Processus de raisonnement clinique de Montréal

Modèle principal

Modèle simplifié

Les catégorisations

Phénotype de la douleur

IASP : association internationale pour l’étude de la douleur

Grands phénotypes douloureux selon des patterns et selon des mécanismes de douleur ;

  • nociceptif : clair, proportionné, mécanique, localisé dans la zone de la lésion, on-off (peut être déclenché ou soulagé), prédictif, répond de manière prévisible. Mais attention à la douleur nociceptive référée. Nociceptif inflammatoire : douleur différente.
  • Neuropathique / périphérique : douleur qui brûlent, électrique, fourmillement, dysesthésie, sensation perturbée, engourdissement, perte de force. Le patient provoque la douleur en mise en tension dynamique. Palpation du nerf douloureux.
  • central ou nociplastique : disproportionné, non mécanique, non prédictif, pas de pattern, pas de on-off, fortes association avec des drapeaux jaunes (facteur socio-culturel), antalgique et antiinflammatoires ne fonctionnent pas.

Le PDDM pour catégoriser

Situation de handicap

CIF

  • Déficit
  • Restriction d’activité
  • Restriction de participation sociale

Echelle spécifique du patient (Patient-Specific Functional Scale) pour quantifier le handicap : on liste les activités et on note  de 0 à 10 à combien il est limité

Sources de symptômes

On ne cherche pas de manière détaillée, on cherche de manière générale.

Ex : douleur dans l’épaule et le MS

  • Local, somatique : épaule péri-articulaire ou intra-articulaire (labrum, coiffe, GH, AH,…)
  • Référée : cervicale (C5)
  • Neurale : nerf axillaire, nerf médian, etc
  • Autre (circulatoire, neurovégétatif) : diaphragme, foie, rate

Ex de tableau

sourceSymptôme 1Symptôme 2Symptôme 3
Local somatique (péri/intra)   
Référée somatique (ce qui innerve a zone de douleur)   
Neurale   
Viscéral / autre   

Catégories cliniques / chargeabilité

Sévérité : petite stimulation provoquant une grande douleur

Irritabilité : idem qui dure dans le temps

  • csq clinique : très peu chargeable (basse contrainte).
  • Précaution car objectif de la séance est l’antalgie.
  • Objectif du bilan est de ne pas aggraver l’état du patient (2 tests actifs, 2 tests passif)
  • Type de patient souvent associé à un mécanisme nociplastique

Groupe standard

  • ceux qui ont des douleurs en milieu ou en fin d’amplitude
  • Examen standard : choix des techniques en fonction de la position et du mouvement douloureux (démonstration fonctionnelle)

Momentary pain

  • Douleur provoquées lors d’une grande activité intense ou de longue durée ou par la combinaison de plusieurs mécanismes
  • Conséquence clinique : haute contrainte (les plus chargeables)
  • Nécessite des tests spéciaux, plus forts, combinés.
  • Nécessite techniques plus puissante pour reproduire les symptômes

Les facteurs prédisposants

Tout ce qui vient se surajouter dans le comportement du patient ou dans le traitement et qui vient maintenir et prédisposer le patient à maintenir les symptômes

  • physique (âge, technique, etc)
  • environnement (poste de travail, comment il vit, etc)
  • psycho-sociaux (drapeaux jaunes, croyances erronées, mauvaise compréhension, comportement qui aggrave les symptômes, interet à garder les symptomes)
  • est-ce modifiable ?

Conséquences cliniques : changer notre management du traitement, faire de l’éducation thérapeutique, changer ses croyances, ses comportements.

Pronostic et prédiction

On va chercher à prédire le comportement du patient (comment il va s’améliorer ou s’aggraver), donc ça va nous forcer à être plus précis dans nos hypothèses, test-retest.

Management

  • Qu’a fait mon patient avant moi ?
  • Quelles sont ses attentes
  • Quelle alliance thérapeutique ?

Précautions et contre-indications (drapeaux rouges)

  • Altérations de l’état général
  • cancers, infections, pb neurologiques, vasculaires
  • fractures
  • littérature permettant de déceler les risques