Le patient cérebelleux

Tableau récapitulatif clinique du syndrome cérébelleux

Evaluation de la marche

Principes

Atteinte frustre

Principes d’apprentissage

Les modalités de l’apprentissage moteur

Exercice de marche

Exercices en balnéothérapie

Contrôle et précision du mouvement

  • Réalisation main-bouche
  • Amélioration de la gestuelle avec des stabilisations rythmées : poussée lente puis relâchement lent, puis rapide/rapide, rapide/lent, pourssée lente puis relâchement brutal
  • Amélioration de la coordination globale : mettre jeton dans une boîte, passer tige dans des anneaux, rattraper un ballon au rebond, etc
  • Exercer main forte (prise marteau), prises fines, dissociation des 2 prises, travail d’écriture

Rééducation de patients ayant une atteinte intermédiaire

Réentrainement à l’effort et activité de loisir

  • Fléchette, frisbee
  • Peinture, dessin
  • Gymnastique chinoise

Rééducation de patients ayant une atteinte profondes

Le patient atteint de la maladie de Parkinson

Triade clinique de la MPI

Signes associés à la triade

Traitement à la L-Dopa

Complications motrices liées au traitement

  • Première phase : “lune de miel”, dure entre 1 et 10 ans, gêne motrice modérée
  • Deuxième phase : peut durer 20 ans, marquée par des fluctuations : akinésie de fin de dose qui deviennent de plus en plus marquées (effets “on-off”), dyskinésies de milieu de dose.
  • Troisième phase : perte d’efficacité de la L-Dopa

Echelles d’évaluation

Les retentissements fonctionnels de la MPI

Observation morphostatique

Troubles associés

Objectifs de rééducation selon les stades

  • Niveau I : incitation aux exercices physiques réguliers qui vont permettre au patient de développer des capacités respiratoires, de mobilité, d’équilibre, de posture et aérobies : parcours de marche, AAA et renfo des stabilisateurs de la scapula, exercices d’équilibre et de SDR, gymnastique, assouplissement et étirement des ceinture, entretien ampliation thracique
  • Niveau II
    • Phase “On” : période de bonne performance motrice (déblocage) : la rééducation s’intéresse aux nouvelles difficultés apparues dans les AVQ : lutte contre rétropulsion (cure de procubitus, déplacement contre résistance), AAA, amélioration dissociation des ceintures, gym, travail d’écriture (écrire large avec un gros stylo)
    • Phase “Off” (akynésie) : pas d’exercices actifs, entretien de l’état orthopédique, apprentissage des moyens de contrôle des effets de blocage, massages et relaxation, mobilisations globales avec ballon de Klein
  • Niveau III : maintenir le meilleur niveau d’autonomie et de confort du patient : exercices fonctionnels AVQ, techniques de retournement et transfert, moyen de facilitation contre le freezing, prévention du DD et kiné respiratoire

Protocole de rééducation

  • Utillisation d’indiçage visuel et sonore
  • Anticipation mentale sur les points clés
  • Répétition des tâches et leur décomposition en sous-programmes
  • Exercices fonctionnels
  • Travail en endurance
  • Education à la santé : exercices physique, auto-rééducation
  • Pratique de la relaxation et exercices respiratoires
  • Prévention des troubles musculo-squelettiques

Rééducation niveau I

Rééducation niveau II

Bilan clé pour évaluer la marche

Les gestes starter

Remédier à la bradykinésie

Niveau IV et V

Objectifs de la KR

Le patient atteint de sclérose en plaque (SEP)

Tableau clinique

Echelle EDSS : évaluation du stade du patient

Bilan à réaliser selon l’EDSS

Rééducation

Principes généraux

Objectifs et moyens selon les phases

Axes de rééducation selon l’EDSS

Les grands axes de rééducation pour EDSS entre 1 et 6

  • Renforcement musculaire : global et analytique dans les premiers temps de la SEP
  • Quand les déficits s’aggravent : renfo par chaînes facilitatrice ou mode excentrique.
  • Résistance faible, surveiller l’apparition de la fatigue (tremblement, mouvements imprécis) : repos assis ou allongé

Amélioration de l’équilibre statique et dynamique

A travers les séquences de redressement

  • amélioration des appuis
  • sollicitation du maintien postural et du redressement
  • amélioration de l’équilibre statique puis dynamique, en utilisant
    • des pressions déséquilibrantes résistées
    • déstabilisations rythmiques
    • avec activité de force et d’adresse des MS (envoi et réception de ballons) amélioration des transferts de poids.Le MK choisit la position de départ en fonction

Correction des défauts de la marche

Correction du récurvatum de genou causé par l’équin spastique, le déficit de sensibilité profonde, déficit de contrôle moteur des extenseurs ou fléchisseurs de genou ou la spasticité du quadriceps.

Réentrainement à l’effort

L’intérêt de l’exercice physique et du réentraînement à l’effort a été démontré, notamment chez les patients dont le score EDSS est inférieur à 6, avec de nombreux bénéfices : augmentation de la force musculaire et de la capacité aérobie, diminution du sentiment dépressif, meilleure récupération et augmentation du seuil de fatigabilité

Sport d’endurance à privilégier : marche, natation, vélo

Amélioration de l’indépendance fonctionnelle à partir du stade 6

  • Entretien de la marche

Processus de raisonnement clinique de Montréal

Modèle principal

Modèle simplifié

Les catégorisations

Phénotype de la douleur

IASP : association internationale pour l’étude de la douleur

Grands phénotypes douloureux selon des patterns et selon des mécanismes de douleur ;

  • nociceptif : clair, proportionné, mécanique, localisé dans la zone de la lésion, on-off (peut être déclenché ou soulagé), prédictif, répond de manière prévisible. Mais attention à la douleur nociceptive référée. Nociceptif inflammatoire : douleur différente.
  • Neuropathique / périphérique : douleur qui brûlent, électrique, fourmillement, dysesthésie, sensation perturbée, engourdissement, perte de force. Le patient provoque la douleur en mise en tension dynamique. Palpation du nerf douloureux.
  • central ou nociplastique : disproportionné, non mécanique, non prédictif, pas de pattern, pas de on-off, fortes association avec des drapeaux jaunes (facteur socio-culturel), antalgique et antiinflammatoires ne fonctionnent pas.

Le PDDM pour catégoriser

Situation de handicap

CIF

  • Déficit
  • Restriction d’activité
  • Restriction de participation sociale

Echelle spécifique du patient (Patient-Specific Functional Scale) pour quantifier le handicap : on liste les activités et on note  de 0 à 10 à combien il est limité

Sources de symptômes

On ne cherche pas de manière détaillée, on cherche de manière générale.

Ex : douleur dans l’épaule et le MS

  • Local, somatique : épaule péri-articulaire ou intra-articulaire (labrum, coiffe, GH, AH,…)
  • Référée : cervicale (C5)
  • Neurale : nerf axillaire, nerf médian, etc
  • Autre (circulatoire, neurovégétatif) : diaphragme, foie, rate

Ex de tableau

sourceSymptôme 1Symptôme 2Symptôme 3
Local somatique (péri/intra)   
Référée somatique (ce qui innerve a zone de douleur)   
Neurale   
Viscéral / autre   

Catégories cliniques / chargeabilité

Sévérité : petite stimulation provoquant une grande douleur

Irritabilité : idem qui dure dans le temps

  • csq clinique : très peu chargeable (basse contrainte).
  • Précaution car objectif de la séance est l’antalgie.
  • Objectif du bilan est de ne pas aggraver l’état du patient (2 tests actifs, 2 tests passif)
  • Type de patient souvent associé à un mécanisme nociplastique

Groupe standard

  • ceux qui ont des douleurs en milieu ou en fin d’amplitude
  • Examen standard : choix des techniques en fonction de la position et du mouvement douloureux (démonstration fonctionnelle)

Momentary pain

  • Douleur provoquées lors d’une grande activité intense ou de longue durée ou par la combinaison de plusieurs mécanismes
  • Conséquence clinique : haute contrainte (les plus chargeables)
  • Nécessite des tests spéciaux, plus forts, combinés.
  • Nécessite techniques plus puissante pour reproduire les symptômes

Les facteurs prédisposants

Tout ce qui vient se surajouter dans le comportement du patient ou dans le traitement et qui vient maintenir et prédisposer le patient à maintenir les symptômes

  • physique (âge, technique, etc)
  • environnement (poste de travail, comment il vit, etc)
  • psycho-sociaux (drapeaux jaunes, croyances erronées, mauvaise compréhension, comportement qui aggrave les symptômes, interet à garder les symptomes)
  • est-ce modifiable ?

Conséquences cliniques : changer notre management du traitement, faire de l’éducation thérapeutique, changer ses croyances, ses comportements.

Pronostic et prédiction

On va chercher à prédire le comportement du patient (comment il va s’améliorer ou s’aggraver), donc ça va nous forcer à être plus précis dans nos hypothèses, test-retest.

Management

  • Qu’a fait mon patient avant moi ?
  • Quelles sont ses attentes
  • Quelle alliance thérapeutique ?

Précautions et contre-indications (drapeaux rouges)

  • Altérations de l’état général
  • cancers, infections, pb neurologiques, vasculaires
  • fractures
  • littérature permettant de déceler les risques

Le patient blessé médullaire

L’échelle ASIA

Les principales complications du blessé médullaire

Les paramètres spirométriques

Evolution et pronostic

L’échelle de Boubée

Limitations d’activité

Objectifs de rééducation en phase initiale

Principes : anticipation et prévention

Objectif de la rééducation en SSR

Techniques de rééducation proposées aux blessés médullaires en réponse aux objectifs

Apprentissage des retournements

  • Retournement
  • Passage à 4 pattes
  • Décubitus-assis
  • Assis-décubitus

Position assise sur le plan de Bobath : pour acquérir l’autonomie en fauteuil, il faut passer le niveau 3 de l’échelle de Boubée selon M.Maury

Pour niveau inférieur à T6 : chercher le redressement

Pour niveau inférieur à T6 : laisser le patient maintenir son équilibre avec une cyphose

Exercices en progression : enlever les appuis, horizontaliser le regard, chercher un objet de plus en plus loin

Apprentissage des push-up

  • Consigne : depuis la position coudes tendus bloqués en récurvatum et les épaules en rotation latérales, abaisser les épaules et basculer vers l’avant pour décoller le bassin.
  • Progression : isométrie pour l’endurance musculaire, push-ups sur des cales pour surélever, en asymétrie, sur main à plat ou sur le poing, avec destabilisation depuis les jambes lors de la position haute

Apprentissage des transferts

Progression

  • Table -fauteuil avec table plus haute que le fauteuil, puis sans différence de niveau
  • Gagner un maximum de hauteur en s’appuyant sur les poings et en abaissant au maximum les épaules

Une fois acquis, les exercices visent à améliorer l’endurance musculaire, l’équilibre du tronc et la vigilance des muscles de l’épaule : appui sur ballons assez durs, destabilisation en position push-up haute, destabilisation sur l’épaule libre avec l’autre main qui tient une barre. Cela permet de diminuer les appréhensions de chute.

Prévention des complications

Prévention des escarres

  • Informer le patient : escarre plaie consécutive à une hypoxie tissulaire par une pression excessive et prolongée. La durée de l’hyperpression est plus nocive que son intensité.
  • Diminution des pression
    • matelas thérapeutique
    • changement de position toutes les 3h au lit
    • soulèvement au fauteuil par push ups toutes les 15mn
    • positionnement symétrique pour répartir le poids sur les 2 ischions
    • observer soi-même l’état cutané avec un miroir

Prévention des troubles orthopédiques

  • Rétraction musculaire, enraidissement capsulo-ligamentaire
  • Ostéomes
  • Déséquilibre musculaire : asymétrie donc hyperpression localisée

Les 5 points clés de la prévention

Mobilisations passives

La verticalisation

Prévention des troubles respiratoires

Athlétisation des membres supérieurs et prévention des douleurs d’épaule

Prise en charge MK préventive

  • Corriger défaut de technicité
  • Mauvaise propulsion
  • Mauvais rythme scapulo-huméral
  • Développer musculature sus-lésionnel
  • Recentrage actif de la tête humérale : reprogrammation des muscles abaisseurs (abaissement actif de la tête contre une résistance exercée sous le creux axillaire)
  • Stabilisation dynamique de la scapula : rapprochement des scapulas, étirement du plan postérieur (attitude cyphosique)
  • Renforcement des RL (ratio RL/RM supérieur à la normal, favorable à l’usure prématurée des éléments ligamenaires et tendineux) : exercice du bras de fer.

Athlétisation de la ceinture scapulaire

  • Renfo triceps et deltoïde postérieur
  • Triceps et grand pectoraux avec des pompes
  • Chaîne Kabat
  • Développé couché : coudes ne descendent pas sous les épaules, barre au niveau des mamelons, souffler en poussant
  • Renfo des abaisseurs : série de push ups sur des cales avec maintien ; renfo à la poulie sous 60° d’abduction (3 grands en course interne et composante maximale d’abaissement) et prévention des tendinopathie. Vérifier que les épaules sont abaissées au max (recentrage) et coudes tendus.
  • Natation avec les MS

La mise en fauteuil en SSR

Cas particuliers

  • Niveau C5 et au-dessus : seules possibilités fonctionnelles dépendent des muscles de la tête, de la langue, des paupières, du souffle et de la parole. Ils utilisent donc la robotique et la domotique.
  • Niveau C6 et au-dessous : ces patients peuvent se servir d’un maximum d’aides techniques et peuvent se déplacer en fauteuil roulant électrique et manuel

Appropriation du FR

Remonter au fauteuil en cas de chute

Réentrainement à l’effort

  • Bénéfices : diminution FC à une même consommation d’O2, diminution FC repos, augmentation de la VO2
  • Intensité idéale : 60-90% FC max pendant 20 à 60mn par séance, 2-3 fois/semaine. Echauffement, pour monter àà 70%FC, 20mn de travail à 70%, et retour au calme pour retrouver aisance respiratoire puis reprise de l’exercice.

Handisport

Récapitulatif


Vidéos

Tendinopathie quadricipitale et patellaire

Autre dénomination : tendinopathie rotulienne, genou du sauter (jumper’s knee)

Souffrance des tendons du genou par une sur-sollicitation

FDR : Contexte sportif avec saut, course sur dénivelé

Douleur d’apparition progressive

45% des sportifs professionnels, 14% de sportifs récréatif
1/3 ne retournent pas au sport avant 6 mois

Traitement

Repos relatif

Rééducation active : renfo en excentrique


Vidéos

La tendinopathie patellaire par NeuroXTrain

FDR

  • Raideur IJ et quadriceps
  • Flexion dorsale de cheville diminuée
  • Hyperpronation du pied
  • Différence de longueur des MI
  • Augmentation charge entraînement
  • Terrain dur ou synthétique

Traitement

Etape 1

  • QSM, réduire les activités à stockage important (saut, sprint)
  • Pas d’arrêt :
  • Travail en isométrie réduit la douleur

Etape 2

Exercice en Heavy Slow Resistance

Etape 3

Renfo fonctionnel et retour au sport : corde à sauter, saut, sprint

Associé muscles hanche et genou : step down, abduction en unipodal contre résistance

Maladie d’Osgood-Schlatter

Définition

  • Affection douloureuse du genou qui touche les adolescents, surtout les sportifs.
    Etiologie inconnue, les douleurs s’arrêtent à la fin de la croissance.
    Elle fait partie de la famille des ostéochondroses, trouble du cartilage de croissance
  • Traction excessive du tendon patellaire sur l’apophyse de la tubérosité tibiale entraînant une avulsion osseuse puis une inflammation

Symptômes

  • Douleur sur la tubérosité tibiale antérieure aggravée par les activités sportives.
  • Douleur à la course, montée et descente d’escalier
  • Douleur corrélée à l’intensité de l’activité

Prévalence

Touche 4% des adolescent, 20% des adolescents sportifs

Apparaît à la puberté entre 10 et 15 ans pour les garçon et 8-12 chez les filles. Unilatéral dans 75% des cas.

Facteurs de risque

  • Croissance rapide
  • Activités sportives intenses

Examen clinique

Douleur à la palpation, à la contraction résistée du quadriceps, calmée au repos.
La distance talon-fesse peut être augmenté par la rétraction du quadriceps, angle poplitée augmenté par rétraction des IJ

Traitement conservateur

  • Modification activité physique
  • Gestion de la douleur : repos en phase aiguë
  • Rassurer l’adolescent
  • Pas de fortes contraintes sur le genou comme la course ou les sauts
  • Etirement quadriceps, IJ, TS
  • Renforcement musculaire des adducteurs, IJ, muscles de la hanche : exercices de stabilité
  • Renforcement léger du quadriceps selon la douleur pour éviter déconditionnement
  • Limiter toute activité mettant en contrainte le quadriceps et le tendon patellaire
  • Imagerie mentale pour combler la diminution d’activité physique
  • Education

Vidéos

Comment gérer la maladie d’Osgood-Shlatter
Par NeuroXTrain

Arthrose du pouce (rizarthrose)

Définition

Arthrose de la trapézo-métacarpienne du pouce

Etiologie

Usure du cartilage liée l’âge ou à la surutilisation ou traumatisme

Facteurs de risque

Âge, F>H, travailleurs manuels avec tâches répétitives, ATCD de traumatisme

Symptômes

Apparition progressive, douleur surtout en extension du pouce

Douleurs (plus fortes la nuit), enraidissement, perte de force, parfois gonflement. Déformation dans les stades avancés

Traitements

Mobilisation du pouce dans toutes les amplitudes sans douleurs

Renfo du pouce : fermeture avec index et résistance à la traction