Capacité du SNC à subir des modifications structurelles et fonctionnelles suite à de nouvelles expériences
Exemple du mécanisme post AVC
Etape 1 :mort cellulaire
Etape 2 : plasticité cérébrale dès les premiers jours et après plusieurs mois.
La plasticité est la plus importante dans les 3 premiers mois
La plasticité est toujours présente dans les maladies chroniques à condition d’être intensif
L’entraînement moteur entraîne de nouvelles connexions (mais ne répare pas les cellules mortes)
La neuroprotection
Effets métaboliques
Augmentation de la production de facteurs neurotrophiques BDNF/GDNF
Diminution des facteurs oxydatifs
Augmentation de la neurotransmission et de la libération de dopamine
Modulation du glutamate
Effets cellulaires
Amélioration de la qualité de la colonne dendritique
Favorise la neurogénèse
Effet sur la circulation sanguine
Augmentation du flux sanguin et angiogénèse
Effet immuno-modulateur
Augmentation de la production de cytokines IL-6 anti-inflammatoires
La remyélinisation
La fatigue
Elle est la problématique commune aux pathologies neurologiques. Elle peut engendrer un cercle vicieux handicap -> déplacements diminués -> déconditionnement
Elle peut être :
Neuro-musculaire (conduction nerveuse, commande)
Psychologique
Cognitive
Physique
Emotionnelle
Liée au déconditionnement (cardio-respiratoire)
Liée aux traitements médicamenteux (Baclofène, anti-spastique)
Métabolique (anémie)
Trouble du sommeil
Alimentaire (anorexie)
Myéline centrale et activité physique
Le développement de la myélinisation au cours de la vie ressemble à une courbe en U inversée avec la teneur en myéline cérébrale la plus élevée entre 30 et 60 ans. On distingue :
La mylinisation adaptative liée à l’apprentissage d’une nouvelle tâche
La remyélinisation suite à l’entraînement. Chez les patients AVC avec AP intensive, le taux de myéline est comparable à des individus sains. Dans le cas de la SEP, l’entraînement aérobie à des effets physiologiques sur la myéline.
Myéline périphérique et activité physique
Peu d’étude chez l’homme
AP entraînerait des effets de remyélinisation et des sécrétions de facteurs trophiques sur les axones lésés
Objectif du RAE en neurologie
Prévenir le déconditionnement
Augmenter la force musculaire
Améliorer les performances musculaires
Améliorer les performances cardio-pulmonaire
Améliorer les performances fonctionnelles
Stimuler la plasticité
Prévenir l’apparition de nouveaux symptômes via la neuroprotection et limiter les récidives
Limiter la fatigue
Augmenter l’estime de soi et le sentiment d’auto-efficacité
Augmenter la qualité de vie
Le réentrainement à l’effort
Définition
RAE : ensemble de technique et stratégie permettant à l’individu d’augmenter ses performances fonctionnelles par une sollicitation métabolique
Activité physique : tout mouvement corporel produit par les muscles squelettique qui requiert
RAE est un entraînement cardio-respi et musculaire
Niveau d’exercice
MET : Metabolic Equivalent of the task (unité d’équivalent métabolique)
Quelle filières énergétiques pour le RAE ?
Favoriser la voie aérobie qui est la voie oxydative
Endurance fondamentale, aisance respiratoire, moyenne intensité (50-60% VMA), sensation de pouvoir accélérer
Capacité aérobie (SV1) : 60-80% VMA. Aisance respiratoire mais avec une ventilation plus rythmée, aisance musculaire
Seuil anaérobie (SV2) : “résistance
VMA : vitesse maximale aérobie
Filière aérobie alactique
Phosphocréatine -> ATP
Objectifs :
Augmentation du taux de intra-musculaire
2 processus pour la recruter :
Entraînement continu
Entraînement par intervalle : fractionné, effort court et rapide avec séquence de récupération
Les types d’exercice
Fibre de type I : endurance musculaire (50-60% RM)
Fibre de type II : travail en force musculaire (80%RM). Travail avec résistance jusqu’à échec musculaire, peu de répétition
HIIT : high intensity interval training : exos ccourts et intensif de 20 à 90s, fibres type II, séance de 15-30mn
Evaluation de la mise en place du RAE en neuro
Force musculaire
Calcul de la RM
Formule Brzycki : nombre de répétition + poids avec 1mn30 de pause
Cette formule permet de donner une estimation de la charge maximale développée (1RM).
EXEMPLE N°1 (rouge): Atelier développé / couché, réalisation d’une série de 12 répétitions à 50kg, cela correspond à une charge maximale estimée de 72,5kg.
EXEMPLE N°2 (vert): Atelier triceps, réalisation d’une série de 8 répétitions à 40 kg, cela correspond à une charge maximale estimée de 50kg.
ATTENTION : pour être fiable, la charge choisie ne doit pas permettre la réalisation de plus de 15 répétitions, la toute dernière répétition doit être difficile à réaliser voir impossible. La qualité d’exécution est primordiale la série doit être continue.
Test effort sous maximal : contrairement au test d’effort maximal qui s’arrête lorsque le sujet atteint un épuisement qui le force à stopper son effort, un test d’effort sous-maximal est un test où l’effort s’arrête avant l’épuisement du sujet selon un critère déterminé en amont. Ses principales vertus sont la diminution des risques liés aux tests maximaux, la diminution de la fatigue engendrée, et la diminution de certains facteurs limitant comme les douleurs, la fatigue ou le manque de motivation.
Dynamométrie : Mesure et enregistrement graphique de la force musculaire. La dynamométrie, utilisée en médecine sportive ou pour évaluer les déficits entraînés par certaines maladies neurologiques ou musculaires, se pratique à l’aide d’un dynamomètre, sorte de ressort gradué muni d’une poignée. L’amplitude de la flexion de ce ressort sous l’influence d’un effort est mesurée. Cette méthode permet aussi d’évaluer, pendant une rééducation fonctionnelle, les progrès effectués par un malade.
Test physique de l’effort submaximal : augmenter la charge progressivement jusqu’à ce que le patient puisse réaliser 10 répétitions
Evaluation cardio vasculaire
Constante cardio-vasculaire : FC, Sat, TA, FR
TDM6
VO2max
Test d’effort au cyclo-ergomètre
Sit to stand 30s à 1mn
Calcul de la puissance maximale théorique
Test pour mesurer indirectement la puissance maximal aérobie théorique
Matériel : vélo, ergo, FC, SaO2
Protocole sur 16mn : échauffement 2mn, 3 pallier de 4mn, vitesse de 60/tour/mn à puissance de P1/P2/P3
Calcul de la FC à la 4ème mn : FC1, FC2, FC3
Retour au calme
FC cible avec FC max
220 – âge (226 pour les femmes)
208 – 0,7 x âge (recommandé)
FC cible : 70-85% de la FC max théorique
Faible intensité : 50-60% de la FCM
Moyenne intensité : 60-70% de la FCM
Forte intensité : 75-80% de la FCM
Méthode Karnoven (FC cible) : utilisée dans le domaine du sport pour planifier des plans d’entraînement de sportif (de tout niveau) sur la base de la fréquence cardiaque (rythme cardiaque). Cette méthode utilise la fréquence cardiaque comme indicateur des zones d’utilisation des filières énergétiques. Cette méthode prend en compte différents paramètres :
fréquence cardiaque au repos (rythme cardiaque).
fréquence cardiaque maximale (rythme cardiaque maximal qu’un individu peut atteindre).
fréquence cardiaque de réserve = FC max – FC repos. C’est toute l’amplitude cardiaque se trouvant en dessous de la fréquence cardiaque maximale. Cette amplitude est la plage que l’individu utilise pour vivre quotidiennement (pour les escaliers, pour marcher, etc.).
=> FC cible = FC repos + FC réserve x %choisi
% du facteur d’intensité choisi :
50-60% : zone de récupération ou échauffement
60-70% : zone d’endurance fondamentale
70-80% : zone d’endurance douce
80-90% : zone d’endurance dure
Rate of perceive exertion (RPE)
Echelle de Borg (6-20)
Faible intensité de 6 à 11 sur échelle RPE
Intensité modérée : 12-14
Forte intensité : 15-20 (max)
Talk test
RPE et facilité à parler :
1. Capacité à formuler plusieurs phrases
2. Capacité à formuler une seule phrase
3. Capacité à formuler un seul mot
Evaluation de la fatigue
Fatigue Severity Scale (FSS)
Dans la semaine qui vient de s’écouler, pour chacune des propositions, cochez un seul score : 1 : Cette affirmation ne me correspond pas (dans la semaine qui vient de s’écouler) 7 : Cette affirmation me correspond tout à fait (dans la semaine qui vient de s’écouler)
Recommandation minimum : 20mn aérobie 2/3 fois par semaine à intensité modéré et renfo 2 fois/semaine avec 3×10 répétions par groupes musculaire
Post AVC
Programme d’activité physique recommandé (Reco HAS) pour améliorer la fonction motrice à la phase chronique de l’AVC et exercice de marche (grade 1)
Intensité de l’exercice sur une longue période (6 mois)
Travail aérobie 5 à 7j/sem, durée de 20 à 60mn, Borg à 16/20, 60-80% FC max, surveiller TA et FC
Parésie spastique : travail dans différentes courses musculaires, surtout la course externe en excentrique, et à différente vitesse pour limiter l’apparition des co-contractions.
Parkinson
L’exercice à haute intensité pourrait inverser la neurodégénérescence dans la MP
L’exercice à haute intensité améliore la force, l’équilibre, les symptômes, la marche et les facteurs trophiques
L’exercice à basse intensité améliore la marche, les transferts assis-debout et les facteurs trophiques
Travail aérobie : 3 à 5j/ semaine, de 20 à 60 mn, Borg à 13/20, 60-80% FCmax, en phase ON ou OFF
Travail contre résistance : léger à modéré, 40-50% RM
SEP
Exercices courts très intensifs
TDM6 : le faire en 2x3mn plutôt que 1x6mn
Privilégier exercices type HIIT
Travail aérobie : 2 à 3 fois/semaine (1j sur 2), 10 à 30mn, Borg à 11-13/20, 40-60 FCmax, 2 à 4mn de repos, surveillance fatigue et chaleur