés pendant la copulation
Le vagin
Anatomie du vagin
S’étend du col utérin à la vulve, mesure environ 8cm de long. Situé en avant du rectum et en arrière de la vessie et de l’urètre. Plus étroit au niveau de son 1/3 inf près de la vulve, s’élargit au 1/3 moyen et surtout au 1/3 sup.
Ses parois reposent l’une contre l’autre lui donnant un aspect aplati. Ses parois ne sont pas lisses ais ridées et très élastiques permettant ainsi la pénétration d’un doigt, d’un spéculum ou d’un pénis. Son élasticité est maximale lors de l’accouchement.
Physiologie du vagin
Le vagin est riche en vaisseaux sanguins, artères et veines, lymphatiques. Il est pauvre en terminaisons nerveuses sur ses 2/3 supérieurs, sauf au niveau du 1/3 inférieurs (élévateurs de l’anus). Pas de récepteur superficiels mais des récepteurs profonds (tensio et baro récepteurs)
Biomécanique pelvi-périnéale
Respiration
Action de la gravité
Enceinte de pression hydroaérique
Soutènement périnéal
Muscle diaphragme inspirateur
Muscles abdominaux toniques
Muscles pérniéaux
Action de la pression abdominale
DIaphragme
Muscles abdominaux
Suspension viscérale
Soutènement périnéal
Cinétique viscérale
Repos
Cavité virtuelle vaginale
Tonicité périnéale formant le cap vaginal 140° participant au soutènement vésico-utérin
Relaxation
Effacement du cap vaginal 180°
Rectitude vaginale
Décontraction des muscles périnéaux
Contraction
Fermeture du cap vaginal 110°
Ascension du CTP
Formation du dôme périnél
Augmentation de 20 à 40mmHg
La contraction périnéale
La statique pelvienne
Supension par les ligaments viscéraux
Cohésion par les fascias viscéraux
Soutènement par le plancher pelvien
Etiopathogénie des troubles de la statique pelvienne
Les maladies congénitale, l’accouchement, la défécation, le sport, la chirurgie, le vieillissement peuvent entraîner :
Une modification de la résultante de la pression abdminale
Une dégradation neuro-musculo-aponévrotique
Une anomalie des viscères pelviens
-> Dégradation du plancher pelvi-périnéal
Les prolapsus vaginaux
Définition
” Toute saillie permanente ou à l’effort, dans la lumière vaginale ou à l’orifice vulvaire ou hors de celui-ci, de tout ou partie des parois vaginales plus ou moins doublées de la vessie, du rectum et des culs-de-sac péritonaux adjacents, ainsi que du fond vaginal solidaire du col utérin.” (Cerbonnet, 1970)
Autres définitions
Colpocèle : prolapsus de la paroi vaginale
Elytrocèle : prolapsus du cul-de-sac de Douglas
Rectocèle : prolapsus du rectum de la paroi vaginale postérieure
Types de prolapsus
Localisation
Termes utilisées
Étage antérieur
Colpocèle antérieur : Hernie de la paroi antérieure Urétrocèle : Contenant l’urètre Cystocèle : contenant la vessie
Étage moyen
Hystrocèle : Prolapsus utérin Trachélocèle : Prolapsus du col utérin fréquemment anormalement allongé
Étage postérieur vaginal
Colpocèle postérieure : Hernie de la paroi postérieure du vagin Rectocèle : contenant la face antérieure du rectum Elytrocèle : contenant le cul-de-sac de Douglas Entérocèle : contenant les anses grêles Sigmoïdocèle ; contenant le sigmoïde Epiploocèle : contenant le grand épiploon
Étage postérieur anal
Hédrocèle : Hernie à travers l’anus souvent béant du cul-de-sac de Douglas, accompagnant un prolapsus rectal Intussuception: Invagination rectale ou “prolapsus rectale interne” Prolapsus rectal : Extériorisation du rectum par l’anus
ATCD traumatiques : agressions sexuelles, violence au quotidien (périnée lieu de la peur)
ATCD familiaux : mère opérée pour un prolapsus
TTT médical : médicaments pouvant modifier le tonus musculaire (psychotrope de pallier 3)
Rééducations antérieures : 10 séances qu’avec que du bio-feedback (il manque le passage debout)
Relaté et fonctionnement vésico-sphinctérien
Circonstance/mécanisme des fuites : toux/éternuement, à la course, rire, sauts => incontinence urinaire d’effort (UIE)
Après sortie, boisson alcoolisée (bière) => incontinence urinaire par urgenturie (IUU)
Volume : quelques gouttes
Fréquence des mictions : 3x/j, boisson 1L/j => ne boit pas car peur des fuites
Relaté et statique pelvienne
Sensation de lourdeur périnéale
Béance vulvaire
Relaté et fonction ano-rectale
Fréquence des selles : 3x/semaine : trop bas, donc il faut boire plus : difficulté à retenir les gaz et les selles absente.
Génito-sexuelle : douleur ? perte de sensation ? sécheresse ?
Observer
Consentement écrit
Le consentement peut s’arrêter à tout moment.
Avoir une ordonnance
Possible de garder paréo, jupe, serviette, etc
Examen global
Bilan abdominal assis/debout
Bilan respiratoire
Examen périnéal : position en DD ou semi-assis, en délordose, genoux fléchis et pieds écartés
Examen visuel
prolapsus/béance
apparence de la muqueuse (en bonne santé : rose et humide ; en vieillissant ; devient plus blanc)
Contraction du périnée (retenir une envie d’uriner) : si le centre tendineux du périnée remonte, alors testing à 3/5
Effort de toux (1 seule toux) : on doit pouvoir voir une contraction réflexe de fermeture avec une ascension du centre tendineux du périné
Pousser le périné (comme pour chasser un gaz) : on doit pouvoir observer une petite descente du périné qui ne doit pas dépasser la ligne bi-ischiatique
=> “Périnée descendant” (à la toux ou à la poussée) ou “périnée descendu” (déjà en bas)
Ecarter les lèvres pour dégager l’orifice vaginal et faire le même déroulé
Examen endo-cavitaire : avec gant lubrifié et avec l’autre main écarter l’orifice vaginal puis introduire à 45° vers le bas puis à plat et enfin écarter. Consigne : serrer et remonter (comme pour se retenir).
Tetsing à 3/5 pour remonter, 4/5 avec fatigabilité, 5/5 sans fatigabilité
Mesurer
Calendrier mictionnel (volume boisson et volume urine) : heure, volume (faire pipi dans un bol), fuite ?, pad test (peser la protection pour peser la fuite), circonstances. A faire sur 3j consécutifs dont 1j travailler.
Schéma PERFECT :
Power : force
Endurance : combien de seconde sans perdre 30% de la force
Répétition : combien de répétitions à la force max
Fast contraction : combien de contractions enchaînées
Elévation
Coactivation périnée/abdo
Toux : réflexe à la toux
Echelle de qualité de vie spécifique aux fuites urinaires
Pour la vessie, établir un calendrier mictionnel et diminuer le café
Pour la commande périnéale : ne pas associer de temps respiratoire à la contraction (l’inspiration augmente la pression dans le périnée). Privilégier une action imagée : serrer l’anus comme pour se retenir.
Pour vérifier la contraction, on peut observer l’élévation du centre tendineux du périnée et par la palpation de la contraction.
3 gestes à maîtriser : contracter / maintenir / relâcher
Eviter les facteurs d’aggravation
Surpoids
Perte de poids rapide
La toux : faire sa toilette bronchique par les AFE
Entraînement musculaire
Biofeedback permet de renforcer les fibres lentes (toniques) et les fibres rapides (phasiques). Faire les exercices en position debout et en dynamique/déstabilisation
Pour le maintien : stimuler le maintien sur une durée de plus en plus longue progressivement
Contre résistance manuelle
Electrothérapie : courant excito-moteur (50-80Hz) pour le gain de force et pour stimuler la proprioception, largeur d’impulsion (250-300 microseconde), temps de passage du courant de 4 secondes et temps de pause 2x plus long (ou plus si fatigabilité), temps de séance de 15mn
Entre les séances
Refaire quotidiennement à la maison les exercices maîtrisés. Les exercices non maîtrisés ne doivent pas être fait seul sous risque de prendre de mauvaises habitudes
Etre régulier : trouver des temps courts dans la journée pour faire les exercices (métro, feux rouge, etc)
Avoir un programme d’auto-entraînement
Gymnastique hypopressive
Postures inversées (poirier, chien la tête en bas, pont fessier surélevé, etc)
Cas 2 Mme L., 27 ans, postpartum, pesanteur pelvienne + IUE dans le post-partum immédiat Enseignante, 27 ans, premier enfant : bébé 2 mois, poids de naissance 3,3kg. Accouchement long et difficile (18h), forceps, périnée complet (circulaire du cordon) Pas d’allaitement, pas de retour de couches, a du mal à être examinée IUE rare (2x dans les 1ers jours, actuellement OK), urgences mictionnelles, délai raccourci, 7 à 8 mictions/j, 0/nuit, ne pousse pas pour uriner mais ne vide pas toujours bien Retient gaz et selles, ne pousse pas Pesanteur, gêne permanente même en position assise Rapports non repris, cicatrice non douloureuse Examen : vulve ouverte ; poussée et toux : statique pelvienne OK ; ERV : tendance à l’ICP ; Testing vaginal : élévateurs cotés à 1/5, ne lâche pas, ne va pas jusqu’à la symphyse ; cicatrice d’épisiotomie : indurée, douloureuse à la pression, peu mobile.