La contraction musculaire


Les différentes courses musculaires

Il est important de reconnaître les courses musculaires, car le muscle développe des réactions différentes aux stimuli qui lui sont appliqués selon qu’il est en position courte, longue ou moyenne de ses insertions.

Articulation du coude en vue latérale avec le court biceps

On détermine l’amplitude(A°) disponible pour la contraction musculaire du biceps entre la position maximum d’étirement(extension du coude) et la position la plus courte du muscle(flexion du coude)

Puis on divise en 3 parties égales l’amplitude disponible

Les 3 types de courses

  • La course interne représente le 1/3 d’amplitude pendant lequel les insertions musculaires sont le plus rapprochées.
  • La course externe représente le 1/3 d’amplitude pendant lequel les insertions sont les plus éloignées.
  • La course moyenne représente le tiers d’amplitude pendant lequel les insertions musculaires ne sont ni relâchées, ni étirées, c’est dans cette situation que le muscle développe sa force maximum.

Exemple de courses musculaires


Le paradoxe de Lombard

Les régimes de contraction

Concentrique : travail moteur et raccourcissement du muscle agoniste

Excentrique : travail freinateur et allongement du muscle agoniste

Isométrique : travail résistant, les fibres du muscles agonistes exercent une tension sans changement de longueur

Physiologie de la contraction

Vidéo de l’université de Lyon illustrant les régimes de contraction avec des gestes sportifs ainsi que des notions de physiologie musculaire

Notions d’insuffisance fonctionnelle

L’insuffisance fonctionnelle active

L’insuffisance fonctionnelle passive



Kiné active et maladies

Le diabète se caractérise par une hyperglycémie chronique (excès de concentration de glucose dans le sang).
Le diabète de type 2 résulte de l’insulinorésistance, c’est-à-dire un défaut d’action de l’insuline.
L’insuline favorise la captation du glucose par les cellules ou le stockage du glucose. Son effet est donc hypoglycémiant.
Les complications graves à long termes : AVC, neurodégénérescence, artérites des membres inférieurs.
Pour en savoir plus, voir le site de l’INSERM

Higyène de vie : traitement prioritaire
– une perte de poids quand elle est nécessaire
– une activité physique régulière
– une alimentation équilibrée

Effet de l’entrainement sur le DT2
En endurance : augmentation de la captation du glucose par le muscle squelettique1 (augmentation de la sensibilité du récepteur à l’insuline au niveau musculaire et augmentation du nombre de transporteur GLUT4 qui favorise la captation du glucose)
En intensité supérieur à 70%
Durant les entrainement à haute intensité, le substrat essentiel du muscle est le glucose : les effets sont donc plus efficaces pour le DT2. En effet, en dessous de 70% d’intensité, les substrats principaux sont les acides gras.



Le syndrome de Guillain-Barré est une affection rare dans laquelle le système immunitaire du patient attaque les nerfs périphériques.
Il peut atteindre les nerfs qui commandent les mouvements musculaires, ainsi que ceux qui transmettent les sensations douloureuses, thermiques et tactiles. Il peut ainsi entraîner une faiblesse musculaire, la perte de sensation dans les jambes et/ou les bras, et des difficultés à déglutir ou respirer.
La faiblesse musculaire part des jambes et s’étend au haut du corps. Il en résulte donc une instabilité ou une incapacité à la marche.
Les cas graves sont rares, mais peuvent entraîner une paralysie quasi complète et des problèmes respiratoires.
Les symptômes durent généralement quelques semaines et la majorité des patients se rétablissent sans présenter de complications neurologiques graves à long terme.
En raison de la nature auto-immune de la maladie, sa phase aiguë est généralement traitée par immunothérapie. Si des faiblesses musculaires persistent après la phase aiguë de la maladie, des services de rééducation peuvent être nécessaires pour aider les patients à retrouver leur force musculaire et leur capacité de mouvement.

Objectif de la Kiné dans le SGB
– Renforcement bras et jambe
– Réapprendre les gestes de la vie quotidienne
– Prévenir les complications des paralysie (raideur articulaire, rétraction des muscles et tendons)

Entraînement adapté à la fatigabilité du patient
– Respecter la fatigabilité du patient
– Adapter les exercices à la progression du patent
– Ne pas le mettre en situation d’échec
– Être vigilant à ses éventuels douleurs


Les étirements

Définition
Il s’agit de manoeuvres manuelles, passives ou auto-passives, destinées à placer la structure musculo-tendineuse en tension par éloignement maximal des points d’insertion.

But des étirements
– Détente musculaire
– Allongement des structures raccourcis
– Rupture/allongement des adhérences

Différentes modalités d’étirement
Etirement simple
– Contracté-relâché
– Isométrique/isotonique
Basé sur l’inibition réciproque de Sherrington : un muscle considéré comme le frein d’un mouvement est détendu grâce à la contraction de son antagoniste.

Principes généraux de réalisation

  • Prise et contre-prise : pour réduire les compensations en contrôlant les deux extrémités du muscle
  • Mise en tension lente : du fait du comportement visco-élastique du muscle (la raideur augmente proportionnellement à la vitesse de mobilisation)
  • Attention aux enfants et adolescents : quand l’ossification n’est pas terminée, on risque d’observer des arrachements à la jonction os/tendon,

Installation patient/kiné

Confort du patient

  • Relâchement de la région traitée
  • Position agréable
  • Table et coussins
  • Température des mains et de la pièce

Les différentes positions du patient

  • Décubitus
  • Procubitus
  • Latérocubitus
  • 3/4 ventral, 3/4 dorsal
  • 1/2 assis

Chaînes musculaires

Chaîne cinétique musculaire
L’ensemble des muscles, non seulement polyarticulaires mais aussi mono articulaires, moteurs des différents chaînons osseux par rapport aux articulations constitue la chaine cinétique musculaire

Chaîne articulée
Composée d’un certain nombre d’articulations additionnant leurs mobilités au cours d’un mouvement. Plus la chaîne articulée est longue, moins la participation de chacune est importante

Chaîne série
Elle est composée de muscles alignés en succession tout au long d’une chaîne articulée et situés du même côté que les axes de mobilité.
Ils sont placés en série et permettent une activation rapide ( accélération) et ample du point distal; l’amplitude et la vitesse du mouvement sont privilégiées.
Trajectoire du mouvement est curviligne centrée sur un pivot proximal (coxo-fémoral, scapulo-huméral).
C’est une organisation capable de précision.
Ce type de chaine ne permet pas de développer une force importante.

Chaîne série : pour quoi faire ?
En fonction d’un effet recherché sur l’environnement
Amplitude, vitesse sans nécessité de force importante.
Ex: sport: tennis, javelot, shoot ou poste de travail.

En fonction d’un effet interne recherché
– Remise progressive d’un os sous contrainte et ou choix du type de contrainte en fonction du type de fracture, de la localisation, du montage posé (ostéosynthèse, prothèse…)
– Entretien musculaire en évitant la sollicitation d’une lésion musculaire du côté opposé ou autre
– Sollicitation de muscles à distance en demandant au patient de se stabiliser ou de s’équilibrer
– Renforcement musculaire près du point fixe
– Reprogrammation neuro-sensori motrice

Ou encore….
Pour analyser un geste pour le travail effectué, les éléments pathomécaniques qui peuvent survenir (contraintes)